Accueil Chronique de concert Queens of the Stone Age + The Dough Rollers
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Chronique de Concert

Queens of the Stone Age + The Dough Rollers

Queens of the Stone Age + The Dough Rollers en concert

The Roudhouse, Londres 17 Mai 2011

Critique écrite le par




Voir un groupe aussi grandiose que les Queens of the Stone Age avec à peine plus de 3000 autres privilégiés est un moment de bonheur des plus intenses...




The Dough Rollers

Commençons par le commencement, les The Dough Rollers. La première partie du groupe de stoner est assurée par un quartet au son rock'n'roll et blues des années 1960, arrivant tout droit des rives du Mississippi. Vêtus de costumes rétro, les quatre jeunes hommes jouent fort, vite et plutôt pas mal. Leur musique n'a absolument rien de novatrice, bien au contraire, ils payent plutôt un hommage exemplaire à leurs ainés. C'est entrainant, on reconnait les influences d'Elvis, de Muddy Waters ou encore de Steve Ray Vaughan et on se dit que ce groupe pourrait bien marcher pour l'édition 2011 du Free Wheels Festival en Auvergne. De temps à autres au cours de la demi-heure de set, la basse se fait plus lourde et pesante, nous donnant un avant-goût de ce qui nous attend par la suite... En tout cas, cette mise en bouche renvoie en enfance et aux longues veillées en compagnie du paternel, ce qui n'est pas pour me déplaire, et qui semble aussi convaincre les Londoniens venus communier avec le roi des Desert Sessions.





Queens of the Stone Age

Une longue demi-heure après la fin de la première partie, notre ami roadie à la lampe torche fait signe à la console qu'ils peuvent éteindre les lumières, la scène et le groupe sont prêts à envoyer du lourd. Le noir se fait et une beuglante, on peut le dire, monte dans la salle occupée en majorité par des hommes. Nonchalants, les Queens of the Stone Age arrivent sur une scène décorée d'arches où imprimés les "blueprints" de la reconstitution de l'assassinat de Kennedy en 1963. Joshua Homme est clope au bec, comme à chaque fois. Et c'est parti pour une heure de "Queens of the Stone Age playing their debut self-titled album" comme le précisent les billets du concert. Le plaisir d'avoir l'opportunité d'entendre tous ces morceaux joués live, avec tout ce qu'ils peuvent comporter d'engouement et de verve des débuts, s'avère à chaque minute plus intense. Dès le deuxième morceau, une amie s'exclame "C'est mieux que le sexe !". On n'irait pas jusque là, mais après avoir entendu une version de Walking On The Sidewalks flirtant sévèrement avec l'adjectif qualificatif "orgasmique", on se demande si ce n'est pas vrai finalement...

Le groupe est là, bien là et heureux d'être là. Joshua Homme est en grande forme, normal aujourd'hui c'est son anniversaire et comme il le dit si bien lui-même, il célèbre, en buvant et avec nous, ses 12 ans. Après que la salle a entonné le "Happy Birthday to you" de rigueur, le frontman demande s'il peut reprendre sa place au chant, parce qu'il aimerait bien nous en rechanter quelques unes... Comme prévu, tout leur album éponyme vieux de 13 ans (étrange, le seul membre fondateur restant n'en a que 12...) y passe, et que dire de chansons comme If Only, Mexicola ou encore Avon en live, si ce n'est que la puissance du son ressenti dans la salle n'a d'égale que celle que Joey Castillo met à frapper ces fûts. Ce mec là est un furieux et pour notre plus grande satisfaction il a décidé de passer sa furie dans la section rythmique de ce groupe incroyable.
Au bout d'une heure, les musiciens quittent la scène, pour mieux y revenir 5 minutes après, entourés de stalactites lumineuses avec lesquelles notre roux préféré s'amusera à jouer pendant tout le reste du show. "Bon, on a joué tout le premier album. On a décidé qu'on continuerait avec des chansons que l'on joue rarement."

Et c'est reparti pour près de 40 minutes de show et un second rappel. Cette fois, sont au programme Burn The Witch, Make it Wit Chu ("this one is for the ladies"), ou encore Monsters in the Parasol (laissée au choix du public) et Little Sister avec ce son de cloche tellement motivant... Le groupe enchaine les titres, Homme plaisante chaque fois qu'il en a l'occasion et demande même si en ce soir, il y a d'autres gens sur Terre mise à part cette sorte de fraternité regroupée dans la salle de concert ronde du nord de Londres. Franchement, on aime à croire que non, que le monde se résume finalement à cette musique lourde et sauvage, à ce groupe, et même à cette soirée.

Malheureusement, après un concert jouissif de plus d'1 heure 40, le groupe se retire après avoir joué Go with the Fuckin' Flow en guise d'au revoir. Efficace comme jamais, le morceau ne motive pas vraiment à quitter la salle mais plutôt à en redemander encore, et encore et encore... nAu vu de l'air béat et de la sueur brillant sur tous les visages de l'assistance, on peut vraiment dire que ce concert est une putain de réussite et qu'on en voudrait plus souvent des comme ça dans notre vie de tous les jours. En plus, le groupe est fédérateur et on les aime quelle que soit notre tranche d'âge : j'ai en effet partagé ma barrière avec un jeune garçon de 12 ans à peine, qui a réclamé Song for the Dead (la grande absente de ce soir peut-être) à plein poumons avec moi avant d'avoir le plaisir (?) de recevoir deux baisemains de la part d'un homme qui avait probablement pas loin de trois fois mon âge, et qui, après avoir décrit le concert comme "fucking brilliant", m'a dit "I love your belly"...

Y a pas à dire, j'ai gagné ma soirée et perdu mon audition ainsi que mes pieds à force de danser, mais ça valait tellement le coup, que je recommencerais ce soir, demain soir et tous les soirs de ma vie s'il le fallait !


Liens : www.qotsa.com, www.facebook.com/QOTSA, https://myspace.com/malcolmandjack, www.facebook.com/group.php.

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