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Chronique de Concert

Stereobox + Hugo Kant

Stereobox + Hugo Kant en concert

Poste à Galène - Marseille 08 Juin 2012

Critique écrite le par

Pour commencer cette soirée, nous avons droit à une intro assurée par le DJ allemand Renegades Of Jazz. Il nous propose une compile de ses compos, avec déjà plusieurs albums à son actif. C'est de facture agréable, mais rien de révolutionnaire, avec la classique bonne grosse ligne de basse ... Pour moi, ça ne vaut pas un bon Soul Freak Brother !!



Gentiment, Sterebox, qui va assurer la première partie, s'installe sur scène (parce que notre DJ s'était lui placé en fond de salle, là où se trouve le marchandising habituellement). Un batteur et un guitariste montent sur les planches, salués par de discrets sifflets. Ils échangent quelques mots pendant l'accordage d'une magnifique guitare sèche et installent un Mac portable sur une tablette.

Quelques accords aux sonorités hispaniques se confondent avec les bruits d'une foule ... Puis la batterie débarque (avec une ligne de basse assurée par un sampler). Leur musique est à la fois entêtante et perpétuellement dans la rupture, avec une ligne élaborée sur un jeux de voix. C'est un univers qui me plait et une musique chaude, comme la salle !



Les liaisons se font par le biais de la bande son, avec toujours un jeux de scène minimaliste. Il leur suffit d'un regard pour s'accorder. Le jeu de la guitare est extrêmement subtil, ce qui donne un résultat assez paradoxal dans la ligne d'ensemble, mais qui donne pourtant un accord parfait au final. Et c'est une véritable invitation au voyage en plus.

Les corps commencent à onduler sous l'effet de leur musique, comme si cela vous gagnait irrésistiblement. Et à chaque fin de morceau, l'intensité se fait de plus en plus forte, tout en maniant les surprises. Les samplers se suivent et ne se ressemblent pas. Un simple jeu de cuivres et l'univers sonore est totalement différent, pour nous emmener vers une autre destination, plus rock, plus noire ... Avant que la guitare ne revienne dans la danse. Ils passent alternativement et avec aisance d'un son classique à un autre plus électro, jouant avec les échos. Dans la salle, qui s'est un peu plus remplie à présent, les têtes commencent à s'agiter. Et c'est amusant à voir, mais même les attitudes d'Alexandre changent, s'accordant avec la musique que produit sa guitare.

Une fois de plus, notre duo joue avec le mélange des genres et très vite l'Andalousie se mêle à l'Orient et à l'électro. A chaque mélodie qui commence, on a pas la moindre idée de l'endroit ou celle-ci va nous emmener. C'est vraiment un univers très captivant et on attend le moment où la douce mélodie va verser dans la puissance, avec toujours une progression habile. L'architecture rythmique a beau être la même, on reste bluffés par leur belle virtuosité (surtout celle du guitariste) et ce superbe mélange des rythmes. Et plus ça va, plus ça me branche la musique sans chanteur moi !!



Chimes vient ensuite nous titiller les oreilles avec son jeu de clochettes. Le son monte, monte ... Comme une petite bêbette qui part à la rencontre de l'électro, pour nous offrir une explosion en forme de feu d'artifice. Les sons partent dans tous les sens et le rythme devient frénétique. Ils font encore une fois preuve d'une créativité incroyable.

Petits loupés au démarrage. Sourires complices : "Je n'y comprends rien à ton truc" plaisante Samuel. Sur certaines de leurs intros, je retrouve l'esprit et la virtuosité d'un Wax Taylor mais avec un style bien à eux, beaucoup plus rock qu'électro, avec des montée en puissance de folie quand ça décolle. Le guitariste se met à bouger comme nous, tout pris qu'il est par la même impulsion que celle que nous ressentons dans le public. Ils sont face à face, se répondent, se mélangent ... La guitare oscille entre folk et flamenco. La batterie roule derrière et l'entraîne dans un rythme effréné. Puis ils reprennent leur souffle quelques instants, avant de repartir de plus belle !!

One Day est une spéciale dédicace au DJ du début. Les rythmes latino viennent apporter leur touche de soleil, mais avec un son un peu trop saturé pour cet avant dernier morceau, qui en perd du coup un peu de sa saveur ... Mais qui termine d'embarquer le public. Une dernière avant de bouillir (parce qu'il fait vraiment une chaleur à crever !). Une guitare beaucoup plus jazz, magistrale, qui joue de toutes ses nuances et tonalités. On en vient presque à se demander s'ils ne sont pas plusieurs à en jouer. Et puis une fin de toute beauté. Un très beau set, vraiment et un groupe à voir et à revoir avec le plus grand des plaisirs.



Alexandre Morier : Guitare
Samuel Bobin : Batterie

Setlist
1 - Mittwoch
2 - Sarawak
3 - Souk
4 - Aux Creux Des Songes
5 - Murmures
6 - Chimes
7 - Art Page
8 - Tamenjo
9 - One Day
10 - Attaque Massive

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Après le passage de Stereobox, retour de notre DJ Renegades Of Jazz, pour accompagner le changement de plateau ... Puis roulement de tambour et réveil qui sonne : Arrivée du trio de Hugo Kant sur scène. Ils bidouillent les derniers réglages ... Suspens ... Déjà quelques petits problèmes techniques viennent pointer le bout de leur nez ...

