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Chronique de concert Quicksand Soup
Mardi 5 novembre 2024 : 7116 concerts, 27217 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Quicksand Soup
Notre semaine à Moab touche à sa fin. Nous avons déjà eu la chance de découvrir Steve Poltz et sa folk (mais pas que) de qualité au City Center Ballpark, mais pas encore de musique du coin (Steve venait de Nashville). C'est pourquoi ce soir nous avons décidé d'aller jeter une oreille à cette Quicksand Soup qui joue 3 soirs par semaine dans le Backyard Theater situé en plein centre de Moab. La journée ayant été une nouvelle fois riche en balades, au point que nous n'avons déjeuné qu'à 16h, nous avons laissé les enfants à Tasha et y sommes allés que tous les deux.
Au programme de ce soir "bluegrass". Je ne connais pas encore le groupe mais le fait de savoir qu'ils jouent 3 soirs par semaine (le mercredi "bluegrass", le jeudi "gospel" et le vendredi "western") a plutôt tendance à me mettre en confiance. En tout cas moi qui voulait du local je devrais être servi. En arrivant le lieu (qui porte bien son nom) me plaît tout de suite. Je repère aussi le food truck mexicain situé stratégiquement juste devant l'entrée.
L'entrée est gratuite, avec un seau pour les dons à l'entrée ou la sortie et un stand de merchandising comportant un bon nombre de disques du groupe de ce soir ou d'autres groupes de ses membres, à savoir de droite à gauche en regardant la scène Sand Sheff (guitare), Alan Snow (contrebasse), David Steward (guitare), Eric Jones (mandoline) et Tamara Freida (violon). Aucun instrument n'est branché, mais il y a 2 micros sur le devant de la scène pour amplifier tout cela.
Un peu sur le principe du Ringo and his All Star Band, le set alterne entre des morceaux du Quicksand Soup, pour la plupart écrits et chantés par Sand Sheff, et des reprises choisies au fil du concert en fonction du thème de la soirée et chantées par chacun des autres membres du groupe. Le thème de ce soir était bluegrass mais visiblement avec un focus particulier sur Ramblin' Jack (Elliot) qui venait de fêter ses 90 ans quelques jours plus tôt.
Le fait qu'il n'y ait que 2 micros plantés devant les 5 musiciens donnent toute la dynamique du concert, chacun ou chacune étant obligé de s'approcher pour faire son solo ou pour chanter. Sand Sheff en particulier passe son temps à s'éloigner puis se pencher vers le micro pendant les morceaux ce qui est assez chouette. Chaque musicien est présenté à tour de rôle par Sand ...
David Steward un des meilleurs guitaristes des Rocky Mountains, Eric Jones mandoliniste originaire de Dinosaur, Colorado, Alan Snow "born and raised" in Moab jazzman à ses heures perdues au sein du Caleb Chapman Super Band ou sous son nom dans un des restau à côté et enfin Tamara Frieda qui en plus d'être enseignante et prof de violon, fait partie des Four Corners et du Durango and Phoenix Symphonies.
C'est aussi Sand qui nous donnera toutes les infos pratiques : le merchandising mais aussi où trouver à boire (au tuyau au fond pour ceux qui n'ont pas amené à boire), à manger (le food truck dont je parlais), ou satisfaire une envie pressante (dans les toilettes du restau à côté qui est ok) ... et de nous dire qu'ils sont bien content d'être là ce soir car la semaine dernière le concert n'a pas eu lieu pour cause de pluie.
Niveau morceau j'ai noté en vrac John Henry, une reprise d'une reprise de Bob Dylan (qui, lui, vient de fêter ses 80 ans) par le Ramblin' Jack, une qui devait s'appeler Mama tried de Alan Snow pour sa mère qui tenait le stand merchandising, Wild flowers de Dolly Parton, un instrumental du nom de Our summer days de eux, puis Miss you darling, une sur les tournesols sauvages qui repoussent le long des routes...
Une autre aussi pour lequel Sand rappellera les enfants partis s'amuser sur le côté car le message leur était particulièrement destiné : You're too fine to have your face on the phone autre exemple de sujet d'actualité traité "à l'ancienne", une autre de Rambling Jack (more pretty girls than one) et même une chanson en espagnol (tu es mi corazon) chantée par David, I been to Goergia on a fast train de Billy Joe Shaver, ou encore Tennessee Whiskey de Dean Dillon et Linda Hargrove.
Parmi les autres titres de leur répertoire à eux il y aura the Vanity's fair et Refugies of wonderland. Sur ces morceaux comme les autres on comprend tout à la première écoute. Aussi chaque chanson est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur cette région, son histoire, sa culture. Entre chacune Sand assure les transitions avec humour, notamment lorsque le chien manifestera son engouement après une chanson de Tamara (Ca-nin-e out of ten).
Qu'il s'agisse de compos ou de reprises le chanteur principal du morceau invite chaque musicien à tour de rôle à faire un court solo d'un 30aine de secondes maxi, qui est applaudi par le public (comme dans un concert de jazz). Le public très mélangé, en grande partie d'habitués et toutes générations s'en donne à cur joie. Sur un morceau très country les parents et leurs enfants qui étaient devant sur les bottes de paille ont fait une ronde sur le côté. Sand chef présente une dernière fois les musiciens, ça sent la fin.
Comme rappel nous aurons le droit à un morceau pendant lequel David nous montrera ses talents de "yodelist" (que je regrette de ne pas avoir immortalisés) avec l'air de ne pas y toucher. Quel dommage que nous n'ayons pas amené les enfants ce soir. En sortant nous achetons les 4 disques du groupe Miss your darling, Country sweetgrass, Western gospel, et the Colorado trail et prenons la décision d'essayer de revenir demain soir, en famille du coup !
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Critique écrite le 11 août 2021 par Pirlouiiiit
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