Accueil Chronique de concert Interview avec le groupe Qúetzal Snåkes à l'occasion de la sortie du EP Cult Of Deafstruction (21 octobre 2016)
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Interview avec le groupe Qúetzal Snåkes à l'occasion de la sortie du EP Cult Of Deafstruction (21 octobre 2016)

Interview avec le groupe Qúetzal Snåkes à l'occasion de la sortie du EP <i>Cult Of Deafstruction</i> (21 octobre 2016) en concert

Marseille Octobre 2016

Interview réalisée le 15 octobre 2016 par odliz

ITW Qúetzal Snåkes vs CONCERT AND CO

G (Giaco - bassiste) // A (Alex - chant/guitare)
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Pour cause de groupe écartelé entre Marseille et le Canada, l'interview s'est déroulée par mail interposé... Rencontre virtuelle avec les Qúetzal Snåkes , pour la sortie de leur troisième EP, Cult Of Deafstruction , une petite perle garage psyché ascendant chamanique sortie tout fraîchement chez Transfuges/ Modulor .

Quetzal Snakes by Pirlouiiiit 05112013
Qúetzal Snåkes à la Machine à Coudre le 29 novembre 2013 - voir chronique

Moitié oiseau moitié serpent, entité mystique, vous créez un véritable voyage musical, atmosphérique, sauvage, fébrile, à grands renforts de lignes de guitare éthérées, de disto, réverb et autres effets, une sorte de The Oh Sees progressif... Comment construisez-vous vos morceaux ? Vous partez d'une ambiance sonore ou d'un riff mélodique ? Les deux sont-ils intimement liés dès le départ ?

G- Chaque morceau à sa propre construction, sa propre âme, on n'a pas construit deux morceaux de la même manière et c'est ça qui est intéressant dans les moments de composition, qui eux aussi peuvent arriver juste après un bruit, une note de guitare, de basse, un riff de batterie, une humeur d'un des membres du Quetzal. Le truc qui nous anime c'est de partir de rien et de développer tout le spectre possible de ce rien, pour lui donner de la vie, du sens et partir en voyage avec. Puis ensuite l'amener en tournée, le mettre sur un disque... C'est assez émouvant ce bordel ! Parfois on est même dépassés par ce qui sort de nos instruments, des choses bien comme des choses mauvaises et selon l'humeur de notre groupe on garde ou l'on jette.

A- Généralement on part d'un riff, et tout se construit autour. Mais souvent on revient plusieurs fois sur un morceau, l'arrangement peut être différent selon les concerts. Concernant les effets, nous n'en avons pas tant que ça en réalité, par exemple moi à la guitare je ne me contente que d'un delay et d'une fuzz, rien d'autre. Je pense que ce qui donne cette impression c'est les trois guitares, du coup à la base tu as déjà trois sons différents et trois parties différentes, sans compter la basse qui apporte beaucoup.


La voix est présente dans Qúetzal Snåkes, mais de façon floue ou gueulée, au même plan qu'une guitare, éthérée ou incisive. Est ce qu'il y a de vrais textes ? Autre que "I want your soul, I want your DNA"... Ou est-ce que pour vous les paroles sont secondaires ? Qu'est ce qui est fondamental dans un morceau (un instrument en particulier, la création d'une ambiance, une structure, une thématique, une cohérence d'ensemble...) ?

G- Pour les textes, c'est à chaque fois des vrais textes avec une réelle direction. Il y a des morceaux où il n'y a pas deux fois la même phrase tout du long, d'autres agissent tel un mantra, une boucle infernale qui rend la chose chamanique. La voix est rentrée dans le mix pour créer une ambiance d'écoute différente, une intimité, une initiation et ne pas tout servir sur un plateau.
D'un point de vu sonore cela donne une implication plus importante des guitares. Le plus important pour nous c'est d'avoir du plaisir à jouer le morceau, on revient souvent sur nos compos, pas une n'est sur les disques comme en live. On ne se lasse pas, on est dans la prise de risque, la perte du contrôle et on se laisse des parties improvisées.

