Chronique de Concert
Powerwolf + DragonForce + Warkings
Une soirée qui s'annonçait très qualitative déjà de par l'affiche (Powerwolf + DragonForce + Warkings), et qui a été à la hauteur de toutes nos espérances. Retour sur un concert complet dans la capitale.
Warkings
Le Zénith est déjà bien rempli pour accueillir la toute première partie du soir : Warkings. Le groupe est assez récent, puisque son premier album est sorti en 2018. Il se compose de The Viking, The Spartan, The Crusade et The Tribune, au chant. Vous l'aurez compris, les membres du groupe se cachent derrière ces fameux personnages, et sur scène, tout le décor est épique !
Têtes de morts, épées, squelettes... Le ton est donné. Lorsque Warkings entame son set, le public à la barrière est très, très chaud, et hurle dès qu'il le peut. " The Last Battle ", " Spartacus ", " Maximus ", tous ces morceaux font mouche en live, et les Parisiens apprécient. Le chanteur essaiera même de prendre la parole en Français, ce qui fait toujours bon effet. Sur scène, Warkings est vite rejoint par Morgana Le Fay, qui les accompagne pour " Monsters ".
Le public sera mis à contribution quand viendra le moment de " Fight ", qui n'est autre qu'une reprise de " Bella Ciao ". Poings levés, tout le monde se met à scander les paroles, pour le plus grand bonheur du groupe. Le set se terminera pas " Gladiator " et laissera l'auditoire surpris. Le power metal épique de Warkings a su séduire.
Dragonforce
Une demi-heure plus tard, c'est au tour de Dragonforce de démarrer les hostilités. Des bornes d'arcade géantes sont positionnées sur les côtés de la scène, ce qui permettra à tous les musiciens de venir s'y rendre, afin de surplomber la salle. Le set débute avec " Highway To Oblivion ", morceau issu du dernier album du groupe, Extreme Power Metal, puis on enchaînera avec " Three Hammers ".
Herman Li, à la guitare, est le seul membre à parler français, c'est donc à lui que revient la tâche de communiquer avec son public. Il nous expliquera d'ailleurs que la France a toujours bien accueilli Dragonforce, et qu'il s'agit d'un de ses pays favoris. Il y a déjà beaucoup d'ambiance. Le moment le plus drôle sera cette reprise de " My Heart Will Go On ", que le groupe introduit par : " Le prochain morceau est une reprise d'une artiste francophone, vous devriez donc tous apprécier ! ". Et c'est chose faite.
Puis, " Cy Thunder " fera chanter Le Zénith, avant de terminer avec le titre le plus connu : " Through The Fire and Flames ", que le public attendait avec impatience. Techniquement, il n'y a pas grand chose à dire sur la performance, exécutée avec panache et brio. Dragonforce n'a plus rien à prouver, et a parfaitement rempli sa tâche : chauffer le public pour Powerwolf.
Powerwolf
Il est donc 21 heures quand les lumières s'éteignent à nouveau. Le rideau tombe et l'on aperçoit des torches tenues par de sombres moines. Les membres de Powerwolf arrivent un à un et se font applaudir par les fans, en transe. Depuis 2013, le groupe ne cesse d'augmenter sa popularité, et après avoir rempli des salles plus petites, les voilà maintenant face à un Zénith de Paris archi complet. Le spectacle sera donc assuré par les Allemands, qui commencent avec " Faster Than The Flame ". De la pyrotechnie dès les premières minutes viennent réchauffer la salle, et les flammes ne s'arrêtent plus, couplées avec des étincelles qui jaillissent de la scène.
Attila Dorn, le leader charismatique de la formation, nous demandera bien sûr (tout en Français), si nous sommes prêts pour la fameuse "Messe du Heavy Metal ". Toujours aussi proche de son public, ce dernier prendra la parole pratiquement après chaque chanson. Il est assisté par Falk Maria Schlegel, qui, en plus de s'occuper du synthé et de l'orgue, viendra souvent mettre le public à contribution. L'énorme fond projeté derrière est plutôt impressionnant, et les visuels changent avec chaque morceau, mettant en avant l'univers très " loup garou " du groupe. D'ailleurs, Attila Dorn fera hurler les fans en chantant avec eux des " Ahouuu Ahouuu ", ou encore en demandant alternativement aux filles puis aux garçons de crier.
" Dancing With The Dead " et " Armata Strigoi " s'enchaîneront avant d'avoir le droit à la fameuse " Bête du Gévaudan ", chantée tout en Français. Si certains doutaient de la version dans la langue de Victor Hugo, nous sommes tout bonnement conquis par les efforts fait par le groupe, puisque les paroles sont recherchées et pas facile à retenir. Le combo " Demon's Are A Girl's Best Fiend " et " Fire And Forgive " fera danser les fans, et les premiers slammeurs s'en donnent à coeur joie. La sécurité a du travail ce soir, puisque l'ambiance est chaleureuse, même les gradins sont debout. Certains fans viendront au milieu de la fosse effectuer leur pèlerinage, tandis que d'autres sont évacués par la Croix-Rouge.
" Where The Wild Wolves Have Gone " viendra calmer un petit peu les ardeurs, avant que le public ne devienne fou avec " Sainted By The Storm ", l'un des derniers singles du groupe, et clairement une de leurs meilleures chansons. Celle-ci passe largement l'épreuve du live. Le temps passe et la pyrotechnie est toujours aussi présente, à l'instar des circle pits. La communion entre Powerwolf et son public est belle à voir, et " Let There Be Night " viendra clôturer un set parfaitement maîtrisé par les Allemands.
Lorsque le groupe revient pour le rappel, c'est avec " Sanctified With Dynamite " que les fans reprennent le refrain en choeur, puis s'époumonent avec " We Drink Your Blood ", avant de finir avec un très beau " Werewolves of Armenia ", un des morceaux cultes de Powerwolf, sorti en 2019.
Cette soirée 100% metal fût extrêmement emballante. Les trois groupes ont délivré un spectacle digne des plus grands, et le public était au rendez-vous. L'ambiance n'a jamais faibli jusqu'à 23 heures, et cela fait vraiment plaisir à voir. Quand on voit ça, il est difficile de comprendre pourquoi en France, le metal est un genre encore sous-écouté. Mais remplir un Zénith n'est pas donné à tout le monde, on peut donc enfin dire que Powerwolf est un grand groupe, et il le mérite. Nous avons hâte de les revoir dès l'année prochaine en festival.
Crédit photo : Florentine Pautet www.florentinepautet.com
Merci à Live Nation pour l'accréditation.
Critique écrite le 29 novembre 2022 par Florentine Pautet
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