Chronique de Concert
Sam Karpienia trio (festival les Inovendables)
Leda Atomica Musique, Marseille 25 novembre 2017
Critique écrite le 10 décembre 2017 par pirlouiiiit
Ce soir j'ai peut être placé la barre un peu haut en décidant de voir Sam Karpienia (en trio) au Leda Atomica Musique (dans le cadre du Festival des Inovendables), puis Christophe Leloil power trio au JAM (dans le cadre du festival Jazz sur la Ville) avant de finir la soirée à l'Embobineuse pour voir notamment Machine Chose (la rencontre improbable entre Stéphane Massy et Nicoals Cante) , mais comme sur le papier c'est jouable et que j'ai vraiment envie de voir les 3 c'est dans cette perspective que je pars de la maison en vélo. Première halte au Leda Atomica Musique donc, pour une des très nombreuses date de cette 10ème édition d'un festival qui porte très bien son nom.
Et une fois de plus je m'y rends pour y voir un artiste que je connais déjà (quasiment le seul que je connais de leur prog d'ailleurs). En effet ce soir Sam Karpienia est de retour en trio avec Manu Reymond à la contrebasse et Thomas Lippens aux percussions / batterie. L'occasion de voir comme le set a évolué depuis leur passage un peu plus tôt dans l'année à l'Ostau dau Pais Marsehles. Acceuil sympathique (comme à chaque fois) à l'entrée ; ça vient de commencer ; je ne traine pas dans le grand hall (où les dernières productions du label LAM sont en vente à prix vraiment libre - une urne est là pour les dons).
Ca me fait bizzarre de ne pas voir le grand Phiphi au son (Sam lui rendra hommage un peu plus tard). Ce soir c'est Paquito (qui suit Sam depuis un moment maintenant). Je laisse le morceau en cours finir et puis je me cale au premier rang. Et là j'en prend plein les oreilles. On ne peux pas dire que ce soit la première fois que je le vois (voir ici et pourtant je suis impressionné par la puissance qui se dégage de ce début de set. Je crois que c'est la première fois que c'est aussi "rock".
C'est à la fois puissant et tout en finesse à l'image du jeu de batterie qui attirera particulièrement mon attention ce soir. Ils sont un gros son juste comme ce qu'il faut, les morceaux durent, la tension monte ... L'ensemble est moins écorché qu'à l'accoutumée. C'est plus calme, apaisé ... dans les notes sur mon téléphone j'ai marqué "hyper trippant". Je pense à cette video de
Everything I say de Vic Chesnutt accompagné par le guitariste de Fugazi et les musiciens de Godspeed You Black Emperor / A Silver Mount Zion ; du coup je repense au Pinguin faisant des parallèle entre la musique de Sam et de ces 2 groupes ...
Le chant est toujours occitan et une fois de plus je regrette de ne pas le comprendre (à quand un concert de Sam sous-titré comme certains opéras). J'ai tout de suite vu que Sam avait troqué sa mandole contre une vraie guitare électrique rouge (d'où ce changement de son ?) par contre il me faudra quelques morceaux pour réaliser qu'il n'a mis que 4 cordes dessus. Les plages instrumentales sont donc longues et particulièrement agréables.
C'est dans ces moment là qu'on apprécie la justesse du jeu des 3 musiciens. Sam avec sa guitare à 4 cordes, Manu avec sa contrebasse dont il joue parfois avec son archer et Thomas, sa batterie améliorée dont il joue parfois directement avec les mains et son bracelet de moules autour de la cheville (je ne sais pas comment ça s'appelle ce truc mais ça jouait ce soir là un rôle prépondérant dans les montée de tension).
Pas trop de blagues entre les morceaux cette fois (un peu vers la fin quand même). Sam a l'air serein ... il sourit les yeux fermés ; moi aussi du plaisir de ce que je sens monter en moi. Par moment on a envie que ça explose et qu'il se mette à hurler mais finalement c'est la musique qui s'en charge. Sur je-ne-sais-plus-quel-morceau je pense carrément à Akron Family (raaaaa comme dirait stefan).
Sur les morceaux les plus calmes la voix disparaît parfois derrière la musique mais ce n'est pas gênant. Je m'amuse de voir Sam changer de feuille sur son pupitre (le répertoire est en effet tout neuf) à chaque morceau alors qu(il me semble bien qu'il n'ouvre quasiment jamais les yeux. Un des morceaux est un peu différent des autres. Il doit être vraiment tout récent car sur celui ci il ne connait pas les paroles.
Vers la fin il sera question de la Mère de Dieu qui demande pourquoi il y a des pauvres et de jesus qui lui répond (mes notes s'arrêtent là désolé), d'un morceau trad remis au gout du jour et "repolitisé, de texte de Jòrgi Reboul aussi ... A la fin de le set ils s'excuseront presque de n'avoir eu que 8 titres à nous offrir nous expliquant qu'avec l'hiver la nuit tombant plus tôt les apéros commencent plus tôt et il y a donc moins de temps pour bosser.
En rappel ils nous referons donc un morceau qu'ils avaient déjà fait et qui deviendra donc mécaniquement le tube de la soirée. Je ne prendrai pas le temps de leur dire tout le bien que j'ai pensé du concert et filerai directement en direction du JAM ou j'arriverai pile pour le début du 2ème set.
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Critique écrite le 10 décembre 2017 par pirlouiiiit
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