Chronique de Concert
Rival Sons + The Balconies
Mais ce soir, c'est soirée seventies. Et j'y suis. Vous avez plus de 50 ans et vous recherchez désespérément la bande son de votre jeunesse ? Vous avez moins de 50 ans et vous rêvez d'entendre en live le son des albums du Zep que vous passez sans cesse sur votre platine vinyle/poste K7/lecteur CD/lecteur mp3/disque dur/Ipad/Iphone (rayez la mention inutile selon votre génération. Merci.) depuis votre plus tendre enfance ? Les amplis Orange vous manquent? Led Zep ne veut pas se reformer malgré vos cierges et ex-voto déposés massivement à votre Service Local des Miracles Improbables depuis 2007 ???? Mesdames-z-et-Messieurs, Les Rival Sons sont là!
Bon, je m'engage à ne faire référence au Dirigeable qu'en ce début de chronique. Promis. De toute façon, on est bien d'accord que c'est là leur influence principale et on ferme les yeux sur les emprunts appuyés au fils des titres. C'est déjà flagrants sur albums, mais ça transpire et ça suinte sur scène tant les performances de Jay Buchanan renforcent ce sentiment. On pense également parfois à Whitesnake pour les titres les plus directs mais le Zep reste tout de même omniprésent dans l'air.
Mais "n' est-ce pas un tantinet dérangeant d'aller voir un groupe empruntant autant à ses ainés" me demanda ma soeur, pleine de sagesse ? Ça pourrait l'être, c'est sur. Trop ancré dans les codes du rock seventies, la sclérose peut guetter... Mais après tout, du côté des Rival Sons les morceaux sont bons, excellents même, le son et l'attitude sont là, la voix de Buchanan est impressionnante, ça rocke à qui mieux-mieux alors, qu'est ce qu'on en a à faire que ça ressemble au Zep?? Si c'est leur manière de s'exprimer, je suis preneur!
Et à en juger par la très belle affluence de ce soir, il semblerait que je ne soit pas le seul. Tous les âges, tous les sexes (à priori, hein, j'ai pas vérifié...), toutes les tailles (des gens, voyons...toujours un plus grand que soi devant qu'empêche de voir, c'est un principe scientifique des concerts), des "estrangers" du dedans et des "estrangers" du dehors tel des Lillois de Montpellier et autre Espagnols... bref du monde! Et autant le dire tout de suite, je crois bien que nous en avons eu pour notre plaisir!
Un show d'1h45, d'un trait, sans aucun temps mort, que de la musique!
Parti sur les chapeaux de roues avec You want to et Get what's comin ! Ouais, pas de bla bla inutile avec notre puissant chanteur aux manières si prononcées qu'il en ferait passer le Robert Plant des 70's pour un camionneur Texan. Il faudra d'ailleurs attendre la présentation de Jordan pour finalement entendre un petit filet de voix tout riquiqui sortir de son gosier... mais c'est qu'il est un petit peu malade, le petit, ce soir ? l'arrêtait pas de tousser!? Sacré contraste d'ailleurs que d'entendre ce filet de voix ridicule lors des interventions parlées, comparé à sa force vocale dégagée lors des morceaux !
Et que dire, si ce n'est que ça groove sévère, et que les mecs semblent prendre du plaisir à être là ? Le dernier album est bien entendu mis à l'honneur avec pas moins de sept extraits m'a t'il semblé (outre les titres sus et sous mentionnés, également Wild animal si je ne m'abuse, Keep on Swinging, All the Way et Untill the sun Comes Down).
Le batteur, plein d'humour, réussi à me faire apprécier son solo de batterie avec sa mise en scène discrète mais délirante! Le gratteux, beau comme tout dans son fut rayé et sa "Dartagnan touch", est mis en valeur durant l'hypnotique et superbe Manifest Destiny (sorte de facsimilé de No Quarter...aïe, je chute, je me réfère au Zep).
Alain, mon poto, n'est toujours redescendu sur terre après avoir entendu cette superbe version de Sacred Tongue ! Et c'est pas la petite blonde montée sur scène étreindre Scott Holiday et Jay Buchanan juste avant Burn down Los Angeles et crier son amour pour le groupe qui contredira mes propos! j'espère que les videurs auront entendu le groupe, amusé, les prier de ne pas l'éjecter de la salle... Une belle soirée, terminée a capella par notre chanteur patraque mais formidable, et introduite par The Balconies dont je n'ai absolument pas parlé!
The Balconies, qui avait 30 minutes pour convaincre, me semble bien avoir convaincu. Grâce, notamment, à leur atout majeur qu'est leur chanteuse, sorte de croisement physique entre Lio et Chrissie Hynde (une petite brune, quoi...), complètement déchaînée et particulièrement expressive, mais également à un guitariste qu'on entendait d'ailleurs trop peu à mon gout. Une demi heure, c'est court, difficile donc d'en dire beaucoup plus d'autant que, je le reconnais, je n'ai pas été des plus attentifs... A suivre à l'occasion, en tout cas...
Et surtout, Keep on Swinging !
Critique écrite le 11 avril 2013 par Jorma
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