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Chronique de Concert

SHAKA PONK et BERTIGNAC

SHAKA PONK et BERTIGNAC en concert

MARTIGUES 31 juillet 2019

Critique écrite le par

Pour sa deuxième édition, Le Martigues SUMMER FESTIV'HALLE accueillait le 31 juillet, deux grandes vedettes de la musique en France, Louis BERTIGNAC et SHAKA PONK.

C'est sous le soleil de 19h30 et une chaleur de 29° à l'ombre que je pénètre dans l'espace extérieur de La Grande halle du Sud, réservé au concept des concerts à ciel ouvert à MARTIGUES.
Je suis déjà surpris par la taille de l'espace scénique et son impressionnante structure d'accroche pour le son et la lumière.
Une partie du public déjà présente est installée devant la scène pour se réserver une place de choix au moment des shows.

Comme il me reste un peu de temps à attendre avant le début de la première partie de la soirée, assurée par le légendaire et excellentissime guitariste et chanteur Louis BERTIGNAC, je fais cap sur la buvette pour une opération de réhydratation obligatoire dû aux fortes chaleurs de la journée. Pas de bol, pour payer son breuvage il faut préalablement faire la queue pendant 25 minutes pour obtenir une carte magnétique que vous chargez d'un montant correspondant aux boissons que vous estimez réussir à consommer. Après donc 25 minutes de queue et muni de ma Cashless, j'obtiens enfin ma pinte de houblon qui me faisait défaut pour assurer mon acte quasiment vital de sécurisation hydraulique.



A part ceux qui font encore la queue pour l'obtention de leur cashless, c'est environ 4 500 personnes qui occupent l'espace devant la scène à l'arrivée de monsieur Louis BERTIGNAC et ses deux musiciens, Hervé Koster à la batterie et Icheme Zouggart à la basse.



Mister BERTIGNAC attaque directement son show avec Ça c'est vraiment toi que les plus de 30 ans ne peuvent que connaître. Et effectivement dès le premier morceau, la grande majorité du public reprend en chœur la chanson comme à la belle époque des années 80 du groupe Téléphone.

Les morceaux s'enchaînent en mélangeant des reprises des groupes légendaires comme les Beatles, les Stones, J-J Cale avec Cocaïne revisitée par notre vedette du soir en Coquine, issu de son dernier album Origines. Le public est très réceptif et participatif, car ça chante, ça danse et ça applaudi avec enthousiasme après chaque chanson. Il faut reconnaitre qu'à chaque morceau de l'époque Téléphone joué par Bertignac, le public est à donf et les salves d'applaudissements prouvent l'amour que porte l'assistance multigénérationnelle à l'illustre groupe des années 80.



Même si les années passent, sa dextérité des doigts sur le manche de la guitare pourrait donner le cafard aux apprentis solistes car à entendre les chorus, riffs et solos joués dans tous les morceaux, on ne peut être qu'admiratif et jaloux. Il faut dire que le gaillard n'est pas né de la dernière pluie et que depuis la création du groupe Téléphone en 1976 il a fait son petit bonhomme de chemin Monsieur Louis Bertignac. Fort de sa quarantaine d'albums en création ou participation et des centaines de concerts, il n'a plus rien à prouver côté musique.



Enfin ! pour en revenir à la prestation du jour, les morceaux défilent pour le plus grand plaisir du public jusqu'au moment où il faut s'arrêter sur un dernier morceau Ces idées-là de 1987.
La foule remercie chaleureusement ce Grand Monsieur du Rock/Blues français pour le plaisir qu'il leur a apporté pendant ce live de 1h15.

Merci l'artiste.

SET liste :

Ça c'est vraiment toi
Junior
I want to hold your hand
Les clones
Coquine
Et ma guitare
Gimme Shelter
Ma gueule
Cendrillon
Descends-moi
Vas y guitare
New York
Pour que tu saches
Un autre monde
Ces idées-là




Maintenant la scène doit subir une transformation radicale pour accueillir le groupe SHAKA PONK qui sera sur scène pour la deuxième et dernière partie de cette soirée musicale. Comme tous les technicos grouillent sur le plateau pour installer le matos et que ça nous laisse le temps pour une nouvelle opération médicale de réhydratation, Je m'empresse d'aller faire chauffer la carte magnétique pour m'octroyer deux binouzes à la buvette, une pour votre gribouilleur et une pour Christian, le photographe qui illustre cette chronique. Heureusement qu'il y a de superbes photos qui aide à faire passer les conneries que l'on peut lire.

