Chronique de Concert
Sunsick (sun sick) + Quetzal Snakes
Ce soir retour à la Machine à Coudre pour le belle double afffiche Quetzal Snakes (tout jeune groupe mais surement un de ceux qui jouent le plus souvent à Marseille) et Sunsick (2 groupes qui font partie du plateau Phocea Rocks le 31 mai prochain à l'Espace Julien). C'est Sunsick qui est un peu plus à l'honneur puisqu'il s'agit de fêter la sortie sortie du vinyle de leur album éponyme ! Entrée 10 euros avec le disque et la possibilité de ne le récupérer qu'à la fin ... ils sont bons en marketing ;-)
J'arrive alors que Quetzal Snakes vient à peine d'attaquer comme m'en a informer le pinguin par sms. Bon timing puisque the Pirouettes en étaient justement à leur dernier morceau et que les Demoiselles du Cinq sont vraiment juste à côté de la Machine à Coudre.Le contraste entre les deux est assez saisissant ! Nouveauté par rapport à la dernière fois où je les ai vu (ici même - entre temps ils ont d'ailleurs du ) des projections viennent habiller la sombre scène. J'ai pris soin de bien ajuster mes bouchons avant de m'approcher car non seulement Quetzal Snakes joue bien mais il jouent (très) fort.
Les 3 guitaristes font front face au public, accompagnés par le bassiste. Derrière à peine visible mais au combien audible le batteur. En effet devant lui les corps des musiciens semblent se tordre dans tous les sens, impression renforcée par les projections ambiantes / psychédéliques. Déluge sonore et visuel particulièrement trippant (à condition d'avoir les oreilles protégées). Le côté cyclique / répétitif de la musique nous emmène là tranquillement mais surement vers une espèce de transe qui me fait penser aux belles années de Ulan Bator ou à n'importe quel concert de the Ex dans des styles pourtant différents.
Sur scène chacun a l'air de jouer seul et se démène comme si ça vie en dépendait ... ça grimace, ça se tire, les manches décollent ou plongent ... il n'y a que Alex qui régulièrement est obligé de se tenir droit pour vociférer dans le micro de longues plaintes dont on ne cherche par à comprendre le sens ... l'émotion y est (en ce sens je pense à Kill the Thrill). Bref une deuxième moitié de soirée aux antipodes du début ... que plaisir !
20 minutes plus tard ce sera au tour des 4 Sunsick de monter sur scène. Même énergie mais dans un style radicalement différent : punk rock assez classique mais fichtrement efficace pour ces anciens Aggravation, Irritones, Les Jolis, Calvitie dont on trouve d'ailleurs les membres manquants dans le public pour la plupart. Il y a chez eux un peu de Clash, de Ramones et de tout un tas d'autres trucs plus pointus / spécialisés dont je ne connais pas forcement les noms.
La salle n'ayant pas désemplie il fait encore plus chaud que tout à l'heure. Je souffre pour le batteur sous sa casquette footix, pour le bassiste qui a gardé sa veste en jean, et je finis même par me réfugier dans l'aquarium à fumeur paradoxalement vide (et pas pour les bonnes raisons) et du coup plaisant. Quelques morceaux plus calmes que la moyenne comme I can see my way mais globalement ça joue à 100 à l'heure. Trop fatigué pour me dandiner sur leurs rythmes accélérés je finis par m'éloigner du devant de la scène ...
... et finis par atterrir au bar d'où j'entends tout aussi bien. J'écouterai la fin du concert de là ce qui me permettra de sécher un minimum avant de repartir en vélo avec le disque que j'ai bien usé dans les semaines qui ont suivi (et dont je vous recommande l'écoute par ici !)
Plus de photos par Pirlouiiiit par ici
Bonus video :
et une petite bien trippante de Quetzal Snakes ici
Critique écrite le 28 avril 2014 par Pirlouiiiit
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