Chronique de Concert
Saxon + Skid Row
@ Bikini Toulouse (Ramonville) 26 novembre 2014
Critique écrite le 30 novembre 2014 par Abigail Darktrisha
Deux grands noms du heavy et du glam-punk des années 70 et 80 ça ne se manque pas, de plus aucune date n'étant planifiée sur le territoire espagnol, ce sera direction le pays Toulousain, au plaisir d'allier concert et retrouvailles avec les potes du cru.
Skid Row
Une distance importante additionnée à un trafic routier saturé et un horaire avancé pour le concert ne nous permettra pas d'assister à la première partie du nom de Halcyon Way. En effet, Saxon souhaitant monter sur scène à 21h, les horaires de la tournée ont été un peu avancés par rapport à ceux annoncés initialement et Skid Row entamera donc son show à 19h50.
Nous ne serons pas les seuls à arriver sur le tard - quand même à temps pour Skid Row - mais certaines personnes rateront une grande partie du concert de nos amis américains. Inutile de relancer une polémique sur le fait que Skid Row sans son légendaire frontman Sebastian Bach ça ne vaudrait rien. Pour notre part nous avons eu l'opportunité de voir cette formation quelques fois avant ce soir, ainsi que Sebastian Bach en solo et il y a du bon et du moins bon dans les deux.
Skid Row à 19h50 et Saxon à 21h, nous nous doutons bien que nos amis américains ne vont pas faire une prestation très longue, elle sera en réalité de 45 minutes et composée de 9 titres. Sur le début de la tournée avec Saxon, ils en jouaient 10 mais sûrement à cause du timing, ils ont dû retirer "Makin' a Mess", dommage. Une belle set-list quand même pour qui aime le groupe, axée majoritairement sur la "grande" période Bach, avec juste deux titre plus récent, "Thick Is the Skin" de 2002 et "We Are the Damned" du EP "Rise of the Damnation Army - United World Rebellion chapter 2" - sorti dans les bacs cette année. Skid Row reste un groupe de scène et d'ailleurs c'est au moins la 3ième tournée qui sillonne l'Europe en 2 ans. Depuis la sortie de leur EP en 2013, ils en sont à presque 200 concerts, Chapeau ! (Ou bandana) !
Prestation courte mais intense avec une introduction en bande sonore des Ramones "Hey Ho Let's Go" (Blitzkrieg Bop), histoire d'annoncer la couleur, le petit côté rebelle du groupe et les influences punk qu'ils ont toujours eu sur leur glam. Un "Slave to the grind" toujours aussi bon à entendre mais qui nous permettra de s'apercevoir que vocalement parlant le frontman Johnny Solinger souffre quand même dès qu'il faut pousser et, même de plus en plus par rapport à il y a 10 ans. Le reste du groupe par contre est en grande forme, Scotti Hill ne quitte plus sa salopette depuis 10 ans et fais des grimaces du début à la fin du set ; Rachel Bolan a toujours son perçing avec sa chaîne du nez à oreille et le cul en feu - allusion à sa décoration et non pas à ses hormones, contrairement à l'ancien batteur Phil Varone reconverti dans le X - et Dave Snake Sabo participe à toutes les tournées depuis un moment car début 2000 il laissait souvent le groupe partir en tournée sans lui pour se consacrer à sa carrière de producteur. A la batterie Rob Hammersmith, qui est arrivé en 2010 dans le groupe assure derrière ses fûts. Mais, vocalement certains titres passent difficilement et, lorsque Rachel Bolan prend le chant sur "Psycho Therapy" des Ramones, le contraste est flagrant, ce n'est donc malheureusement pas un problème de mixage du son. Difficile de convaincre, notamment avec des échos similaires pour les autres dates de la tournée. Ceci dit le groupe n'économise pas son dynamisme et sa bonne humeur à être sur scène et, malgré une voix qui semble sous mixée par moment suite au manque de puissance de Johnny, ces quelques 40/45 minutes passeront très - trop - vite pour finir sur l'incontournable "Youth Gone Wild" dont le refrain sera renforcé par les choeurs des autres membres. Skid Row, c'est toujours un moment de plaisir sur scène - de même que Sebastian Bach en solo - mais à nos yeux rien ne vaudrait une bonne reformation avec son chanteur d'origine.