A- C'est vrai qu'au début du groupe je n'écrivais pas grand chose au niveau des textes, je voyais ça plus comme un autre instrument et je récitais des mantras, un peu comme font les Dead Skeletons . Sur Lovely Sort Of Death , il y a quand même des chansons avec des textes comme Cosmic ou Oh Lord Of Deafstruction . Sur le II par contre il n'y a pas beaucoup de voix, ça reste pas mal instrumental, en revanche sur Cult Of Deafstruction il n'y a pas un seul mantra, que des morceaux avec des textes. Notre musique est plus un ressenti qu'une forme d'idée qu'on veut faire passer, on n'a pas de chansons engagées, je ne pense pas que notre public voudrait connaître les paroles. La plupart des albums que j'écoute, je ne sais absolument pas de quoi ça parle. Et puis la seule fois où j'ai essayé de comprendre ça ne voulait rien dire : qu'est-ce-que Ty Segall veut dire par "Hello monday, goodbye bread" ? par exemple ? J'essaye quand même de m'appliquer sur les textes, vu que j'ai une fiancée anglophone c'est assez facile pour la correction. En live, c'est vrai que le chant est bien noyé dans du delay et derrière quatre amplis de guitare, mais sur disque c'est assez compréhensible quand je chante, tu peux trouver facilement les paroles. Ce qui est fondamental dans un morceau c'est qu'il plaise à tous les membres du groupe, c'est plutôt l'essentiel de jouer un morceau que tu aimes des centaines de fois par an.

Quetzal Snakes by Pirlouiiiit 12042014
Qúetzal Snåkes à la Machine à Coudre le 13 avril 2014 - voir chronique

Qúetzal Snåkes cultive une imagerie un peu occulte; est-ce que ça vient d'une inspiration/ expérience mystique personnelle ?

G- L'imagerie occulte, c'est un peu ce qu'on vit tous au fond de la grotte du sud de la France, nos angoisses, nos démons. Qu'est ce qui peut nous sauver ? Un vrai travail ? Le serpent ? La religion ? La famille ? On se rattache à quelque chose qui nous dépasse peut être pour se dédouaner. Le Qúetzal Snåkes est un exutoire pour tous les musiciens du groupe ; une thérapie, la plus grosse drogue dure à laquelle on a été confronté. "Ride the snake before the snake ride you"...

A- C'est vrai que la dernière fois on a bien trippé sous lsd à Central Park, mais c'était pas vraiment mystique. Le côté occulte est venu très vite dans le groupe, je dirai que c'est notre musique qui nous a rendu cette image, et pas nous qui avons cherché à l'être, quand tu joues avec le delay et les réverbérations ça te fait entendre et voir des choses. Après personnellement je suis fasciné d'ésotérisme, je n'irai pas jusqu'à sacrifier une chèvre sur le corps d'une vierge. Mais avec Giaco par exemple on aime bien se promener dans une crypte secrète à Marseille, ce que tu ressens là-bas est très fort même si tu n'es pas croyant. Notre musique c'est un peu cette crypte...


À travers votre brouillard sonique, vous avez un message à faire passer ou chacun peut/ doit trouver ce qu'il veut dans votre musique ? Si vous aviez un motto qui vous collerait à la peau, ce serait quoi ?

G- En live, on craque, on relâche tout, on ne se préoccupe de rien, on est dans le vide car c'est comme ça qu'on joue le mieux. Ceci dit, on est tous dans la même tranchée et très attentifs les uns aux autres.

A- J'ai pas l'impression de jouer dans un brouillard sonique, je pense qu'on joue très fort en concert par rapport à ce que les gens ont l'habitude d'entendre. Peut-être ça serait ça le message, jetez vos IPOD et venez voir des concerts, vous ne ressentirez pas la musique de la même façon. J'ai pas le permis, alors question moto je passe mon tour...


