Chronique de Concert
Rise Against
"On vous remercie tous, vous faites partie de la famille Rise Against, il a fallu du temps pour qu'on s'intéresse à nous en France... ". Un constat du chanteur du groupe, Tim McIlrath. La France n'est pas un pays très rock, ce n'est pas une découverte. Pourtant le Bataclan est presque bondé ce soir et la fosse remplie de fans en furie qui s'adonneront tout le long du set à de furieux pogos et slams. Un paquet de gens ont été très heureux d'ailleurs ce soir, je vous assure.
J'arrive pile à l'heure à 20h30 et le concert commence dans les secondes qui arrivent. J'ai raté Gallows le groupe de hardcore anglais qui repassera en Septembre prochain au Divan du Monde rue des martyrs près de Montmartre. Brett Gurewitz le guitariste de Bad Religion considère ce groupe comme un des meilleurs du genre. D'après les dires, la salle a été bien chauffée par Gallows, en même temps ici, le Bataclan n'a besoin de personne pour bouillir de lui-même. Il fait toujours aussi chaud du côté de l'avenue Voltaire, heureusement que la température est douce à l'extérieur. Ce soir, la chaleur sera donc supportable.
Je rentre dans la salle et Rise Against à démarrer le premier titre Survivor Guilt. Premier constat, le son est trop fort et brouillon. J'aurais presque un vieux et sale relent du concert de Slayer dont je vous ai parlé datant du 29 mai dernier à la Coopérative de mai. Quelques instants après, je suis bien placé devant sur un côté mais le son est toujours aussi fort et ce qui est regrettable, c'est que tout est noyé. A ce moment-là, il n'y a que la voix et la batterie qui ressortira un peu mais fort heureusement, cela va s'arranger par la suite.
Le groupe sur scène est devenu une machine de guerre et ce n'est donc pas étonnant qu'ils marchent aussi fort dans certains pays notamment en Allemagne et en Angleterre. Pour ceux qui ne connaissent pas, Rise Against arrive à combiner punk, hardcore, rock et mélodies avec une énergie qui me fait penser à une formation telle que At the Drive-In qui aurait bouffé du Foo Fighters version punk.
Les deux derniers disques de leur discographie Appeal To Reason et le récent Endgame sorti en 2011 vont être bien mis en avant ce soir. Deux albums qui ont permis de toucher un public plus large avec des tempos un peu plus ralentis et heavy. Le nouveau guitariste envoie des tonnes de riffs et de solis tous aussi excitant les uns des autres. Tim McIlrath, le chanteur, possède une voix incroyable sur disque et sur scène, il assure vraiment bien. J'adore sa voix, puissante, chaude et ce grain si excitant pour nos oreilles. Ce mec est capable en une fraction de seconde de passer d'un chant hurlant à un chant bourré de mélodies. Tim est vraiment fort et il n'est pas le leader pour rien. Tim joue également de la guitare rythmique tout en chantant mais parfois il ne tient que le micro. Qu'importe ce qu'il fait, il a une énergie communicative et va chercher son public.
Les musiciens sont à fond, ils sont remontés comme une horloge et porte tous un large sourire. C'est vrai que pour eux, ils doivent se dire "enfin, on commence à être connu ici". En tout cas, le public présent montre au groupe qu'il est aimé comme un groupe culte.
Le pit saut à l'unisson sur les hits Collapse (Post-Amerika), Help Is On The Way ou Re-Education (Through Labor) ainsi que sur The Good Left Undone.
On entendra également Drone et le fantastique Ready To Fall. Pour les morceaux plus anciens, Broken English sera le seul représentant de l'excellent Revolutions Per Minute, tandis que, bonne surprise, 4 titres de Siren Song Of The Counter Culture, leur premier album sur un major, seront interprétés, avec bien sûr la surpuissante " Ready To Fall ", mais aussi des versions un peu bancales de Blood To Bleed et Paper Wings.
C'est déjà l'heure du rappel et en mode acoustique pour commencer.
Audience Of One ouvre le bal mais dommage que le son de gratte soit mauvais. D'ailleurs, à ce sujet, l'ingénieur du son aurait du et pu mieux faire ce soir. Leur titre le plus connu Swing Life Away est chanté par le public à plein poumon et on repasse aux guitares électriques avec Make It Stop qui remet le feu.
On aura droit à un second rappel fort heureusement car le concert à démarrer il y a 1h 20 au plus. Les titres qui clôturent le set ne sont pas indiqués pour rendre fou le public car Midnight Hands et The Strenght To Go On ne décolle pas vraiment le plancher. Savior, le hit surpuissant réclamait par le public arrive en version allongée, c'est le délire dans l'assistance, enfin. Voilà, c'est terminé, le groupe remercie les fans et file dans la pénombre.
J'ai trouvé ça bien en conclusion, un bon concert, qui aurait pu être meilleur en raison du choix des morceaux. Ils ont laissé un bon paquet de titres efficaces en route au détriment de titre plus classique et moins jouissif. Une chose est sûre, ils maîtrisent la scène, sont très prenants et ils ont tous une grosse énergie.
Remerciements : Speakeasy , Charlotte et Gérald
Crédits photos : Edwige Henry
Critique écrite le 19 juin 2012 par Lebonair
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> Réponse le 20 juin 2012, par Yann M
Moi qui étais là invité sans connaître aucun des deux, j'ai trouvé Rise against vraiment pourri, bien joué mais sans originalité et aucune chanson qui accroche. Par contre Gallows, aïe aïe aïe, ça dépote. Ca c'est un groupe vraiment rugueux putain ! Dommage pour toi que tu les aies ratés ! Réagir
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