Chronique de Concert
Robert Owens, Archie Hamilton, Moonbotica, Sigma555, Magit Cacoon, Extand and Play, Maraboutage, Magic Island, Chris Liebbing (festival Utopia)
On commence sur le toit terrasse avec Moonbootica, le duo composé d'Oliver Kowalski et Tobias Schmidt, 2 gloires de la tech allemande et que j'écoutais déjà il y a une quinzaine d'année. Alors, pas de surprise, c'est carré, c'est dansant et çà marche à 200%. On est déjà dans une bonne ambiance.
Et on enchaine avec Magit Cacoon, une petite Djette (par la taille !) mais boostée par une tech house hyper vitaminée signée sur l'excellent label Crosstown Rebels de Damian Lazarus et qui délivre régulièrement quelques pépites tant musicales qu'en terme d'artistes. Là aussi, c'est ultra dansant et terriblement efficace. Vu que les autres scènes ne démarrent pas avant la fin du set, on reste jusqu'au bout mais sans regret... avec le sentiment d'attaquer une bonne soirée.
On évite le cabaret aléatoire, littéralement pris d'assaut et on file voir Extand and Play, un duo de 2 dj marseillais qui envoi de la bonne électro, dans la lignée de ce que nous avons pu voir sur le toit-terrasse. On monte quand même par curiosité à la Cartonnerie mais Mila Dietrich, qui envoi des parpaings avec une électro proche de la rave, brute et minimale (un peu dans la lignée d'une Charlotte de Witte) un peu trop violent pour moi, m'incite à changer rapidement de scène. Je me retrouve au Grand Plateau et tombe sur un film avec Jack de Marseille et des danseurs. Filmé de façon hyper original et avec une BO assez fabuleuse, je prends le film en cours mais reste jusqu'au bout devant le spectacle intitulé Uchronia.
Je sais qu'il y a un concert ensuite et bien enfoncé dans mon fauteuil, attends donc la suite du spectacle sans trop savoir à quoi m'attendre. Et là, je ne suis pas déçu par ce que je vais voir. Sigma 555, produit visiblement par le Cabaret Aléatoire propose un live à la musique électro downtempo étrange et envoutante. Entre un visuel particulièrement travaillé (une projection vidéo arrière et une avant dans une cage triangulaire aménagée où se produit le groupe) et en phase total avec la musique, le spectacle proposé est vraiment une réussite. Un spectacle qui mériterait d'avantage d'être filmé que photographié...
On file ensuite voir Archie Hamilton - un dj à la réputation croissante et que j'avais envie de voir, et là aussi, on peut dire que je n'ai pas été déçu du voyage. Ultra dansant, dans un espace réduit aménagé club, le mix d'Archie fait un malheur et c'est mérité : de la bonne tech-house, parfois progressive, savamment distillé... Du coup, hop 45mn d'écoute facile.
Après une heure de set, je descends à la scène bondée du Nautilus et vois un dj au cheveux rose, Maraboutage , mais son set latino-house fait un tabac. Avec parfois des reprises de classique électro façon bodéga, on se croirait plus à une féria qu'un festival mais cela prouve que tant que c'est bien mixé et que les gens s'amusent (et c'est le cas sur ces 2 points) , il n'y a pas de bonne ou mauvaise électro... et la place de ce Dj sur un tel évènement est véritablement méritée.
On file voir Magic Island, un duo assez sympa avec des titres indie-pop, teintés d'une touche électro assez délicate. La voix assez surprenante de la chanteuse se marie parfaitement au style musical. Jouant sur la même scène que Sigma 555, finalement cette salle du Grand Plateau que je pensais à peine voir aura proposé un super spectacle (dont les vidéos-clips).
Ça enchaine avec la légende Robert Owens, chanteur de nombreux tubes houses et électro, qui propose un set où poussera la chansonnette. Assez jouissif et surtout sans les nombreuses fautes de mixage que l'on peut voir le boiler room de Youtube. Et quand il pousse la chansonnette, pas de doute, le mec a une voix qui se prête carrément à de la house ou de la tech... Même quand c'est que des gimmicks d'ambiance, çà le fait !
On reste une heure et on zappe pour Chris Liebbing dans une scène assez sombre et peu propice à la photographie. Toutefois, sa techno toujours aussi percutante régale.
Il est mine de rien plus de 4h30 (alors que je suis là depuis 19h30 !) et je me décide avant de rentrer d'essayer le Cabaret mais c'est toujours aussi bondé et les sonorités vues de l'extérieur laisse imaginer une électro ultra violente qui ne me donne pas envie d'essayer de rentrer. Allez, on rentre.
Bilan : une plutôt bonne soirée, proche de ce que pouvait proposer Marsatac à une certaine époque dans les mêmes lieux, avec de la musique pour tous les goûts des amateurs de musiques électroniques. A noter aussi les belles créations musicales du Cabaret Aléatoire qui ose la promotion de leurs propres artistes. Franchement une belle réussite. Bravo !
Critique écrite le 20 octobre 2021 par marcing13
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