En live, vous rentrez chacun dans votre stratosphère personnelle ou vous vous influencez les uns les autres selon le moment, l'ambiance ?

G- Ce n'est pas vraiment un rituel, mais on parle tout le temps, sans arrêt, c'est un peu l'Italie, quand l'un de nous ne dit rien c'est qu'il y'a un problème... Et là on est tous mal.

A- On est indiscutablement ensemble, Nico joue du tennis, Emile tire sur le public avec sa gratte, Giaco essaye de toucher le plafond avec sa basse, Rottier fait valser ses beaux cheveux blonds, et moi il m'arrive souvent d'aller gueuler dans le public. Tout ça c'est un beau merdier, auquel chacun contribue.

Quetzal Snakes by Pirlouiiiit 31052014
Qúetzal Snåkes à l'Espace Julien - Festival Phocea Rocks - le 31 mai 2014 - voir chronique

C'est quoi les meilleures conditions/ vos petits rituels pour créer un morceau/ jouer en live? (mental/ psychologique voire psychiatrique, physique, technique, logistique...)

G- Les pires concerts sont ceux où on grille un ampli ou ceux où on casse tous une corde lors des premiers morceaux. Mais ce sont aussi les meilleurs en vrai. Et puis y'a surtout ceux dont on se souvient !! On ne vit pas de notre musique, ce n'est pas un travail pour nous alors on peut dire que tous les concerts sont bons à prendre ! Quand on s'est retrouvés sur la plage à Brighton (New York) vers la fin de notre tournée aux States, il s'est passé un truc super bizarre, il n'y avait plus eu un mot et tout le monde était émerveillés, c'était comme si on était de retour à la maison après la guerre du Viet Nam.... On est fasciné un peu partout et par tout ce qu'on peut voir, on aimerait plus jouer dans le nord de l'Europe.

A- J'ai jamais fait un concert sobre, donc niveau mental je dirai alcoolisé mais attention pas trop, ça m'est arrivé déjà de faire de la merde trop bourré (désolé Ottawa). On prend pas de drogue avant de jouer non plus même si certains l'ont cru, mais ça arrive qu'on nous en mette sans faire exprès dans nos verres (expérience à Rennes). Après, le son c'est primordial, alors les ingés son qui me disent de me baisser à la première note des balances, ça part déjà mal tu vois. Et j'adore les petites salles, ça sonne toujours bien dedans et l'ambiance est folle. C'est pour ça qu'on aime bien jouer à La Salle Gueule à Marseille, ou au Trokson à Lyon. Je suis souvent malade en tournée parce qu'on a une hygiène de vie de merde, et boire 25 soirs d'affilée ça aide pas, donc je suis assez content les jours où j'arrive à chier normalement.


Vous commencez à avoir une habitude des tournées, non seulement françaises mais aussi internationales. Quel est votre pire/ meilleur concert/ moment de tournée ? Y-a-t-il un pays qui vous fascine ? Souvent, les musiciens confient qu'ils ont choisi cette voie pour avoir aussi la possibilité de voyager et de découvrir d'autres pays qu'ils n'auraient jamais eu la possibilité de connaître autrement. Est-ce votre cas ?

G- A la base on est pas des grands aventuriers à vrai dire, on aime bien poser nos valises ou notre coude sur un comptoir pendant un moment. Et c'est que pour ça, être à 5, c'est comme si on prenait tout ce qu'on avait, du coup on a personne à appeler avant de se crasher en avion ! Cette opportunité de tourner, de voyager à travers le monde, c'est pour nous un énorme bonus, mais on est là pour le son.

