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Chronique de Concert

Rollins Band

Lyon Transbordeur 11 juil 2000

Critique écrite le par

Quel plaisir de retrouver ce trop rare Henry Rollins...
Henry Rollins, c'est un peu notre pote d'Amérique, celui qu'on peut voir un peu partout quand on s'y intéresse mais qui ne tourne pas souvent.
Il faut dire qu'Henry Rollins est une légende. S'engageant tout jeune dans la branche la plus radicale du rock (hardcore?Mais qu'est-ce le hardcore?) avec son groupe mythique "Black Flag", il tente ensuite plusieurs expériences en solo avec des performances de "spoken words" pendant lesquels il déclame des poèmes sur une musique (bruit?) d'une rare intensité. Depuis quelques années, il a repris la forme du groupe classique "guitare-basse-batterie" pour s'exprimer dans ce qui sait le mieux apprivoiser : un rock très lourd.
Mais Henry Rollins, c'est aussi l'écrivain (10 romans), l'acteur fétiche de David Lynch (Lost Highway), la légende amie des légendes (invité régulier d'Iggy Pop sur les albums de l'Iguane), l'ascète qui ne boit pas, qui ne fume pas, qui ne drogue pas mais qui cultive le body building et arbore fièrement ses tatouages qui en ont fait sa renommée. Qui ne connait pas son immense tatoo qui prend tout son dos surlequel est représenté un soleil noir entouré de la maxime "Search and Destroy" (encore les Stooges...)?
ALors le concert... Après une première partie correcte (surtout pour un groupe dont la moyenne d'âge devait être 17 ans...) qui pompe un peu le rock posé et furieux des défunts Helmet, Rollins arrive avec ses affreux jojos rock'n roll (=ridicule...Revival Slash !) et entame devant un parterre de 200 personnes (peu...) son rock sous les lumières blanches de la scène (pas de jeu de lumière pour renforcer le côté radical et politique de ses concerts qui sont d'abord des actions revendicatives). Il porte comme seul vêtement son éternel short noir pour laisser tout voir de ses muscles tatoués. Il bouge comme un robot, parle énormément (quelques titres en spoken words), est content de l'accueil qui lui est réservé (pas comme celui de Toulouse, public contre lequel il avait l'air énervé...). Il est désolé de faire de la poésie puique il nous dit qu'après Baudelaire, Rimbaud et Verlaine, la France n'a plus rien à écouter comme poésie.
Un show violent, politique, hypnotique pendant près de deux heures (durée plus que correcte)...
Voilà en peu de mots la sensation Henry Rollins, celle d'un homme profondément gentil et sincère qui essaye d'exprimer avec une musique radicale toute sa plus profonde émotion. En tout cas, tout le monde a été sous le charme. Alors s'il passe chez vous, ne le manquez pas car il est trop rare (sinon, vous le verrez dans le prochain film de Lynch)...

 Critique écrite le 12 juillet 2000 par No Zen!


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