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Chronique de concert Stéphane Milochevitch
Dimanche 24 novembre 2024 : 6409 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Stéphane Milochevitch
Sorti trop tard pour espérer aller voir Silicium au Lollipop j'ai tout juste le temps de poser mon sac chez moi, prendre mon appareil photo et repartir (Svet est en visio et les enfants sont plutôt d'humeur DVD). Ce soir je vais voir Stéphane Milochevitch qui semble avoir laissé tomber le pseudo Thousand sous lequel je l'avais croisé dans (ce qui semble être) une autre vie en compagnie de Guilhem Granier (voir chronique par ici) puis aperçu au Festival Yeah (voir chronique par ici). Je connais finalement mal Stéphane (je n'avais pas réalisé qu'il était passé au français depuis un moment déjà) j'ai juste le souvenir de ne pas avoir été complétement conquis pas ses albums précédents sous le nom de Thousand sortis sur l'excellent label Talitres, mais j'ai bien envie de le voir sur la petite scène de la Meson.
La date ce soir est une date signée "La Responsabilité des rêves", l'association qui réunit Grand Bonheur, Le Makeda, le Théâtre de l'Oeuvre et La Mesón. Du coup Sarah nous fait la traditionnelle présentation du groupe en compagnie de Marion et de Marie, alors que Stéphane, et les 2 musiciens qui l'accompagnent (Lucien Chatin à la batterie, et ??? au claviers / chœurs) sont déjà en place, tous sourires. Dans le public j'aperçois Francis Moderne / Elko ce qui a posteriori ne me surprendra pas.
Trio guitare (électrique), clavier, batterie (aux toms couverts de bandana pour atténuer un peu le son). Pantalons à pince un poil court ; désolé mais pour ne pas y être vraiment sensible concernant ma personne je suis assez fasciné par les changements de mode vestimentaire - par exemple en ce moment c'est un peu pantalons trop courts pour les hommes et trop grands pour les femmes. En tout cas je ne suis pas en train d'accuser Stéphane d'être victime de la mode avec son pantalon à pinces et sa chemise ample assez largement ouverte. 
En fait la première chose qui m'a frappé en le voyant c'est qu'il faisait beaucoup plus jeune que ce à quoi je m'attendais (pour l'avoir vu comme je le disais plus haut il y a presque 15 ans). La deuxième chose, outre le fait que je redécouvrais qu'il chantait en français c'est le côté Bashung. Plus d'une fois je me suis dis qu'il pourrait reprendre Vertiges de l'amour ou Osez josephine.
Textes plutôt artsy (je ne sais pas si ça se dit encore) comme dans ce Dernier voyage en ouverture du concert où il fait preuve de beaucoup de poésie en parlant de Leonard Cohen (à propos duquel je viens récemment de lire la très belle BD de Philippe Girard), de juifs et de "prendre des nouvelles de ton boule". Je suis allé depuis relire les paroles de cette chanson et je les trouve carrément chouettes (cf par ici).
En même temps qu'il chante et joue, il danse (avec ses mains surtout), ce qui contraste là aussi avec l'image de jeune homme sombre et torturé que j'avais de lui. En plus il est parfaitement accompagné par Lucien et elle (ndP : si quelqu'un peu m'aider à retrouver son nom) discrets mais bien présents, que ce soit avec leurs instruments ou sa voix à elle. J'ai pensé à Bashung mais aussi à Daho, à Aline (pour la guitare qui avait aussi un petit quelque chose de Dire Straits à y réfléchir) à la Femme, à Miossec, à Murat, et même à Neil Young sur le morceau où il jouera aussi de l'harmonica.
Vers la fin nous aurons le droit à une bel hommage à David Berman des Silver Jews dont ils reprendront (à moitié en français) le the Frontier index et son "When I was younger, I was a cobra, In every case, I wanted to be cool, Now that I'm older and sub-space is colder, Just wanna say something true" que je ne connaissais pas.
Je n'ai pas vu tout de suite le lien mais, mais à ce moment là je me suis mis à penser aux l'horreur qui se déroulent actuellement en Palestine dans l'indifférence générale (en tout cas médiatique et gouvernementale) et qui ont complètement éclipsé ce qui continue de se passer en Ukraine. Et pendant ce temps j'ai la chance, le luxe, d'être paisiblement en train d'écouter de la musique au milieu de visage familiers ...
Je suis rappelé à ma réalité par le sms de Svet qui m'indique qu'ils ont choisi le film qu'ils allaient regarder. Film qui ne me poussera pas spécialement à me dépêcher. Je resterai jusqu'au bout, jusqu'aux remerciements et aux mots sincères "C'est fort, merci" après ce qui était leur premier concert à trois visiblement. Un bien chouette concert qui me poussera à aller re-écouter les albums de Thousand d'une oreille plus attentive.
Morceaux joués : Mon dernier voyage, Mustang du 26, Mississippi Rêveur, Merle hagard, Flirt à la frontière, La vie de mes sœurs, Le clerc, L'année du scorpion, Comme un aigle, Le pont naturel, Baton ivre, La bonne aventure
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Critique écrite le 19 novembre 2023 par Pirlouiiiit
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