A- Hahaha le pire concert c'est indéniablement au Korigan à Aix En Provence, ça partait déjà mal, accueil froid, toilette en construction, perdu loin de la ville, pour couronner le tout un ingé son qui nous fait 4 heures de balances (et je ne parle pas en Marseillais là). Puis à part dix potes venus de Marseille pour nous voir il n'y avait personne, dans une salle de 300 places. Pas vraiment l'habitude de la maison notre genre de groupe, donc je les remercie quand même de nous avoir (mal) accueilli. Heureusement, c'est épisodique ce genre d'expérience, car dans l'ensemble on se réjouit de chaque concerts qu'on fait. Le réseau français, suisse, belge c'est le meilleur au niveau de l'accueil. Les Américains nous ont aussi super bien reçu cela dit, mis à part qu'ils nettoient rarement leur maison. Les tournées c'est vraiment ce que je préfère dans un groupe, plus que l'enregistrement ou les concerts à domicile. On fait pas vraiment de tourisme non plus parce qu'on n'a pas le temps, si tu me demandes à quoi ressemble Bordeaux, je ne sais pas vraiment, alors qu'on y a joué 4 fois, par contre je peux te dire dans quel bar aller. J'aimerais bien qu'on fasse une grosse tournée canadienne, vu que c'est là que je vis maintenant, de Montréal à Vancouver ça ferait un bon road trip. J'aimerais bien aussi aller chez mes amis Suédois et tourner par là bas. On nous dit aussi souvent d'aller jouer à Berlin, mais on attend le Berlin Psych Fest 2. Ah et en parlant de psych fest faudrait qu'on nous fasse jouer à Austin aussi, je vais me rencarder la dessus cette année.

Quetzal Snakes by Pirlouiiiit 21012015
Qúetzal Snåkes à l'Espace Montevideo le 21 janvier 2015 - voir chronique

Vous le ressentez comme un avantage ou une difficulté qu'Alex soit maintenant au Canada ? Comment se passe la routine du groupe ? Répètes, enregistrements et planning de tournée entre la distance, le jetlag et les occupations diverses de chacun. C'est une inspiration supplémentaire ou vous craignez de prendre des chemins différents ?

G- Une très grande difficulté... Le départ d'Alex à Montréal nous a tous mis un coup au moral oui. Aucune personne du groupe ne s'est vue au moins pendant deux mois après son départ, histoire de retrouver des repères, de voir des vieux potes. Certains souffrent plus que d'autres de ce stand by, mais depuis qu'on a repris les répètes, son âme est parmi nous, comme un hologramme et on est encore plus chaud que jamais. Au final cette pause nous a fait prendre du recul, on a tous plus au moins des side projects autour, sinon des boulots ou des copines, tout ça quoi. Des chemins différents ont été déjà pris dés le début de ce groupe. Personne n'a la même vie, les mêmes passions, on n'écoute même pas les mêmes musiques ! Mais avec Qúetzal Snåkes une pause sans concerts de trois mois cela ne nous est jamais arrivé depuis trois ans de tournée, alors on va tout péter sur la prochaine c'est sûr !

A- C'est encore assez nouveau. C'est frustrant pour moi car je ne peux pas faire grand chose en composition, mais j'espère que les autres vont continuer, je les encourage. Mais on va se retrouver souvent, je compte bien encore faire pleins de tournées avec eux. Puis le Canada c'est pas définitif, je reviendrais peut-être à un moment mais c'est pas à l'ordre du jour.


Vous sortez votre 3ème opus, encore un EP ; l'album doit rester volontairement court ?

G- Non non, on a fait 3 EP de 6 titres pour le délire 666, et notre album fera 666 minutes peut être ? Puis tous nos disques on été enregistrés sur 3 jours donc c'est aussi une question de temps que l'on n'a pas souvent.

A- Notre album sera une anthologie avec 666 morceaux.


