Chronique de Concert
Arrivée sur le site : organisation baclée, nourriture et boissons improbablement trop chères (qui veut un sandwish au pain pour 6€ ?), pas de point d'eau, on nous prend vraiment tous pour des richissimes fans de F1 (tiffosi mon c..) Autre "gignolade" : faire débarquer Laurent Voulzy en 1ère partie... J'ai encore eu une fois la vague impression de venir assister à un concert "EN MARGE" du Grand Prix de F1, avec la "guest star" française en prime de l'Anglo-Saxonne.
A la décharge de notre ami Laurent, il nous aura fait bien rire : alors que l'orage grondait, que la pluie tombait averse, il nous a entonné un "le soleil donne" d'anthologie... Véridique : la pluie s'est arrêtée de tomber quelques instant après que Laurent eut quitté la scène...
Entracte, le temps pour moi de vous dresser le tableau. Du fond de ma Pelouse pas chère, la scène paraît énorme, avec ses 4 rangées d'enceintes monstrueuses sur les côtés, 3 écrans géants, une douzaine de Pylônes réparties sur le site, l'installation semble au top. Puis, après 6 mois d'une attente dont les 3 dernières heures furent les plus éprouvantes, Roger entre en scène, entame un "In the Flesh" fort à propos ("So ya, thought ya, might like go to the show...") le concert est lançé.
J'avais je crois comme tout le monde peur que Waters ait le plus grand mal avec son chant : bien au contraire. Puissant, précis, le grand-père s'escrime avec vèrve sur sa basse, enchaîne les morceaux sans sourciller, bien suivi par des musiciens tous aussi talentueux les uns que les autres.
C'était l'une des mes plus grandes appréhension, forcément : qui pour remplacer Dave Gimour, qui ? En lieu et place d'un génie, j'ai pu apprécier la prestation de 2 guitaristes bien sentis, chacun dans ses propres affinités sonores, rendant à mon sens un vibrant hommage à la diversité guitaristique de l'oeuvre floydienne.
Une 1ère partie fort riche donc, une version de "Set the Control for the Heart of the Sun" délirante, aux accents pop-rock électronique peu originelles, quelques morceaux des albums "solo" de Waters, dont un mémorrable "Bring the Boys back Home", Waters en toute sincérité, seul au chant avec sa basse, cuivres terrifiants en play back. Autre grands moment de cette 1ère partie : étincelant "Shine on Your Crazy Diamond", qui m'a arraché mes premières larmes du concert, vibrant "Wish you were here" forcément dédicacée au défunt Syd Barrett, étonnant "Have A Cigar", dont le mythique solo de gratte fut repris point par point par l'un de nos virtuose guitariste (c'est même à ce moment là que j'ai décidé d'arrêter de (trop) regretter l'absence de Gilmour)...
Après une pause de 15 minutes, Roger is Back, et c'est là que les choses sérieuses commencent vraiment. Une reproduction fidèle du mythe, l'album passe plus vite que l'on ne le souhaiterait. Monumental "Time", époustouflant "Great Gig in the Sky", la chanteuse se chargeant toute seule comme une grande des 3 tons de vocalises (et hop, 2ième larme...), décevant "Money" par contre, réduit au strict minimum, on aurait aimé que Waters & consorts s'éternisent un peu plus sur les temps forts de la chanson, "Us and Them" à la perfection. Vint "Any Colour You Like", dur de faire aussi bien que Gilmour sur le tas, ce morceau en fut la preuve la plus flagrante, notre pauvre guitariste faisant piteusement de son mieux pour égaler l'inégalable. Temps fort de l'album, temps fort du concert, la scène explose en même temps que s'égrène "the Dark Side of the Moon", apothéose finale d'un concert inoubliable.
En rappel : l'inévitable Hit "Another Brick in the Wall", bien maîtrisé, et un "Comfortably Numb" dont les 2 guitaristes n'auront pas à rougir, tant les solos s'enchaînent, puis se confondent pour s'effondrer sur la fin d'un concert sans commune mesure. Ce soir là, certes, je n'aurais pas vécu un concert de Pink Floyd, mais j'aurais, pour sûrement la seule et unique fois dans ma petite existence, assisté à un concert... "pink-floydesque".
Critique écrite le 28 août 2006 par Rahmses
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