Chronique de Concert
Stella Pire + Jawohl Mi Amor
Après superbe concert de Bögö au théâtre du Têtard, pas assez de temps pour aller manger un bout, mais largement assez de temps pour repasser à la maison pour raccompagner notre babysitter avant de me mettre en route vers la Machine à Coudre pour aller revoir Stella Pire et découvrir Jawohl Mi Amor. Je prends d'autant plus mon temps que j'ai un indic dans la salle censé me dire quand Stella attaque. Du coup je fais même un petit détour par la Meson pour voir si le concert de et dans le cadre du festival Avec le Temps n'est pas encore en cours. Je trouve le rideau tiré (c'est vrai il commençait en fait à 18h pour ensuite enchainer sur les Docks) et lorsque j'arrive à la Machine par contre Stella est visiblement sur scène depuis une vingtaine de minutes.
Comme la dernière fois où je l'avais vue ici le public (très nombreux) est massé devant elle. Elle c'est donc la plus bigoudène des marseillaises (ou le contraire) son synthé et ses accessoires. Je crois que je suis arrivé au moment de son morceau sur les sonorisateurs, morceau où elle peut dire avec humour tout le mal de ce qu'elle pense peut-être des sonorisateurs non compétents et tout le bien de ceux qu'elle aime et qu'elle cite.
La recette improbable du succès de ces morceaux est la suivante : un son cheap (au synthé) des mélodies minimalistes mais imparables, des textes parfois crus mais jamais vulgaires et souvent très réalistes, de courts clins d'il / emprunts à des morceaux que tout le monde connaît (genre Didier Super ou Beruriers Noirs) et surtout un humour décapant et un naturel qui fait qu'elle embarque tout le monde dans son délire.
Et cette fois encore tout le monde se retrouver à chanter "poil au nez" "poil au dos" jusqu'au final "poil aux dents" avec un sourire d'enfant. En effet les premiers concerts de Stella Pire on les passe médusé à la regarder et à l'écouter chanter ses âneries et les suivants on guette dans le public la réaction des gens qui ne la connaissent pas ... dans les deux cas avec beaucoup d'amusement.
Je ne rate donc pas son tube la Ménopause (dont je vous inviter à aller visionner le clip si vous ne l'avez pas encore vu), le morceau sur les jeunes qui deviennent vieux d'un coup et son rappel extraordinaire qui reste à ce jour la meilleure façon d'annoncer la vente de disque au bar que j'ai pu voir (comme je ne m'en souvenais plus je suis retombé dans le panneau !).
Après ce grand moment de doux délire, malgré l'heure tardive je resterai pour Jawohl Mi Amor qui avait pris le soin d'habiller la scène avec leurs projections qui tournaient déjà un peu pendant le set de Stella. Alors déjà faisons les présentations : Jawohl Mi Amor est (sur scène) un trio composé des deux Cumbion / Cumbia Chicharra que sont François au claviers et accordéon, et Benjamin Charras ce soir à la basse ou à la guitare et au chant, avec aussi à la guitare ou à la basse, et au chant Guillaume Masson (rien à voir avec le directeur de l'INT) un ancien de la Famille Tootaphon (ça ne nous rajeunit pas !) dont il m'a semblé reconnaître d'autres membres dans la salle d'ailleurs.
Les trois sont vêtus de combinaisons blanches (ce qui me rappelle un les LoOp qui eux en avait des rouges) et on chacun un petit morceau de gaffer noir (sur l'oreille, le torse ou la combi). Pour compléter au niveau visuel un certain nombre de projections (dans des valises pendues au plafond /mur posent une ambiance décalée.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre (je n'avais rien écouté avant de venir) mais je dois avouer que je m'attendais à quelque chose de plus nerveux. Aussi étrange musicalement que visuellement il y a chez eux comme un mélange du son pop de Bowie, du funk de James Brown et du côté crooner de Tom Jones le tout avec des effets dans la voix. Et même si les fins de morceaux arrivent parfois un peu brutalement l'ensemble est bien dansant
Après avoir passé une bonne partie du concert accroupis au pied de la scène je finirai par suivre le reste du fond voire carrément du bar où je resterai le temps d'une bière et d'une discussion avec Juco que je tenterai (sans grand succès jusqu'à maintenant) de pousser à chroniquer le concert de la Meson que lui n'avait pas raté. Je remonterai ensuite suivre encore un morceau ou deux de loin, pour constater que le public lui ne mollissait pas
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Critique écrite le 02 avril 2018 par pirlouiiiit
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