Chronique de Concert
Queens Of The Stone Age + The Dough Rollers
J'ai connu des périodes moins intenses que cette fin mai 2011. Faut dire qu'aller voir Triggerfinger puis enchainer sur les Queens Of The Stone Age et finir avec Eric McFadden en 4 jours, c'est pas mal, voir c'est limite trop... de bonheur.
En ce lundi soir, Queens Of The Stone Age joue à l'Olympia pour la première fois. Le nom du groupe est inscrit en lettres capitales et rien que ça, ça nous excite : notre âme d'ados revient au galop. C'est qu'on est au taquet ce soir, beaucoup de monde sur le boulevard des Italiens et les vendeurs de tickets à la sauvette sont nombreux (mais ça marche pas trop pour eux). Le concert, pour rappel, a été complet en 16 minutes et inutile de préciser qu'un beau matin de février, il a fallu en vouloir un peu pour obtenir ces précieux sésames.
Pour les fans de la première heure que nous sommes, nous nous devions d'être là, alors c'est non sans émotion que nous rentrons dans la salle après 20 heures. Queens Of The Stone Age incarne pour votre serviteur le groupe rock par excellence, le plus excitant, le plus jouissif de la décennie. N'ayons pas peur des mots. Josh Homme est un de mes musiciens préférés. Il est devenu, qu'on le veuille ou non une icône de l'histoire du rock. Que l'on soit nostalgique des débuts, de Nick Oliveri, des formules trio, que les anciens, ceux qui connaissaient le groupe depuis le début, d'avant même, avec Kyuss le 1er groupe de Josh Homme, pensent qu'ils sont devenus trop starisés, trop à la mode, trop Rock En Seine, trop branchés, tout ça, on s'en tape au fond.
Ils ne remplissent pas des Bercy, les places de concert ne sont pas à 100€ et la seule chose que je peux leur reprocher depuis le temps, c'est d'être devenu sur certains concerts comme par exemple au Zénith en Février 2008, plus routinier, plus prévisible, trop carré et trop pro. En un paquet d'années et de concerts, je n'ai jamais assisté à une prestation moyenne des Queens Of The Stone Age : soit c'est bon, soit c'est monstrueux.
L'heure approche, le public affiche une moyenne d'âge qui me pousse à dire qu'il y a du fan, du passionné et du motivé ce soir car on tourne autour des 30/45 ans. Pas de bûcherons à l'horizon mais du rockeur, ça oui.
Les Dough Rollers sont sur scène et nous jouent du rockabilly marqué de blues pas désagréable. Ils jouent bien, ça envoie, ça donne la pêche et heureusement qu'ils sonnent moderne, sinon, je me serais fait chier grave. Ce ne fut pas le cas et j'ai l'impression de revoir sur scène dans le même style les clermontois Mustang qui eux, par contre sont bien plus rockabilly encore. En guise d'apéro, c'était plutôt sympa.
L'excitation est à son comble, on n'en peut plus d'attendre. Chacun d'entre nous a envie d'en découdre, comme avant un combat. On a tous tellement d'énergie et d'envie qu'il est largement temps de nous libérer. Il est bientôt 21heures et les bûcherons arrivent sur scène et font nous balancer une heure durant l'intégralité de leur premier album qui vient de sortir en version remasterisée il y a peu. Nous connaissions le programme et c'est l'occasion, à priori, d'entendre ces vieux et merveilleux morceaux qui devraient pousser le groupe a jouer moins carré et plus spontané, comme on les aime finalement. Josh est en forme, visiblement heureux d'être là. Il partage sa bouteille avec le public et le bonhomme est de plus en plus chaud mais c'est pas pour autant, qu'il n'assure pas. La première heure est un pur bonheur et c'est un régal d'entendre des titres que l'on connait tant. Trop de choses à raconter, à détailler, les morceaux sont plus longs que sur disque, il y des parties incroyables durant cette première partie de concert. Que dire de plus ? Ils partent une 1ère fois de scène et une fois installé ce dispositif lumineux, ils reviennent pour nôtre plus grand bonheur. On sait qu'on va avoir le droit d'entendre des pépites de leurs autres albums et d'assister à une deuxième partie de concert différente.
Monsters in the Parasol, Turnin' On The Screw, Into The Hollow, Make It Whit Chu et Little Sister finira par nous achever. C'est fini... Hé bien pas encore. Pour notre plus grand bonheur, il faut dire que le sol de l'Olympia tremble encore méchamment, ils reviennent pour un deuxième rappel.
Petite parenthèse, Josh Homme a une telle présence, un côté tellement magnétique que l'on a du mal à regarder les autres. Castillo est toujours aussi impressionnant et Troy à toujours la classe. Le bassiste est très bon, par contre Dan Fertita semble un peu absent. Josh n'arrête pas de dire des conneries, de taquiner son public, leur demande ce qu'ils veulent enttendre et du coup nous allons terminer sur un triptyque dantesque, "Go With The Flow", "No One Knows", "Song For The Dead". Les pogos sont énormes devant, on va y laisser un bras, hein Stef, t'es où ? Les vagues sont impressionnantes. Le son est surpuissant puis le volume sonore est baissé pour mieux repartir par une puissance purement hallucinante. 1h50 de concert, le couperet est tombé. Nous, on a plus qu'à nous ramasser à la petite cuillère. 2012, un nouvel album va débarquer pour un groupe qui n'a plus rien à prouver.
Set List :
Regular John
Avon
If Only
Walkin' on the Sidewalks
You Would Know
How to Handle a Rope
Mexicola
Hispanic Impressions
The Bronze
Give the Mule What He Wants
I Was a Teenage Hand Model
You Can't Quit Me Baby
Encore:
Monsters in the Parasol
Turnin' on the Screw
Into the Hollow
Make It Wit Chu
Little Sister
Encore 2:
Go With the Flow
No One Knows
A Song for the Dead
Critique écrite le 31 mai 2011 par Lebonair
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