Chronique de Concert
Sonata Arctica + Labyrinth + Triosphere
La vague de groupes heavy speed qui a déferlé sur Lyon ces dernières semaines se clôturera donc par la présence des finlandais de Sonata Arctica, précédé des italiens de Labyrinth et des suédois de Triosphere. Une belle affiche du genre en soi. La longueur de la file d'attente et l'entassement des voitures me laissait à penser que la salle serait complète, autant que pour la prestation d'Helloween, voire même plus. Bières et sandwichs maison nous ferons patienter à l'extérieur avant de découvrir finalement une salle plutôt vide, contrairement aux apparences.
Triosphère ouvrira du coup cette soirée sur un public peu nombreux et éparpillé. Formé en 2004 à Trondheim, le groupe débutera sa carrière en assurant les premières parties de divers groupes comme WASP, Jorn, Arch Enemy ou encore Destruction. Le groupe a une démo et deux albums à son actif. Musicalement le groupe officie dans un heavy metal plutôt brut avec une voix féminine aux sonorités très rauques, loin des envolées lyrique aiguës de certaines chanteuses et avec une attitude bien rock sur scène.
Chanteuse qui tient également la basse. Je me souvenais avoir déjà vu ce groupe sur scène, mais je n'en gardais réellement aucun souvenirs précis. Ce soir sera donc une (re) découverte pour ma part, et plutôt positive. Il y a longtemps que je n'avais pas écouté leurs albums, je ne suis donc pas en mesure de citer la liste précise des titres pour la prestation du groupe. L'accueil du public sera bon, le groupe exécutera un concert relativement court mais dans bonnes conditions sonores.
Les membres auront une attitude dynamique sur scène, occupant l'espace et intervertiront leurs positions de manière régulière.
Personnellement j'ai apprécié l'attitude du groupe sur scène, le plaisir de voir enfin un groupe avec une chanteuse pas dénuée de charme et qui se comporte en musicienne de metal. Une voix qui restera dans les tons graves sur la longueur du concert, ce qui différencie un peu le groupe de ses alter-égo, les chants ayant plutôt tendance à monter dans les aigus sur certains passages pour ce style musical. Mais pour ma part cela ne me manquera pas, bien au contraire.
Site web du groupe : https://www.thetriosphere.com
Deux bières plus tard direction le sud pour un tout autre genre de charme : celui des Italiens de Labyrinth. Formé à Massa en 1991, le groupe évolue dans un genre beaucoup plus progressif que le groupe précédent. Du heavy speed mélodique à l'Italienne issue de la génération des Rhapsody of Fire et autre Vision Divine.
Même si le groupe rencontre un franc succès depuis quelques années déjà dans son pays, et a dans l'ensemble eu un bon accueil hors frontières, il sera toujours resté un peu plus dans l'ombre de ses "grands frères".
Sept opus à son compteur lui permettent de proposer ce soir une quarantaine de minutes de concert, emmenés par un chanteur Roberto très communicatif envers le public, qui ne cessera de motiver la foule. Des compositions de heavy speed classique, enrichies par le bon niveau technique du guitariste soliste, très professionnelles, dotées de la bonne qualité sonore de la salle.
Un niveau technique qui compense un peu le manque de charisme des membres, on est loin du charme nordiste et de l'attitude bien métal du groupe précédent. Un bassiste tout droit sorti de Matrix et un clavier marqué ALEX en gros et en rouge dessus - dont je n'ai pas encore trouvé le rapport avec son propriétaire - pour ce qui est des accessoires scéniques.
Un bon concert dans son ensemble, propre, carré mais je pense que c'est le maximum pouvant être donné par le groupe en terme de succès.
Myspace du groupe : https://www.myspace.com/labyrinthitalia
Après une attente et quelques bières supplémentaires, retour au nord avec les finlandais de Sonata Arctica, attendu de pied ferme par le public devenu plus nombreux et compacte dans la fosse. Apparait sur scène un back-drop représentant un loup sur un paysage sauvage nocturne, animal que j'affectionne particulièrement et régulièrement utilisé par le groupe dans ses illustrations.
La scène sera animée par des lights variés tout au long du concert, une introduction musicale rythmée aux consonances de folklore Russe ouvrira le bal et donnera le ton de la soirée qui sera relativement joyeux de la part du groupe : entre l'exécution de leurs différents titres et solos, le public aura le droit à des clins d'œil variés, avec notamment un début d'interprétation de la très belle balade de Bonnie Tyler "Turn Around" que j'aurai bien écouté en entier pour le coup. Une bonne humeur et une sérieuse envie de plaisanter de la part du groupe, mais cependant un petit ressenti d'un manque de quelque chose que je n'arriverai pas réellement à déterminer, comme si par moment Tony Kakko faiblissait vocalement ou qu'il y avait une baisse d'énergie du groupe.
Cela n'entachera pas le succès du groupe auprès du public, et quittera la scène après 1h30 devant un public qui de prime abord semble plutôt satisfait. Cependant j'entendrais des avis partagés de la part de plusieurs personnes après la fin du concert. Donc un bon concert qui passera rapidement mais pas la claque de l'année.
Everything Fades To Gray Intro
Flag In The Ground
The Last Amazing Grays
Juliet
Replica
Blank File
As If The World Wasn't Ending
Paid in Full
Victoria's Secret
The Misery
FullMoon
In Black and White
Caleb
Don't Say A Word
Vodka (Hava Nagila)
Everything Fades To Gray Outro
Critique écrite le 16 mars 2011 par Abigail Darktrisha
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