Chronique de Concert
Slint, Le ciel se couvrit de bombes
Après ce bombardement, je reste dans la salle et m'étonne de voir tout le monde partir. Je me dis, chouette, je vais pouvoir rester devant et avoir une position idéale pour Slint. Puis, au bout d'un moment, j'entends un bruit sourd, comme de la musique, mais ailleurs...
Je ressors donc de ma salle et je me rends compte, enfin, que plus haut l'escalier de ciment continue. Il y a une autre salle, encore plus grande, et dedans pleins de spectateurs devant ce qui ressemble au début d'un concert de Slint.
Beaucoup de monde, c'est amusant pour un groupe plus inconnu que culte. Ils ont sorti deux albums et un deux titres entre 1988 et 1994. Je ne crois pas qu'à l'époque ils aient eu un grand retentissement en France. Il a fallu attendre la mode Tortoise pour qu'ils gagnent l'étiquette de précurseurs du post-rock et que leur album Spiderland devienne la référence ultime de ce courant. Et comme Pixies et Mission of Burma, l'année dernière, ils ont dû se dire : tant qu'à être des références, autant toucher de l'argent, d'où une reformation et une vingtaine de dates dont celle-ci à Reims, unique en France.
Bon, pour ce qui est de l'argent, c'est mission accomplie. Le public est au rendez-vous, à Reims, comme ailleurs à Londres ou aux Etats-Unis. Pour ce qui est de la performance elle-même, c'est moins évident. Je ne sais pas comment ces gars étaient de leur vivant, mais ici, à Reims, au pays du champagne et du sourire, ils ne semblent pas très concernés par leur résurrection. Nous assistons à une répétition plus qu'à un concert. Ils reproduisent note pour note les chansons de leurs disques sans jamais donner l'impression de jouer pour un public. Un coup ils sont quatre. Un coup ils sont cinq, quand un second guitariste vient prendre la place de Brian Mac Mahan, qui glisse sur le côté pour chanter plus à l'aise.
Les morceaux sont alignés comme à l'usine sur une chaîne de montage. Au moins, les spectateurs ne sont pas déconcentrés par des artifices de scène. Il n'y a que la musique. Sombre, puissante et métallique, avec des voix murmurés, une tension permanente qui n'éclate que sur un seul morceau, le dernier de Spiderland et de ce concert, Good morning captain. Il n'y aura évidemment aucun rappel. Ca ne valait certainement pas un pneu et un rétroviseur.
Critique écrite le 08 mars 2005 par Bertrand Lasseguette
Cartonnerie, Reims : les dernières chroniques concerts
Suicidal Tendencies + 22 Below par Fabrice Lmb
La Cartonnerie à Reims (51), le 16/04/2017
Un peu de douceur nous était proposée en ce dimanche de Pâques :) . Les légendaires Suicidal Tendencies faisaient escale à La Cartonnerie pour clôturer leur tournée française et... La suite
Ghost + Dead Soul par Fanrem
Cartonnerie à Reims, 106 à Rouen, le 03/02/2016
Finalement, j'ai fait ces deux dates de concert du groupe Ghost qui personnellement succèdent a la Cigale en décembre dernier, et que j'avais adoré (chronique à lire ici). Les... La suite
Stuck In The Sound + Adam Kesher + The Elderberries par Pascal Power Mondaz
La Cartonnerie, Reims, le 28/03/2009
L'histoire de ce compte rendu du plateau FAIR (The Elderberries, Adam Kesher, Stuck In The Sound) à la Cartonnerie de Reims commence le jour du concert vers 19h30 quand un certain... La suite
Julien Doré par elo
Cartonnerie Reims, le 10/04/2009
Acheté les places sur un coup de tête, un peu stressée de me retrouver avec les jeunes groupies de cet artiste en herbe, mais vraiment pas déçue de ce concert de Julien Doré : tout le personnage était bien présent. L'humour décalé, les reprises, l'auto dérision face au peu d'enthousiasme de la salle et une sacrée présence sur scène quand... La suite