L'heure du grand show SHAKA PONK a sonnée juste au moment où la nuit est tombée et que les éclairages scéniques vont pouvoir s'exprimer à 100 %.
J'avoue que pour moi c'est une première, car je ne connais absolument pas ce groupe, que je sais d'une notoriété mondiale et je pense même que le style musical que j'ai pu entendre est loin des rythmes habituels qui m'accompagnent, mais laissons sa chance au produit.

Tout démarre par une intro vibrante lancée par Steve qui envoie ses sons au clavier et sampleurs, appelant ses potes musiciens à le rejoindre sur scène. Un par un les voilà qui arrivent avec, Mandris à la basse, CC à la guitare, ION qui s'installe à la batterie, Frah au chant qui attaque la chanson Killing Halleluya pour donner tout de suite le ton de la soirée et la belle Sam également au chant vient l'aider dans les vocalises.



On peut dire que le groupe est assez atypique, ne serait-ce que par la tenue vestimentaire de chacun. Je leur trouve une ambiance très Mad Max car ils sont quasiment tous torse nu et Sam arbore une superbe crête.



Le cuir clouté et les équipements de protection aux articulations pour Frah , complètent leur panoplie et leur donnent vraiment un air très agressif. Visiblement coutumier du fait, Frah n'hésite pas, dès le premier morceau, à se jeter dans la foule pour se laisser transporter par un public très excité et connaisseur. Je reconnais que la sono qui envoie du gros son et le rythme qui émane des instruments, ne peuvent laisser personne indifférent.



Pas facile de donner un style musical à cette formation, c'est un mélange de Rock, Electro, Punk, Métal, ... Vous mélangez tout ça dans un shaker à décibels et il en sort une musique qui envoie du très lourd. Le public est déjà en transe au deuxième morceau, il saute et danse sans s'arrêter.



J'ai oublié de vous présenter Goz qui fait partie intégrante du groupe. Goz est un énorme singe virtuel projeté sur un grand écran en fond de scène. Il chante, danse et joue même de la batterie en synchronisation parfaite avec le groupe, qui lui, est réel. Je suis stupéfait par la qualité des graphismes des personnages virtuels, impressionné également par l'excellent qualité du son et des jeux de lumière qui collent parfaitement avec les déambulations du groupe.



Les morceaux défilent avec toujours la même énergie sans laisser aucun répit au public qui continue de danser et sauter dans une ambiance envoutante. Je ne me souviens pas du nom du morceau mais à un moment donné, comme Jésus marchant sur l'eau, Frah saute une nouvelle fois dans la foule et marche sur la canopée des gens, droit comme un i.



Une fois arrivé au centre de son auditoire il leur demande d'effectuer un grand mouvement circulaire, comme une ronde géante. Ce mouvement de foule est assez incroyable car Frah reste au centre à regarder son œuvre.



La reprise de la magnifique chanson Smells like teen spirit de Nirvana n'est pas mal non plus car Sam est sur scène et Frah à l'opposé du public, chantent ensemble obligeant la foule à se tourner dans un sens ou dans l'autre pour avoir une vue précise de la scène.



La projection vidéo en fond de scène présente Goz le singe virtuel derrière une batterie et tapant un rythme très soutenu. ION lui répond dans le même rythme en appuyant un peu plus fort et c'est là que la battle commence. Les échanges s'accélèrent entre Goz et ION pendant une bonne quinzaine de minutes avant que le gros singe abdique et fasse valdinguer sa batterie virtuelle, déclarant ION vainqueur.



Le jeu de scène de cette formation est réglé comme du papier à musique, si je peux me permettre et après plus d'une heure et demi de délires incessants il est temps pour le groupe de se reposer et de laisser le public retrouver son calme.



Pour une première je n'ai pas été déçu car j'ai vu une superbe formation prenant beaucoup de plaisir à transmettre son énergie et partager la joie et le sens visuel et sonore de son art.



Merci la troupe

SET liste :

Intro
Killing Halleluya
On fire
Wanna get free
Twisted mind
Picky
Palabra
Circle pit
Smells like teen spirit
Gung ho
Sharaline
Battle
Rustty
Final

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