Chronique de Concert
Spleen + Parade
Les groupe à l'affiche, Parade et Spleen, ne me sont pas familier et le domaine dans lequel ils officient itou !
Je dis peu familier, car malgré une ouverture d'esprit que je revendique prétentieusement, je fais peu de concert dans le style proposé ce soir.
Allez zou, on ouvre les débats avec Parade, jeune trio originaire du Sud Ouest dont c'est ce soir, seulement, le deuxième concerts de leur carrière, avec un EP à leur actif.
Un batteur, un claviériste et un chanteur-guitariste en costard qui mène la danse. Voilà l'effectif.
Ils sont tout beaux, bien sapés, et propose une funk-soul aux accents tantôt rock, tantôt chanson, portée par un chanteur aux mimiques tout à fait expressives.
Bon, faut quand même attendre la fin du premier titre pour les voir se détendre et se dérider un peu, les loulous...mais une fois le groupe lancé, on se surprend rapidement à taper du pied et à remuer du tafanari. C'est que les titres sont bien ficelés et envoient même méchamment du steak -si vous me permettez l'expression- quand le guitariste, Simon Prouveze, envoie les doigts pour balancer quelques soli pas piqués des vers. C'est qu'il sait jouer le bougre ! Et la je sais bien que c'est mon coté Rock n' Roll qui parle, mais j'en reprendrai bien encore une bonne goulée, de ces soli qui apportent un vrai plus aux titres mais aussi au show en lui même en lui conférant une certaine intensité. Mais forcément, à contrario, je suis moins fan des titres plus pop que le groupe proposera plutôt en fin de set. Mais difficile de trouver l'équilibre avec seulement 40 petites minutes allouées.
Le show est servi par une bonne trame et les interventions de son chanteur-entertainer entre les titres sont bien trouvés, maintiennent bien l'attention en éveil et maintiennent l'auditeur dans le spectacle proposé.
Une intervention qui prend également la forme d'un très joli texte déclamé, dans le silence, fustigeant le nationalisme et le racisme, qui m'a mis les frissons.
A noter également au répertoire du groupe l'étonnante reprise de Take the power back de Rage Against the Machine, façon slam, assez irrésistible !
Petit point noir toutefois, mais qui n'est pas inhérent au groupe : le son.
Le son, et ce sera une constante tout au long de la soirée, manque cruellement de basse, ce qui, pour la musique proposée ce soir est un peu embêtant vous en conviendrez.
Ce détail a son importance car il ne permet pas aux morceaux de livrer toute leur substance ni toute leur ampleur. Mais bon, ce n'était pas l'ingé son habituel du NoMad alors peut être que ceci explique cela ...
En tout cas, pour un début de carrière avec juste un petit concert à leur actif, les Parade promettent de jolies choses !!
A suivre...
en tout cas, moi, je vais les suivre de près !!
Changement de plateau et direction le bar, pour prendre le temps de boire des coups (comme d'habitude dans absolument toute mes chroniques...) avec les copains présent ce soir.
Un changement de plateau un peu plus long que prévu en raison de problème de son (récurrent décidément) rencontré par Spleen avant même le début de son concert et voilà que le chanteur et son groupe investissent les planches. En trio ce soir, une fois n'est pas coutume, Spleen est accompagné d'un bassiste et d'un étonnant hippie pré-pubère à la programmation.
Je dois tout d'abord reconnaître avoir été estomaqué par le début du show. Pas très discipliné et en pleine discussion passionné sur un sujet inintéressant avec un pote lors du début du concert, j'ai très rapidement fermé ma gueule, soufflé par la puissance vocale de Spleen et l'ambiance planante du premier titre. Les yeux rivés sur la scène, mon attention est ensuite légèrement retombée lorsque le groupe a attaqué les morceaux plus pop de son répertoire. C'est qu'il semble toucher à tout le garçon. Alors forcément, pour moi, dans l'ensemble de la prestation, il y a boire et à manger. C'est pas un mystère, les titres sombre et planants ont mes faveurs. Mais avec ceux-ci, j'ai au moins une indication sur les raisons de son patronyme, à Spleen !
Visuellement, le tableau sur scène est assez étonnant. Si le bassiste -manquant toujours de basse dans le spectre sonore- jouit d'un look classique tout à fait habituel pour le genre, le contraste viens principalement du jeune garçon Australien à la programmation aux cheveux long et à la large chemise bariolé, et de Spleen qui aborde un magnifique tee shirt bleu ciel avec une licorne dans l'espace. Mais ces contrastes tendent à confirmer que les barrière et les cases ne concerne pas Spleen qui ne se laisse pas facilement enfermer.
Mais, à mon grand regret, l'intensité va tout de même baisser au fil du set. Première cassure à mon sens, le quart d'heure alloué par Spleen à son protégé Australien pour nous démontrer son talent. Un quart d'heure de boucle et de mix pas inintéressant en soi, mais pas tout à fait en accord avec les attentes du public, m'a t'il semblé. D'ailleurs, ce même public ne va avoir de cesse de se clairsemer au fur et à mesure et ce genre de situation ne doit pas être très agréable pour l'artiste. La seconde et principale cassure vient également des titres plus légers et parfois moins percutants. Les morceaux plus noirs et plus intenses m'ont semblé bien trop rares dans la deuxième partie du show. Dommage, car ils ont pourtant le mérite de capter et de happer l'auditeur dans leur ambiance sombre et envoûtante
Et je trouve d'ailleurs que le concert va un peu finir en eau de boudin, public épars, Spleen moins concerné, pas de rappel...
Boaf, pas grave !
Dans l'ensemble, une bonne soirée pleine d'ouverture d'esprit, de copains, de vin et de groupe à suivre !
Critique écrite le 18 décembre 2013 par Jorma
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