Chronique de Concert
Sister + Ghost + Slayer + Metallica SONISPHERE 2ème jour
Samedi 26 mai
Mon précieux sésame récupéré le site ouvrira vers 17h le lendemain et c'est avec un peu retard que les concerts débuteront. Sister commence à jouer alors qu'une bonne partie du public n'est pas sur le site et que les "crew" sont encore en train de monter le snake pit de Metallica.
Sister
Sister c'est un mélange de punk rock glam. Comme j'aime le décrire, le "côté sombre du glam" un peu à l'image des actuels Murderdolls qui m'avaient bien collés une claque l'an passé. Looks, maquillages et attitudes scéniques déjantés, le groupe est énergique et n'économise pas sur le côté rock'n'roll. Du bon punk rock mais qui je pense doit être plus adapté et "taillé" pour une salle de concert que pour un festival. Des titres sympa mais qui manquent encore de hits à retenir.
L'après Sister sera suivi d'un peu de quelques titres de Mastodon, groupe auquel je n'ai jamais réellement accroché mais la prestation sera pour moi beaucoup mieux cette fois-ci que lors du sonisphere France en 2011.
Ghost
Retour sur la petite scène pour assister pour ma seconde fois au concert du groupe "fantôme", mené par un Pape peu orthodoxe qui fait un certain buzz depuis presque 2 ans maintenant, je nomme bien évidement Ghost.
Conquise par leur prestation originale au Hellfest 2011 sans être une aficionada pure et dure, c'est l'un des groupes que je souhaitais (re)voir. Voilà bien un groupe qui pourrait faire hurler les détracteurs anti-metal : une messe noire animé par un prête satanique, bien que le tout soit à prendre au 15ième degrés. Inspiré par Blue Öyster Cult et King Diamond pour ne citer que ceux-là, les suédois font partis de cette vague de nouveaux groupes nordiques.
Un mélange de Heavy sombre et envoûtant, parfois power pop et progressif, une véritable messe satanique emmenée par le prêtre "Papa Emeritus" et ses moines. Moines non plus habillés de couleurs sombres mais de blanc immaculé, tout comme Papa Emeritus qui a ôté sa tunique au couleur bleu foncé et rouge. La scène n'a malheureusement pas la décoration que groupe utilise sur la tournée, et hormis les amplis orange tout aussi voyants que le reste du groupe, la scène est simple. C'est devant un public composés de fans, de curieux mais aussi de jeunes branchés nu metal venus attendre le groupe suivant que Ghost entamera son show sur "Con Clavi Con Dio".
Le Papa Emeritus mène sa messe tout en balançant son encensoir devant une partie de la foule aux yeux ébahis et hallucinés qui à priori ne savait pas à quoi s'attendre, surtout les jeunes au look nu metal situés devant moi. La quasi totalité de l'album sera joué sur une durée de 45 minutes, sans la reprise des Beatles cette fois-ci, et les membres du groupe, dont le mystère est toujours bien gardé, seront présentés de manière silencieuse sans nomination. Un concert avec un très bon son - ce qui ne sera pas le cas de tous les groupes - qui une fois de plus semble avoir conquis le public, et c'est une foule impressionnante qui s'est rassemblée devant la scène pendant le concert.
Masked Ball (intro)
Con Clavi Con Dio
Elizabeth
Prime Mover
Stand by Him
Death Knell
Satan Prayer
Genesis
Ritual
La messe terminée, direction pour moi vers le "snake pit" d'où je ne sortirais plus afin d'assister aux concerts de Slayer et Metallica enchaînés.
Slayer
De nouveau Gary Holt tient la guitare à la place de Jeff Hanneman, toujours en bataille avec son bras. Pour ma part je ne m'en plains toujours pas, les 4 derniers concerts que j'ai vu avec Gary étaient parmi les meilleurs du groupe ces dernières années, et aujourd'hui encore le concert sera excellent. Il est juste dommage que Exodus tournera donc avec un autre guitariste au Hellfest (mais pas n'importe qui puisque ça sera le retour (temporaire ?) de Rick Hunolt - remplaçant de Kirk Hammett en 83 dans Exodus !!).
C'est devant un back-drop classique au nom du groupe que Tom Araya prendra son micro, tout sourire, pour attaquer une set list qui sera un bon "best of" du groupe. Pas de prise de risque de la part du groupe, ils jouent les valeurs sûres avec 13 titres des plus connus à la grande joie des fans présents.
