Chronique de Concert
Sallie Ford & The Sound Outside + Splash Macadam
Décidément j'y arriverai jamais. Je calcule scientifiquement mon retard d'arrivée à 21 h 50 pour tomber pile sur le premier groupe, Splash Macadam, et vlà que j'apprends qu'ils ont déjà joué et fini (heureusement, Pirlouiiiit pourra en parler ci-après : il est ponctuel, lui ! Ah parce que maintenant les concerts commencent à 20 h 30 au Cabaret Aléatoire ?! C'est nouveau ça ! Dommage, j'aurais bien aimé les revoir, je les avais découverts à leur tout début à la Fête de la Musique ! De même, ce petit malin de McYavell qui lui, a calculé aussi scientifiquement l'heure de début du groupe principal, en ratera également les deux tiers...
Brrrrr... Soirée glaciale à Marseille, que seule pouvait décidément réchauffer une chanteuse soul/rock à la voix chaleureuse. Ca tombe bien, Sallie Ford et ses accompagnants The sound Outside, que j'ai ratés avec peine aux Eurockéennes l'été dernier, me font la joie d'une petite session de rattrapage. Le Cabaret Aléatoire, au milieu de la Friche toujours en grands travaux, a fini sa (petite) mue : le bar est installé au fond, le son semble avoir été refait : globalement la salle que j'aimais déjà bien n'en est devenue que plus attractive ! Au moins un truc qui sera prêt pour janvier 2013, hin hin...
La salle est juste assez remplie pour qu'il y ait de l'ambiance, et juste assez vide pour qu'on puisse circuler facilement : que du bonheur ! Le groupe arrive sur une intro surf assez punchy, plutôt inattendue et plaisante : le concert comprendra pas mal de titres inconnus pour moi (il est vrai que le groupe a également sorti un EP en plus de son LP très réussi, Dirty Radio). Sur scène, 3 garçons au look hipster, assez nonchalants (l'un ressemble un peu à Patrick Dewaere), et une minette mimi (plus que sur les photos) également sapée à la mode des bobos d'outre-Atlantique.
Il faut dire que le groupe est de Portland, Oregon, qui paraît-il est plus branchée et cool en ce moment que San Francisco et New York réunies ! Cool en tout cas, la set-list l'est : on entendra évidemment environ les deux tiers de l'album, alternant donc de la soul sans ostentation (Where Did You go), du rockabilly sautillant (This Crew ou la super Cage - "What am I supposed to do ? Tododooo ?"), pas mal de blues variés, avec la très sudiste Poison Milk, la langoureuse Against the Law et la suraigüe Write You a Letter. Par moments aussi, des titres annoncés comme des nouveautés - Fuck That, rock hawaiien coolos, m'a bien plue par exemple.
Et puis un peu de rock'n'roll pétaradant tout de même (un titre inédit), Et vers la fin, le twist old school qui ouvre le disque (I Swear), tout comme le slow assez émouvant qui le conclut (Nightmares). Sallie Ford est sympa, rigolote, baragouine un peu le français, et surtout elle cache une voix puissante et scratchy quand il faut, dans son petit gabarit. En outre, elle taquine la guitare largement aussi bien que son guitariste (qui ne paraît pas fondamentalement utile au son, du coup...). Et le groupe, avec du matériel moitié vintage (amplis "Orange") et moitié moderne (Gibson SG) arrive à sortir un son ultra vintage, chaleureux et clair, tout à fait enthousiasmant dans une salle qui n'est pourtant pas réputée pour son acoustique.
Que dire de plus ? Après une durée réglementairement américaine (une heure, plus un quart d'heure de rappel), le groupe quitte la scène et la température retombe aussi sec - il va falloir retourner dans le froid. Mais ce concert très sympa (à défaut d'être bouleversant) méritait bien d'affronter les frimas marseillais : avec The Jim Jones Revue la veille, on a quand même eu en 24 heures ce qui ce fait de mieux en rock 50's actuellement, et les plus amateurs n'ont pu faire autrement que sortir deux soirs d'affilée en début de semaine... petit(e)s veinard(e)s épuisé(e)s que nous sommes !
Setlist (telle que ramassée - titres écourtés)
Eagle
Shivers
Where did you go
Write Me
This Crew
Poison Milk
Lip Boy
Do me (ça c'est très cochon comme expression je crois)
Paris
Devil
Bad Boy
Bumpin
Fuck that
They told me
Against the Law
Cage
I Swear
Addicted
Party Kids
---Encore :
Nightmares
lips Hips
Rock'n'roll
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Critique écrite le 08 décembre 2012 par Philippe
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> Réponse le 08 décembre 2012, par Pirlouiiiit
Quand à la pause entre les deux groupes (vers 21h30) j'ai vu arriver Philippe, j'ai compris que ce serait à moi de dire quelques mots sur Splash Macadam que j'ai bien failli manquer moi aussi. En effet alors que j'avais fait le maximum pour ne pas les rater l'entrée au Cabaret m'a pris tellement longtemps que j'ai cru que j'allais devoir de me contenter de l'écoute de leurs morceaux dans la file. Pas énormément de monde dans celle là mais cette fois le service de sécurité (aucun tête familière ce soir - nouvelle équipe ?) n'était pas très rapide et bien qu'ayant doublé la plupart des gens dans la file (en demandant si ça ne les dérangeait pas, ce qui m'a permis d'arriver presque devant jusqu'à ce qu'on me réponde un "moi aussi je veux les voir" tout à fait acceptable) j'ai ainsi entendu... La suite | Réagir
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