Quetzal Snakes by Pirlouiiiit 07022015
Qúetzal Snåkes au Poste à Galène le 07 février 2014 - voir chronique

À votre avis, la ville, la région d'où l'on est originaire influence-t-elle la musique ? Black Sabbath en avait parlé à l'époque >> qu'aucune musique anglaise des années 60 n'était assez violente pour représenter leur quotidien d'ouvriers du nord de l'Angleterre, sans perspective d'avenir. Vous avec une "Marseille touch" ? Ou c'est quelque chose qui vous dérange ou vous indiffère ?

G- Oui peut être dans les années 60/70 mais plus trop depuis la télé et internet. Tout le monde a accès à tout. Ouais sauf en Corée du nord peut être... On ne fait pas une musique influencée par la ville directement, on fait une musique filtrée par nos émotions à travers la ville, donc on est dans l'introspectif toujours. Marseille est une ville violente avec un caractère très fort ou celui qui gueule a malheureusement toujours raison, du coup la Marseille Touch se fait peut être en live !

A- Non désolé y a JUL pour ça. Ce qui est sur c'est que j'ai grandi avec les concerts locaux à La Machine à Coudre , organisés par Ratakans Connections , Relax and Co , Lollipop etc... Et ça continue avec d'autres qui font vivre le truc. Si je n'avais pas mis les pieds ce 29 mars 2003 à la Machine , je n'aurai peut être jamais fait de groupe. Donc Marseille dans sa culture underground m'a inspiré.
Je pense que venir d'une ville où il y a déjà une communauté artistique ça inspire beaucoup plus. Pas étonnant que tous les bons groupes de rock viennent de Bordeaux.


Il n'y a pas beaucoup de groupes garage psychés tour à tour shoegaze, punk voire noise comme vous en France où le garage et le psyché sont souvent plus mélodiques, structurés couplet-refrain, avec la voix bien mise en avant. Vous sentez-vous plus proches de la culture musicale américaine et d'artistes US comme A place to Bury Strangers (pour la puissance sonique en live), Ty Segall, The Intelligence, The Oh Sees, Brian Johnston Massacre...?

G- Oui c'est vrai, bien que nos morceaux peuvent, pour certains, avoir un format pop, c'est vrai qu'avec trois guitares et l'envie de dévorer le monde, c'est impossible de ne pas être sonique !

A- J'écoute et je suis fan de tous les groupes que tu viens de citer mais je ne me sens pas proche d'eux musicalement. Je pense juste qu'on fait notre truc, le fait qu'on n'écoute pas tous la même chose, chacun apporte sa vision et au final cela devient une musique originale (j'essaye de dire ça sans prétention).

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Quelques liens >>
leur clip 'Longwar' :: https://youtu.be/UnIxzh_a7f I
https://www.facebook.com/quetzalsnakes/
https://soundcloud.com/quetzalsnakes
https://quetzalsnakes.bandcamp.com

(... à lire également sur Concertandco : 2 chroniques enthousiastes d'une discographie pour l'instant sans peur ni reproches !)



Quetzal Snakes by Pirlouiiiit 28042016
Qúetzal Snåkes à la Machine à Coudre le 28 avril 2016 - voir chronique



Et les dates de leur prochaine tournée >>
:: 20.10 :: Poste à Galène - Marseille (13)
:: 21.10 :: Trokson - Lyon (69)
:: 22.10 :: Baraka - Clermont-Ferrand (63)
:: 23.10 :: Bouffon de la Taverne - Genève (Ch)
:: 24.10 :: Le Mat - Montpellier (34)
:: 25.10 :: Ravelin - Toulouse (31) (+ Dead Ghosts)
:: 26.10 :: Drinkshop - St Estève (66)
:: 28.10 :: I-Boat - Bordeaux (33) (+ Cold Pumas)
:: 29.10 :: Magnéto - Bayonne (64)
:: 30.10 :: Zinor - Montaigu (85)
:: 31.10 :: Bar'Hic - Rennes (35)
:: 01.11 :: Madame Moustache - Bruxelles (Be)
:: 02.11 :: Garage MU - Paris (75)

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