Il fait encore jour, pas de jeux de lumières ou autres artifices, on reste dans le thrash brut à la "old school" et cela me va très bien. L'avantage du snake pit est la proximité avec les artistes, l'inconvénient est qu'il faut regarder partout en même temps les musiciens étant dispersés tout autour de nous. Donc c'est sous toutes les coutures qu'il nous sera permis d'admirer Kerry King, Tom et Gary. Dave Lombardo étant bien sur derrière ses fûts. Le son n'est pas des meilleurs mais l'énergie est là et les 60 minutes de concerts passeront bien trop vite alors que la nuit tombe doucement.
World Painted Blood
Psychopathy Red
Die by the Sword
Chemical Warfare
Hate Worldwide
Mandatory Suicide
Altar of Sacrifice
Jesus Saves
Dead Skin Mask
Raining Blood
Angel of Death
South of Heaven
War Ensemble
Metallica
Alors que Slayer vient juste de finir une foule compacte arrive en courant vers les diverses fosses, black circle et snake pit pour assister à la prestation de Metallica. Bien que l'organisation de ce festival soit bien meilleure que celui en France l'an passé, et qu'il n'y ait pas eu d'émeutes et de personnes écrasées pour le moment, la tension nerveuse et l'agressivité commence à se faire sentir dans un partie du public. Phénomène lié au succès du groupe. Les agents de sécurités - très gentils - sont sur leurs gardes.
Restée un peu sur ma faim avec le concert du Stade de France pour des raisons d'ambiance, cette soirée rattrapera largement la précédente.
Comment expliquer que 54 000 (54137 tickets de vendus et 38313 le 1er jour) fassent plus de bruit et mettent 10 fois plus d'ambiance sur un site que 80 000 dans un stade ?
Voilà ce qui m'a manqué au Stade de France, une véritable communion et énergie du public. Sans compter l'attitude des agents de sécurité, ce soir on ne se fait pas envoyer balader par des pseudo agents en voulant accéder aux toilettes, mais ces derniers chantent et headbanguent avec nous lors de la diffusion de "It's a long way to the top" d'AC/DC qui annonce l'arrivée imminente du groupe. Et je ne parle même pas des 54 000 voix à l'unisson qui ont chanté en churs des "ho ho ho" sur The Ecstasy of Golf" de Ennio Morriconne, de quoi donner des frissons jusqu'au fin fond des entrailles. Un pur moment de magie.
Donc c'est avec 30 minutes de retard que le groupe arrivera sur scène. Seulement un titre sera différent de ceux joués à Paris avec "The Shortest Straw" à la place de "No Remorse". Toujours 5 titres avant d'attaquer la Black Album à l'envers et 3 titres pour terminer le concert. Le son est fort (très fort même) mais de bonne qualité, meilleur que pour Slayer.
Quoi de plus ? La puissance est là plus que jamais ce soir, le groupe est encore plus heureux et chaleureux que le dernière fois, il fera même monter un fan du Snake Pit pour taper les quatre premiers coups de cymbales de "Seek and Destroy". Titre sur lequel les habituels ballons seront lâchés et récupérés rapidement. Voir la pyrotechnie et les lasers de "One" du Snake Pit de près est une sensation bien différente. Outre le fait de cuire sur place et de devenir sourde, les lasers forment un superbe voile comme un plafond au-dessus de nos têtes, magnifique à voir. James, Kirk et Roberto ne manqueront pas de venir jouer près du public à maintes reprises, jouant avec la proximité du contact et une nana près de moi nous fera beaucoup rire à persister à tendre son panneau pour réclamer un médiator à Roberto alors que celui-ci joue au doigt. En parlant de médiators, les jetés de ces derniers et des baguettes finiront en mini émeute dans le snake pit avec quelques personnes piétinées à terre par la déplorable attitude des gros cons prêts à tuer père et mère pour récupérer un objet ...
Un concert où nous n'avons plus su où donner de la tête à devoir regarder partout autour de nous, le groupe ayant usé et abusé de la plateforme autour du snake. Bref, une prestation mémorable dans une ambiance mémorable et dans des conditions plus qu'agréables. Pour ma part le festival s'arrêtera quasiment là à part Gojira que j écouterai de loin en mangeant avant de quitter cette édition Espagnole 2012.
The Ecstasy of Gold
Hit the Lights
Master of Puppets
The Shortest Straw
For Whom the Bell Tolls
Hell and Back
The Black Album
The Struggle Within
My Friend of Misery
The God That Failed
Of Wolf and Man
Nothing Else Matters
Through the Never
Don't Tread on Me
Wherever I May Roam
The Unforgiven
Holier Than Thou
Sad But True
Enter Sandman
Battery
One
Seek & Destroy
Critique écrite le 31 mai 2012 par Abigail Darktrisha
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