Chronique de Concert
Steve Shiffman & the Fate of the Land + Driver
A peine rentré je me rends bien compte que les styles vont être assez variée. Pas mal de minettes blondes décolorées en groupes et de gros balaises ... pas trop d'habits noirs, plutôt sport ... ça sent le hardcore mélodique a plein nez ... Sinon une fois de plus je suis étonné par le nombre de gens tatoues a NY (et sur des surfaces assez importantes la plupart du temps). Le premier groupe se fait un peu attendre ... du coup je repère un gars qui pourrait être Steve Shiffman, je lui demande ... pas loin c'est the Fat of the land c'est a dire le batteur qui accompagne Steve Shiffman. Celui ci arrive, on discute, il me demande si je connais Herman Dune (autre figure emblématique de l'anti-folk). Apres près d'une heure de retard sur l'heure annoncée (ça ne m'arrange pas car après je dois aller voir Stuck au Velvet Lounge), les 4 gaillards de Driver investissent la scène.
C'est carré, ils jouent bien, le bassiste joue souvent avec sa basse qui frôle le sol, le chanteur n'arrête pas de tenir son pantalon (pas pour le remonter, plutôt le contraire), la batteur un peu caché derrière sa batterie martèle sans relâche et le guitariste qui ne paye pas de mine envoie quelques riffs bien sympas.
Bon le problème c'est que ca n'est absolument pas original. Un peu de Rage, un peu de Sugar Ray pour les inévitables ballades mielleuses (on est des brutes mais au cœur tendre), un peu de Smashing ... je ne mentirai pas j'ai secouer ma tête a l'occasion de quelques refrains, mais c'était plus pour m'occuper qu'autre chose.
A la fin de leur set, la salle se vide d'un coup dommage, j'aurais bien aime voir leur réaction devant le minimalisme de Steve Shiffman. Ils installent leur matériel assez rapidement : deux guitares (électrique et acoustique) et deux micros (voix et guitare) pour Steve et une batterie minimaliste et un micro pour the fate.
Je dois avouer qu'ils m'ont impressionnes tous les deux, avec leur air de ne pas y toucher. Jeu de guitare tres post rock au debut ... c'est vraiment très bon. Steve chante discrètement mais avec puissance ... un peu a la Lou Reed ou Bob Dylan qui seront les deux noms qui me viendront a l'esprit pendant le concert.
Le batteur est lui aussi très fort ... il a cette façon de taper un peu partout sur sa batterie (notamment sur la paroi de la grosse caisse) qui lui permet de produire une quantité incroyable de sons, qui se marient très bien avec les quelques soli minimalistes de guitare. Malgré le cote statique de leur jeu scénique, j'ai vraiment vibrée a l'écoute des quelques morceaux que je connaissais déjà de leur demo et a tous les autres.
C'est beau, calme, puissant et original en même temps. Pour finir un morceau terriblement speed, qui a achevé de me montrer que des deux premiers groupes ce soir, le groupe le plus rock n roll c'était bien le deuxième. A revoir au plus vite et pourquoi pas aux cotes de Qatsi (dont deux des membres étaient d'ailleurs présents dans la salle après une semaine de studio - qui devrait donner prochainement naissance a leur premier album !!!!).
Une fois leur set terminé je me suis précipité vers le Velvet Lounge a quelques blocs de la, sous une pluie battante, pour arriver pile quand Stuck venait de finir ... dommage, ce n'est que partie remise (et puis le lieu a l'air sympa aussi).
Site du Mercury Lounge : https://www.mercuryloungenyc.com/
Site de Steve Shiffman : https://steveshiffman.com
Critique écrite le 23 juillet 2003 par Pirlouiiiit
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