Chronique de Concert
Revolver Klub + Big Butt Foundation (crémaillère du Guépier)
En ce moment c'est boulot boulot boulot et du coup je n'ai plus le temps d'aller voir des concerts. Même en ce samedi soir j'ai prévu de rester à la maison. C'est sans compter ce sms de Fred Pichot qui m'annonce qu'il joue ce soir avec le Big Butt Foundation (tient il en refait partie ?!) pour la crémaillère du Guêpier. Le Guêpier c'est ce lieu qui vient de s'ouvrir au public rue du camas et qui propose tout un tas d'activité pour les enfants notamment un peu à la demande / suggestion. Ambiance squat / hippie punk / pieds nus (en cette saison) pour ce grand espace qui semble offrir de belles possibilités dans le quartier.
Du coup m'y revoilà en ce samedi soir. Entrée libre pour laquelle on donne ce qu'on veut ; ils n'ont pas de monnaie donc pas de problème pour que je rentre pour en récupérer après passage au bar et revienne après (je paierai donc en partant). Lorsque je rentre dans l'espace qui me parait encore plus grand que la fois d'avant Aurél aka Revolver Klub décidément habitué des lieux alternatifs (je l'avais croisé à La Tache l'autre fois) est déjà en train de jouer.
A côté du bar (où tout est à prix libre - il pourrait en mettre à titre indicatif), devant le plat de pâtes / sauce qui vient d'être amené (et qui est à prix libre) et juste en dessous de l'énorme Guêpe sur le mur. Solo guitare chant pédale ce morceau là est carrément blues rock. Le(s) suivant(s) seront pas contre résolument reggae planant puis sautillant (je pense à Winston Mc Anuff). Le chant est un peu en yaourt par moment mais qu'importe !
Je remarque dans la salle qui se remplit doucement qu'ils sont plusieurs à se balader pieds nus, qu'il n'y a pas que les petits qui jouent à s'asperger avec des pistolets à eau en plastique ... bref un peu l'impression d'être dans une cours de récréation de grands enfants. Une affiche de Data ici, des explications écrites un peu partout qui en deviennent limite oppressantes notamment la longue explication "Anti Relou" que je trouve au final assez agressive et qui vite lue fait un peu "si t'es pas comme nous ou que tu nous plait pas tu dégages".
Pendant ce temps côté musique on a quitté le blues rock et le reggae pour une folk hippie à la Akron Family (mais toujours tout seul). Je remarque que Revolver Klub (qui finit la plupart de ses morceaux la ou les main(s) en l'air) est venu sans sa ceinture de balles. Le suivant sera carrément 70s. Y a pas à dire son répertoire est carrément varié et là où c'est fort c'est que ça reste homogène ! Très chouette début de soirée.
S'en suivra une petite pause prenant laquelle je regarderai le joueur de soubassophone installer son micro au gaffer et ou surtout je me rendrai à l'évidence que depuis la dernière fois où je les ai vus le line-up a beaucoup changé (il faut dire la dernière fois que je les ai vu c'était pour le Global Local 2013) : Fabien (saxo), Arnaud (guiare chant), Carl (batterie) ne sont pas là et il y a désormais une chanteuse, Fred (Fred) et Jean Michel (batterie). Pour ce dernier c'était si j'ai bien compris ponctuel et exceptionnel mais il s'en sortira sans problème (à ce niveau ce sont de tels pros de toute façon !). Quelques changement depuis la dernière fois mais aussi quelques absents comme le Mathieu au trombone, Chiffo au sax alto/ flute, Fab au sax ténor et Tubar au trombone/chant mais pas suffisamment pour qu'on ait le droit de les appeler Lill' Butt Foundation pour autant.
Bref, le premier morceau sera instrumental avec le dialogue trompette-saxo (Seb-Fred), la guitare ou banjo (Renaud), le sousaphone (Francis) un peu caché au fond mais qu'on entend bien et le batterie (Jean michel), restrant (Mel) restant dans le public. Elle les rejoindra dès le deuxième morceau. Redécouverte du Big Butt donc pour moi qui s'étiquette toujours sur fb : "reggae, rocksteady, ska, jazz, 2nd line, afrobeat, fanfare"
Elle d'abord car c'est le principal changement pour moi ... Là où la voix de Arnaud était plutôt aiguë, la sienne est plutôt grave ce qui colle bien pour la plupart des titres soul qu'ils jouent et qu'elle chante. Pleine de tchatche, entre les morceau elle n'hésite pas à menacer de raconter des blagues quand ses collègues tardent à attaquer le morceau suivant. Seb est toujours aussi droit et précis, Fred toujours aussi impressionnant même si plus discret que dans Nafas ou Namaste, Renaud toujours plein d'entrain avec ses yeux qui pétillent et son sourire contagieux. ...
Le public est maintenant assez fourni pour occuper tout l'espace devant le groupe. Ça danse. Sur les morceau les plus funky je ne peux m'empêcher de penser à la belle époque de Opossum. Assez fatigue je comptais m'éclipser avant la fin, mais je resterai finalement jusqu'à la fin de leur set qui prendra fin après que Mel ne lance un sympathique "on vous fait des bisous et on laisse la place à Baja frequencia".
J'attendrai un peu mais le changement de set prenant un peu de temps je finirai par rendre les armes. Je partirai ravi de m'être senti "ailleurs" le temps d'une soirée alors que j'étais en plein dans mon quartier. Je souhaite longue vie à ce lieu, qu'il trouve le juste milieu pour se développer en harmonie avec le quartier dans lequel il s'est implanté ... c'est pour cela qu'en partant j'ai vu l'attroupement à la fin j'ai eu un peu peur pour eux ...
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Critique écrite le 01 juillet 2017 par Pirlouiiiit
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