Blitzkrieg Bop (Ramones bande son)
Slave to the Grind
Piece of Me
Let's Go
Big Guns
18 & Life
Thick Is the Skin
Psycho Therapy (Ramones cover)
Monkey Business
We Are the Damned
Youth Gone Wild
Saxon
La salle commencera à être bien remplie pour l'arrivée rapide - 20 minutes après - du légendaire Saxon. Nos amis British semblent traverser les années sans souffrir physiquement et Biff Byford (Chant), Paul Quinn (Guitare), Doug Scarratt (Guitare), Nibbs Carter (Bassiste) et Nigel Glockler (batterie) forment un quintet pas dénué de charisme et de bonne humeur toujours aussi contagieuse. Comme de nombreux groupes, AC/DC annonce l'arrivée imminente du groupe sur scène avec un "It's a Long Way to the Top" (ça doit être le morceau le plus utilisé en intro !). Autant nous sommes relativement nombreux dans la salle, autant l'ambiance n'est pas survoltée. Habitués des concerts hispaniques où cartouchières, perfecto et permanentes sont encore à l'honneur, la différente avec la France est assez brutale mais, au dire des amis Toulousains, le public est quand même plus calme ce soir que sur d'autres dates.
Nous savons qu'il y a bien longtemps que l'estomac de Biff Byford n'encaisse plus les set-list mâchés sur scène, que la part d'improvisation dans la sélection des titres joués est moindre et qu'elle ne change plus automatiquement tous les soirs. Cependant, celle de cette tournée est particulièrement sympathique et le doux rugissement mécanique d'un "Motorcycle Man" ouvrira le bal pour 20 titres incontournables - soit 1h50 de show - avec la part belle aux premiers albums "Wheels of Steel", "Denim and Leather" et "Strong Arm of the Law" comme annoncé sur l'affiche de la tournée.
Toujours aussi souriant et communicatif, Biff s'adressera à de nombreuses reprises au public en anglais bien qu'il ait vécu en France et qu'il y vive peut être toujours malgré la destruction de son domicile par un incendie il y a quelques années. Paul Quinn et son inséparable casquette agrémenteront comme à son habitude le concert de quelques beaux passages de guitare et Doug Scarratt offrira un solo court avant "Wheels of Steel". Pas de solos superflus et donc pas besoin d'un solo de batterie de Nigel Glockler pour comprendre que ce dernier maîtrise ses fûts à la perfection.
On à même l'impression qu'il s'améliore tous les ans, un son cristallin parfait et des "roulements" de toms d'une précision à toute épreuve. Pour notre part, un solo en moins et un titre en plus c'est toujours mieux. Le groupe enchaîne des titres déjà entendu mille fois mais toujours aussi agréables et la surprise ce soir sera la présence d'un "Suzie Hold On" ou d'un "Forever Free" qui se font plus rares dans les setlists. Un concert qui passera très vite et dont un "Princess of the Night" - pour les fans de locomotive - sera l'ultime titre avant une courte pause annonçant le rappel.
Rappel composé de deux titres tout aussi incontournables avec "Wheels of Steel" et "Denim and Leather". Pour l'anecdote la date Parisienne aura eu "Valley of the Kings" à la place de "Battalions of Steel" et sur certaines dates le groupe rajoute des titres supplémentaires à la demande du public (2 titres de plus à Strasbourg par exemple !), ce qui ne sera pas notre cas ce soir, dommage. Biff laissera sous-entendre à la fin du concert que le groupe serait présent au Hellfest 2015, cependant absolument rien d'officiel à ce jour donc attention aux rumeurs !
Cette date prouvera une fois de plus que le line-up actuel du groupe - stable depuis un moment - est une bonne recette et que l'on n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace. Une belle leçon de heavy à l'anglaise comme nous aimons et, même après avoir vu le groupe pus d'une trentaine de fois en live, je ne m'en lasse pas. Seul petit point : nous aimerions bien que le groupe ressorte son aigle son scène, trop rarement présent des dernières années, comme le Bomber de Motorhead d'ailleurs.
Tonight, they were the princes of the night.
It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) - AC/DC
Motorcycle Man
Sacrifice
Power and the Glory
Solid Ball of Rock
Lionheart
Strong Arm of the Law
I've Got to Rock (To Stay Alive)
Forever Free
And the Bands Played On
Frozen Rainbow
Heavy Metal Thunder
Suzie Hold On
Battalions of Steel
The Eagle Has Landed
To Hell and Back Again
747 (Strangers in the Night)
Crusader
Princess of the Night
Wheels of Steel
Denim and Leather
Limelight (Rush song)
Rédaction : Sonia (Abigail) et Osogaru
Photographies : Sonia (Abigail)
Critique écrite le 30 novembre 2014 par Abigail Darktrisha
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