Chronique de Concert
Starcrawler
Les très jeunes membres de Starcrawler en sont à leur 3ème passage parisien, après "Les Inrocks les Bains" en octobre et l'enregistrement de "L'Album de la semaine" fin 2017. Signé chez Beggars, le combo californien bénéficie depuis quelques semaines d'une incroyable couverture médiatique et le public est au rendez-vous de ce nouveau concert très attendu. L'album paru 4 jours plus tôt est à la hauteur des espérances et les vidéos "Ants" et "I live LA" sont devenues virales...
Au Point Éphémère, ce sera une sorte d'happening de 40 minutes pied au plancher, mélangeant gros riffs, problèmes techniques et phénomène de foire ! Derrière les fûts, Austin Smith, à la longue tignasse résolument seventies, fait le job, tout comme Tim Franco, discret bassiste au bandana rendant hommage à John McEnroe. Arborant une chemise noire à franges blanches, digne d'un concours de rodéo texan, Henri Cash maltraite sa 6 cordes, enchaîne les (déjà) classiques punk-glam et s'affiche comme le co-leader du groupe.
Dès l'apparition d'Arrow de Wilde, quelques classiques du 7ème art viennent immédiatement à l'esprit : "Freaks", "La nuit des morts-vivants" ou encore "Les noces funèbres" ! Au-delà de son apparence, elle sait occuper l'espace et en jouer mimant même une zombie ! Semblant gigantesque et le cheveu rouge vif, elle délivre ses messages aussi bien à travers ses textes que ses poses souvent désarticulées.
Dans son corset blanc (qui sera recouvert de tâches rougeâtres progressivement), elle vocifère ses hymnes féministo-nihilistes. N'hésitant pas à cracher sur les premiers rangs et à se jeter de manière inattendue dans la fosse, s'agrippant au cou de la première venue.
Semblant satisfait de la tournure de la soirée, le public sera très agité et s'en donnera à coeur joie au cours d'un pogo où l'égalité femme/homme sera franchement visible et réjouissante. Cash en profitera alors pour se faire porter dans la foule pour un final positivement chaotique. A voir et revoir !
Critique écrite le 25 janvier 2018 par Samuel C
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