Chronique de Concert
Skeletons + Johnny Hawaii
Dans la série des bonnes surprises sur la programmation de concerts Rock à marseille en ce printemps, soulignée par le Pingouin mystique dans un précédent édito (Shellac, Battles, Jon Spencer Blues Explosion ...), j'y ajouterai au moins Skeletons, qui se produisait ce dimanche au Poste à Galène. Un concert organisé par le Grim hors les murs de l'espace Montevideo, lieu qui commence déjà à nous manquer par ailleurs. Avec le moulin, cela fait deux salles marseillaises qui sont lancées dans des travaux de mises aux normes (sécurité, acoustique) interminables.
Le Poste à Galène était relativement désaffecté en ce dimanche soir, mais les personnes présentes garderont certainement un souvenir tenace de ce concert magnifique.
La première partie programmée est le projet Johnny Hawaii qui rassemble les trois musiciens en vogue sur la scène Rock indépendant marseillaise: Johnny Hawaii lui-même, Oh! Tiger Mountain et Kid Francescoli (voir l'article des Inrocks édition régionale:
https://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/64451/date/2011-05-02/article/marseille-le-
rock-sort-la-tete-de-leau/).
Une première partie qui fait l'effet d'un dimanche après midi en bord de rivière, un flot mélodique doux, pas de surprise, pas d'accident. Un moment agréable en somme.
Mais attention, lorsque les trois musiciens de Skeletons débarquent sur scène, on sent le vent de folie qui transporte le tout, nous avec, c'est l'océan cette fois. Ils vont partout, naviguent sauvagement, sans lâcher la barre dans les moments d'accalmie. Des musiciens, des qui tapent et qui caressent, et peu importe l'instrument (guitares, synthé, chant ou batterie).
Acoustique, électrique, électronique, brillant ou mat, groovy ou bruitiste, math rock ou jazzy, il y a une telle palette sonore, c'est à en perdre les pédales. Des contrastes aussi, du murmure au cri, du progressif à la rupture brutale. Des silences, ceux qui mettent tout le monde d'accord: on sait lorsque les morceaux sont finis, peut importe leur durée, leur structure.
Ils vont partout, sans jamais aller jusqu'à la démonstration, il y a toujours ce brin de folie qui plane, porté par le chant mouvant de Matt Mehlan. L'apogée de ce concert a lieu au milieu du set: un morceau d'une vingtaine de minutes qui synthétise tout ce que l'on vient de dire, un morceau du dernier album People qui vient de sortir.
Une version allongée de Grandma peut-être, je ne sais plus, je suis perdu. Il n'y a qu'à se retourner pour voir les visages béats des autres membres de l'assistance. Bluffés. Un rappel pour finir en beauté: un morceau pendant lequel nous sommes invités à fermer les yeux par Matt Mehlan, un simple conseil, "not in an hyppie way". Superbe.
Plus de photos par Pirlouiiiit en cliquant ici
et une petite de Johnny Hawaii ici
Critique écrite le 24 mai 2011 par Choi
> Réponse le 29 mai 2011, par le Dépanneur
Très juste chronique et excellent concert d'où l'on sort subjugué. Un grand niveau musical, de l'humilité et un plaisir évident de jouer, s'offrir malgré le peu de public...conquis... une très agréable surprise effectivement. Réagir
> Réponse le 30 mai 2011, par Dave la chozz
J'ai pas pu y assister et tu m'as donné envie...moi qui attendait ca...je suis deeeeeggggg... Belle chronique merci Réagir
Johnny Hawaii : les dernières chroniques concerts
Microphone Recordings Party : Husbands + Nasser + Oh! Tiger Mountain + Kid Francescoli + ... par Phil2guy
L'Espace Julien- Marseille, le 05/12/2015
Le label phocéen Microphone Recordings investit ce soir l'Espace Julien avec des musiciens qui rencontrent en ce moment un certain succès dans le monde de l'électro rock made in... La suite
Oh Tiger Mountain, Nasser, Kid Francescoli, French 79, Johnny Hawaï (Microphone Recording Party) par Yann Usken
Espace Julien (Marseille), le 05/12/2015
Je n'ai jamais aimé la musique électronique ... Moi, j'aime le rock'n'roll crasseux, le delta blues, le garage, le folk, le punk ... La musique de l'âme, quoi ! Celle de la... La suite
(My) This Is Not A Love Song (TINALS) Festival 2015 : Johnny Hawaii, Appletop, Zun Zun Egui, Conger! Conger!, Bad Breeding, Sleaford Mods, Weedeater, The Soft Moon, Foxygen par Philippe
Paloma, Nîmes, le 31/05/2015
Depuis 2 ou 3 ans on voit apparaître, fin mai, une population étrange à Marseille : des amateurs et -trices de rock pointu qu'on croise avec un sourire béat et des yeux cernés,... La suite
Aline + Johnny Hawaii par Sami
Machine à Coudre, Marseille, le 19/03/2014
Marseille et l'indie pop, une histoire de rendez vous manqués qui laisse régulièrement votre chroniqueur amusé, agacé et avec les années résigné.Dernier épisode en date, le... La suite
Skeletons : les dernières chroniques concerts
François Virot + the Wave Pictures + Jeremy Jay + Skeleton$ (MIDI festival 2009 - jour 3) par Pirlouiiiit
Villa Noailles - Hyères, le 26/07/2009
Je comptais d'attendre d'avoir fini un article (beaucoup plus) scientifique avant de m'attaquer la narration de ce troisième jour du festival MIDI, mais je suis tombé sur les... La suite
Poste à Galène - Marseille : les dernières chroniques concerts
Feldup par Pirlouiiiit
Makeda, Marseille, le 27/09/2024
Ce soir j'étais invité chez des potes qui habitent juste derrière le Poste à Galène. Ça tombait bien car j'avais justement envie de découvrir ce Feldup présenté comme un youtubeur... La suite
The House Of Love par G Borgogno
Le Makeda, Marseille, le 23/09/2024
LA MAISON DE L'AMOUR.Où étiez vous le 13 février 1993 ? Personnellement nous étions au Théâtre du Moulin pour le premier concert marseillais de Guy Chadwick et les siens. House Of... La suite
The Echo Festival : Mary Lattimore, Tropical Fuck Storm, HTRK, Slow Pulp, Astrel K par Sami
Theatre de l'oeuvre, Makeda, Marseille, le 31/05/2024
Un nouveau festival à Marseille avec du rock indé dedans, en voilà une bonne nouvelle après des années de vaches maigresDepuis l'arrêt du regretté B-Side, les formations... La suite
Howlin Jaws (+ Pleasures) par Philippe
Le Makeda, Marseille, le 30/05/2024
Le Makeda, long time no see ! Depuis qu'il n'est plus le Poste à Galène, avouons qu'on ne vient plus beaucoup dans ce joli club où on a pourtant vu tant de belles choses. Leur... La suite