Mais rien ne va désarçonner les fans. On entend crier : "Hugo on t'aime quand même !!" et tout se met en place pour demarrer tranquillement cette seconde partie de soirée.

Commence un morceau au rythme un peu lascif. On tend l'oreille ... Mais ça ne marche pas. Tout le monde prend son mal en patience. On a quelques cris de bravo qui montent pour les encourager, mais la musique s'arrête quand même et Loïc s'invente alors soliste pour meubler avec sa batterie, accompagné de Renegades Of Jazz (qui vient gentiment en renfort).



Le redémarrage est laborieux, mais on y croit. Ils tentent de nous jouer un autre morceau. Le clavier se transforme en xylophone. Le public répète "Aller ... Courage !!" et il n'y a rien pour eux, mais le mien se fatigue un peu. Le DJ reprend la main et, comme je n'en raffole pas, je trouve que cela fait un peu long. Troisième tentative. On retient son souffle, espérant que c'est la bonne. Ça repart sur le xylo. Mais non. Ça commence à ressembler à une mauvaise blague et il serait franchement temps de passer à autre chose. Il est évident que les pauvres subissent tout cela sans y être pour grand chose, mais à un moment il faut renoncer à ce qui était prévu pour passer au plan B et ne pas insister.



Enfin (Oh Miracle !), ils nous annoncent : "On va faire un peu de musique et on va danser !" Aller hop, Quentin sort sa flûte ... Un peu de batterie, une ligne de basse et on passe en mode Jazz. Cela ressemble à une petite impro entre potes. La Clarinette s'en mêle. Le public s'est à nouveau rassemblé et semble plutôt content. On chante, répétant les onomatopées lancées par Quentin en frappant dans nos mains. Tout le monde joue le jeu et, ma foi, ce n'est pas si mal au final !! C'est même rigolo ce jeux free jazz, avec un batteur qui s'en donne à cœur joie.

Vient ensuite une version revisitée, et fort bien d'ailleurs, de Morning Broadway (reprise de Keith Mansfield). Ils s'organisent comme des chefs pour bidouiller tout cela au mieux et font finalement montre d'un bel esprit de rebondissement devant un public qui se balance d'un pied sur l'autre ... Comme quoi, ça peut fonctionner même sans électro !!



Ils nous font de petits conciliabules entre les morceaux. Ça ne gâche rien et c'est même plutôt marrant. Il faut reconnaitre que ce doit être du sport de retomber sur leurs pattes (c'est ça le talent ;) !!) Donc, en partie la Setlist prévue (si j'ai tout compris), mais dans une version 2. Ils réussissent à nous envoyer quelques sons sauvés de leurs cartes mémoires et un peu de voix off, mais niveau voix, c'est surtout le brouhaha du public devenu extrêmement bavard que l'on entend (et pourtant je suis tout devant !). Alors peut-être qu'il n'était pas préparé à quelque chose de moins électro et c'est sûr que ce n'est pas trop dance-floor, mais il est vraiment dommage que tout ce petit monde n'en profite pas pour ouvrir ses petites noreilles à autre chose. Il faut garder l'esprit ouvert bonnes gens !!

Bref, sur ces entre-faits, Alexandre (le guitariste de Stereobox) vient jouer avec eux pour seconder la basse sur The March et le concert prend un tour tout à fait différent, mais pas si mal après tout. Ils sont tous totalement à fond, cabrés sur leurs instruments et prennent à bras le corps ce nouveau trip.

Après la fougue, vient la douceur de June, composé par Quentin pour sa fille. Il lance les autres en leur donnant la mélodie et le rythme (surtout pour le quatrième larron venu les rejoindre). C'est un morceau doté d'une très belle ligne mélodique, un peu plus suivie et aux accents des 1001 Nuits. Un petit côté charmeur de serpent ou de rêve. Peut-être sa berceuse à lui, avec même un petit oiseau qui vient voleter au dessus de tout cela ... Joli moment de poésie.

Puis le jeu des dissonances revient, avec un véritable marathon flûtesque, qui arrache même quelques cris d'admiration au public. Le set semble revenu sur ses rails et ces preux musiciens auront fait preuve d'une très belle et très louable adaptabilité, mais je dois hélas avouer qu'à plus de 1h du mat, j'ai lâché l'affaire, ne pouvant résister plus longtemps à l'appel de Morphée ... Mais promis, je retourne les voir le 5 Octobre aux Passagers Du Zinc (pour me faire pardonner) !!



Quentin Le Roux : Keyboard, Flûte, Flugelhorn, Clarinette
Guillaume Cros aka Toots : Guitare & Basse
Loïc Marmet : Batterie

Setlist
1 - No Jazz
2 - Morning Broadway (Keith Mansfield)
3 - The March
4 - June
5 - .... (J'ai abandonné ...)

Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte

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