Chronique de Concert
Sam Karpienia's Electric Power + Black Ends
Pas forcément le truc le plus raisonnable à faire que d'aller au Molotov ce soir, alors que mes beaux parents et les enfants partent demain matin à Paris et que les sacs ne sont pas tout à fait fait, mais ayant déjà raté les Karp's comme il s'appelle sur fb lors de leur premier* concert chez Data, nous ne pouvions pas passer à côté de cette deuxième occasion. En plus ils partagent l'affiche avec un groupe rock de Seattle que je ne connais bien sûr pas, alors feu !
Concert annoncé à 21h ... malgré mes efforts je n'arrive qu'à .... Les Sam Karpienia's Electric Power sont déjà sur scène, et il y a plutôt du monde, surtout pour un mardi soir. J'allais dire que ce "nouveau projet*" Sam Karpienia (ici) à la guitare électrique (et non à la mandole comme dans De la Crau) et au chant bien sûr regroupe Mike Aube à la basse électrique (et non à la contrebasse comme Manu dans De la Crau) et François Rossi à la batterie, *mais j'avais oublié (car je n'y étais pas) que le trio s'était déjà produit il y a quelques années en ouverture de Detroit au Dock Des Suds (sous un autre nom).
Bref quoi qu'il en soit, par rapport à De la Crau le groupe de dirty folk transe occitane qui monte qui monte, ce Sam Karpienia's Electric Power est plus frontalement rock, plus direct. Je ne sais pas s'il est (re)né d'un besoin de se défouler ou de chanter en français (je crois) mais ce qui est sûr c'est que l'attitude de Sam est différente sur scène. Jeu debout, guitare électrique comme je le disais, plus mobile, un visage qui tourne autour du micro.
Alors oui il y a toujours cette voix qui a tendance à s'envoler et qui ne se prive pas de le faire porter par le jeu puissant de François (échappé de Deli Teli autre groupe à découvrir si vous ne les connaissez pas encore) et Mike (le plus mobile de la band sur scène). Ayant oublié mon téléphone (preuve que j'étais pressé) il me faudra attendre l'arrivée de Svet pour faire un deuxième bout de film a défaut de prendre des notes.
Je crois me souvenir avoir penser à des sons comme ceux de Dominic Sonic ou même Noir Désir (pour le côté soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien) à leur écoute. Un bon petit côté Virago (période Tout va pour le mieux) aussi pour le côté urgence. Si j'ai bien compris certains bouts de textes (dont au moins une insulte) je ne peux pas certifier qu'il n'y avait pas un peu d'occitan voire d'anglais dans les paroles qui n'étaient pas toujours hyper articulées. En tout cas une belle énergie communicative sur scène et du coup dans le public.
Le groupe n'hésite pas à laisser exploser sa musique, libérant tout son potentiel défoulant (défoulatoire). La prochaine fois j'essaierai de tendre un peu plus l'oreille côté texte mais il me semble qu'il était question de dur labeur et d'injustices, thèmes déjà bien présents dans le répertoire de Mr K. Final du concert avec les cordes de la guitare électrique contre le pied de micro et un "merci les amis" que l'on reconnaitrait entre mille.
Une vingtaine de minutes plus tard, dont une partie passée en compagnie de l'ami Hugo à parler de l'accueil royal des McYavell, c'est au tour de Black Ends, groupe de "gunk pop" (terme qu'ils ont inventé a priori) composé de Nicolle Swims à la guitare et au chant, Billie Paine à la batterie et Ben Swanson à la basse. Le trio a une sacré touche, chacun avec un style et un comportement assez différent. Ben est plutôt statique, pince sans sourire ou presque ; il donnerait presque l'impression de ne pas être concerné par ce qui se passe, mais ce n'est bien évidement pas le cas.
Billie, que j'avais pris pour une fille par son côté androgyne, c'est tout le contraire. Assez expressif lorsqu'il joue et très mobile lorsqu'il ne joue pas ; en effet, dans ces moments là il se lève, fait le tour de la batterie ou s'approche du bord de la scène avant de reprendre sa place pour jouer de la batterie assis ou debout. Quant à Nicolle et son double pantalon, et son t-shirt Pixies, elle est plutôt concentrée, les yeux fermés la plupart du temps derrière son micro et enchaine les morceaux sans trop s'adresser au public (elle s'excusera de devoir économiser sa voix qu'elle est en train de perdre).
Cela ne l'empêchera pas de chanter pendant près de trois quart d'heure non stop pour une grosse dizaine de morceaux (voir ici). Gros son, plutôt rock mais avec chant quand même assez pop (Svet a même pensé à No Doubt au début). Pour ma part je crois que sa voix m'a fait penser aux regrettés Those Darlings. Un petit côté Nirvana (époque Insecticide) pour le côté joyeusement foutraque et pêchu.
Au fur et a mesure du concert (qui ne sera pas si long que ça - mais pour un mardi soir c'est plutôt pas mal) le groupe semblera se détendre, surement porté par l'accueil enthousiaste du public qui n'était pas uniquement venu pour voir les Karp's. Plaisanteries sur le merchandising. Invitation à aller écouter leurs morceaux en ligne. Sourires échangés entre eux. Petit mot sur Marseille qui a l'air de leur plaire (en tout cas ce qu'ils ont eu le temps d'en voir). Final avec guitare filée à et du coup joué par un de leurs potes avant un vrai rappel bienvenu.
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Critique écrite le 08 mai 2023 par pirlouiiiit
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