Chronique de Concert
Seal
Seal n'est parfois connu que comme l'(ex-)compagnon de la top model Heidi Klum ; pourtant le chanteur britannique a vendu des millions d'albums à travers le monde depuis la sortie de Crazy, son premier tube, en 1991. Un sacré rabotage capillaire plus tard, chacun de ses huit albums studio s'est vendu par camions entiers, hormis "Human Being" en 1998, qui aura marqué le début d'une petite traversée du désert, avant un retour fracassant en 2003. Depuis, l'artiste n'a plus quitté le sommet des charts, et "Soul", son premier album de reprises paru en 2008, s'est vendu à près d'un million d'exemplaires rien qu'en France, un exploit en pleine crise du disque. Son successeur, intelligemment baptisé "Soul 2", est sorti en 2011 et c'est à cette occasion que le chanteur s'est lancé dans une gigantesque tournée mondiale dont l'une des dernières étapes était le Zénith de Paris en ce froid dimanche de décembre.
Sans perdre de temps, Seal commence son concert de façon pour le moins musclée et n'hésite pas à descendre dans la fosse dès Killer, deuxième titre de la setlist. Initialement en configuration assise, le parterre ne tarde pas à être plongé dans un joyeux chaos à mesure que la star progresse entre ses rangs et monte sur les chaises, rapidement cerné d'une foule de fans et de photographes.
Cette introduction définit bien le ton d'un concert assez rythmé dans l'ensemble et donne au chanteur londonien des allures de véritable rockstar. N'oubliant pas ses fondamentaux, il gratifie tout de même son public de titres plus traditionnellement soul, comme Love Don't Live Here Anymore, mais redonne régulièrement du rythme, par exemple avec le très chaloupé Here I Am (Come And Take Me), extrait du premier volume de "Soul", qui fait à nouveau se lever la fosse. Sans la laisser se rasseoir, Seal enchaîne et met littéralement le feu avec sa reprise du célèbre Knock On Wood, suivi de My Vision, très rock et très électrique.
On est déjà à 1h10 de concert, qu'on n'a pas vue passer, quand retentit l'inévitable tube Love's Divine, qui avait marqué le retour de Seal en 2003. Convenons que cette version live n'a pas d'intérêt particulier, pas plus d'ailleurs que celle de Kiss From A Rose, qui prolonge gentiment ce petit moment "quart d'heure américain".
Décidé à terminer aussi fort qu'il avait commencé, Seal lance alors The Right Life, qui fait se déhancher tout le Zénith, avant d'achever tout le monde avec le fameux Crazy, pour lequel il redescend dans une fosse en fusion et tire ainsi le rideau sur un concert qui dure depuis déjà plus d'une heure et demie.
Pour le rappel, l'artiste britannique offre une superbe reprise du I'll Be Around des Spinners, puis son tube Secret, très réussi, pour lequel il prend même la guitare, avant de mettre enfin un point final à la soirée avec un grand Amazing.
Très dynamique, Seal se révèle être une formidable bête de scène, qui n'hésite pas à mouiller la chemise, à descendre au plus près du public et à beaucoup jouer avec les spectateurs. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant que ce soit sur les parties les plus rythmées que le chanteur soit le meilleur. Dans un concert aussi varié, il y a forcément à boire et à manger et il faut admettre que tout n'est pas toujours passionnant (on aura notamment retenu un Tinsel Town très sensuel, mais profondément barbant). L'ensemble reste malgré tout bien dosé et Seal s'en sort très bien, appuyé qui plus est par une scénographie d'une très efficace sobriété.
Merci à Morgane et Neeky chez WEA.
Critique écrite le 14 janvier 2013 par Fredc
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