Chronique de Concert
Roger Waters (Pink Floyd, tournée The Wall Live)
Palau sant Jordi - Barcelone - Espagne 30 mars 2011
Critique écrite le 05 avril 2011 par Abigail Darktrisha
Il y a des concerts qui ne se décrivent pas, il y a des concerts qui se vivent, et celui de ce soir au Palau Sant Jordi de Barcelone en fait partie. Après la tournée Dark side of the moon, Roger Waters est de retour en puissance avec une tournée consacrée à l'album "The Wall". Qui est également un reproduction de la mythique date donnée à Berlin en 1990 pour commémorer la chute du mur.
Un Palau de 17 000 personnes, équivalent de notre Bercy Parisien, complet pour cette deuxième date consécutive.
J'avais déjà trouvé la date espagnole - Almeria le 9 mai 2008 - de la tournée précédente vraiment très bien malgré des conditions difficiles (pluie, vent en open air) mais celle de ce soir dépassera toutes attentes.
Placée près de la scène pendant la première partie du concert, je décide par la suite de me déplacer en hauteur afin de profiter de l´intégralité du show avec une vision d'ensemble parce que un concert de Roger Waters c'est avant tout un spectacle. Un concert entièrement et uniquement consacré à l'album The Wall, avec toute l'émotion des sujets abordés dans cet opus mis en scène. Sorti en 1979 et traitant de sujets tel que la seconde guerre mondiale, cet album n'est encore que trop d'actualité et évolue historiquement au fils des années. Il sera même remis au goût du jour par certains clins d'œil au travers des projections vidéos (industries pétrolières et automobiles actuelles)
Comment décrire un concert quand il se passe une action à la seconde ?
Difficile, le concert ne se déroule pas uniquement sur scène mais derrière et au dessus de nos têtes et débutera sur un ensemble de pyrotechnie, et de mises en scènes théâtrales. Roger waters ne fait pas dans la dentelle : des uniformes nazis (et le groupe ne prône absolument pas Hitler comme cela à pu être parfois écrit) aux photos des victimes de la guerre en passant par la présence d'enfants sur scène, impossible de rester impassible devant ce spectacle qui dénonce les horreurs de la guerre au profit de l'industrie et de l'argent.
La scène est superbe, grandiose, indescriptible et évoluera tout au long du concert. Imaginez la puissance d'un Pink Floyd grande époque avec une mise en scène par des moyens technologique modernes. La première partie du concert est consacrée à la construction du mur, et se déroule lors d'une attaque de l'Angleterre par l'Allemagne, faisant ainsi disparaître la scène, la liberté. A la dernier brique posée la première partie du concert se termine, et le public se retrouve face a ce mur de près de 12 mètres ou s'affichent photos et noms des victimes (hommes, femmes, enfants) de la guerre et remerciements aux familles, puisque toutes ces photos ont été envoyées par les familles des victimes.
Un premier acte d'une heure, violent, émotionnel à la grandeur de ce qu'était Pink Floyd.
In the Flesh?
The Thin Ice
Another Brick in the Wall Part 1
The Happiest Days of Our Lives
Another Brick in the Wall Part 2
Mother
Goodbye Blue Sky
Empty Spaces
What Shall We Do Now?
Young Lust
One of My Turns
Don't Leave Me Now
Another Brick in the Wall Part 3
The Last Few Bricks
Goodbye Cruel World
30 minutes de pause qui me permettent donc de me déplacer en hauteur. Il ne faudra pas moins de 5 minutes à Roger Waters pour replonger 17 000 personnes dans l'ambiance de ce concert malgré cette longue coupure. La seconde partie du concert se déroule sous l'occupation nazie. Triste, austère et sombre, le public se retrouve dans une ambiance version "la liste de Schindler" mais sans jamais quitter le côte psychédélique de Pink Floyd. Plus de musiciens sur scène, juste ce grand mur animé par des projections superbes pendant 50 minutes. Seul Roger fera de brèves apparitions, très symboliques, seul et minuscule devant cet immense mur.
Des projections murales qui transformeront la scène et la salle à plusieurs reprises, accompagnées du jeu inimitable de Pink Floyd.
50 minutes qui passeront très vite et se termineront par une chute de ce mur, symbole du retour a la liberté et fin de la guerre.
Hey You
Is There Anybody Out There?
Nobody Home
Vera
Bring the Boys Back Home
Comfortably Numb
The Show Must Go On
In the Flesh
Run Like Hell
Waiting for the Worms
Stop
The Trial
Outside the Wal
A moins de me ressusciter Freddy Mercury avec Queen, à ce jour ce concert restera la plus belle mise en scène que je n ai jamais vu, tous concerts confondus. 1h50 de magnificence, un travail énorme. Superbe. Inégalable.
Le groupe viendra saluer la foule parmi les débris du mur. Très symboliquement, Roger s'exprimera en catalan et non en castillan, remerciant les enfants, le public et terminera par un "Visca Catalyuna" devant un public ravi et débordé d'émotion car quel peuple n'a pas connu la guerre et l'occupation quelle soit Allemande ou Franquiste Espagnole ?
Roger Waters a annoncé cette tournée comme étant sa dernière grande production scénique, et ce concert aura été à la hauteur de la grandeur d'âme de l'homme.
Critique écrite le 05 avril 2011 par Abigail Darktrisha
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