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Chronique de Concert

Suzanne Vega

Suzanne Vega en concert

L'ARTEA - Carnoux 24 octobre 2012

Critique écrite le par

Super concert pas trop mal. Elle a joué Luka et tous les autres tubes. Cool. Super guitariste, aussi. J'ai aimé.
(Là, c'est la version Twitter... Là !).

J'ai pas tout aimé mais j'ai presque tout aimé aussi. Ça dépendait des morceaux (j'aime bien Luka, Tom's Diner et Marlene). C'était cool quand même, en fait. Suzanne a toujours une super jolie voix et son guitariste était vraiment très fort surtout quand il tapait sur sa guitare pour faire des rythmes en jouant par-dessus, Quelque chose que je n'avais jamais vu de ma vie (et j'en ai pourtant pas mal vu des concerts, depuis un an et demi que j'écris sur la musique comme journaliste. Au moins "4 étoiles !" (Twitter Long, version, cette fois).

J'aime ! Je suis allé voir Suzanne Vega hier au soir. Elle jouait seule avec un guitariste qui l'accompagnait super bien. Elle a joué plein des chansons de Solitude Standing (mon album préféré) j'ai adoré Tom's Diner et Luka, bien sûr, mais aussi Solitude Standing et tous les autres tubes. Elle m'a même signé mon disque à la fin du concert (elle était très souriante, très gentille) super soirée !!!
Blurred Suzanne

(Version Facebook : avec une photo prise avec mon portable pour que l'on voie bien ce qui s'est passé...).

"Au Hasard d'un Voyage..."

La "Extended Version", désormais : destinée aux gens qui ne prétendent pas sauter de l'attention comme sur une mine au-delà des 300 signes, ou n'avoir le temps, de "rien, de rien de rien, de... Rien ! En ce moment, je t'assure ! Je cours tout le temps, tout le temps... Pas le temps !").

Généralement, je ne me rends en Carnoux que pour y vendanger ou bien y déguster le fruit liquide de mon passage précédent. C'est donc une ville que je consomme avec modération, sans a priori aucun, non plus, néanmoins.

Suzanne Vega @l'ARTEA By McYavell - 121024 (18)

Première impression du lieu, un rien négative : pas de buvette ou bar ouvert, nope. Juste une paire de machines à café ou boissons dont l'une est en carafe. Côté "positif", la salle est belle et je me situe cette fois au niveau de la fourchette "basse", niveau âge, ce qui ne m'était plus arrivé depuis fort longtemps en me rendant à un concert...

A l'image de la scène - sobre, quasi nue, un rien spartiate, quoique vaste et haute de plafond - l'entrée de nos deux musiciens du soir se sera effectuée sans effets spéciaux, pétards ou lasers d'aucune sorte : "From New York City : Suzanne Vega !". Un "comment allez-vous?", plus tard, lancé en happant une guitare folk, l'intro si caractéristique de l'incontournable Marlene On The Wall emplit le dedans ravi de nos esgourdes en attente. Une plongée en apnée en l'année 1985, nantie d'un premier solo très propre mais néanmoins "senti", qui ravive nos cellules et accélère le flux sanguin en nos veines bleuies apparentes. Elle a beau avoir pas mal "roulé" sa voix et ses fêlures autour du globe, depuis son premier passage en Paris autour de la sortie du sommet initial Suzanne Vega (85) elle n'en continue pas moins de se "ressembler", physiquement parlant, ce qui est toujours plutôt bon signe.

Premier extrait de l'album à "bascule", injustement décrié en son temps (92) When Heroes Go Down tente de faire un tantinet la température, remonter (en vain) : une version pas mal en retrait de celle entendue alors au coin d'une scène parisienne avec le groupe de Mitchell Froom (producteur avisé du disque et ex-mari de la dame) au grand complet. Une respiration happée, plus loin, Suzanne s'en revient promener sur les rives baignées d'acoustiques de son tout dernier Close-Up Vol. 4, Songs of Family (simplement posé à côté de ses trois prédécesseurs, sur une petite tablette adjacente). Lorsqu'un artiste éprouve ainsi le désir de venir revisiter son propre catalogue pour l'aborder d'acoustique (ou pire, encore, avec un orchestre symphonique) ça n'est jamais très bon signe (à l'image des récents ratages mémorables de Sting, ou Peter Gabriel) mais plutôt celui d'un essoufflement caractérisé de "dame inspiration". Sachant que ce dernier né est le quatrième du genre, le doute n'est plus permis concernant notre Américaine de charme.

Suzanne Vega @l'ARTEA By McYavell - 121024 (3)

"J'ai écrit pas mal de chansons d'amour plutôt inhabituelles, un peu étranges, au cours de ma carrière, et je vais d'ailleurs vous en jouer deux d'entre elles... " : une courte introduction parlée, destinée à expliciter au mieux une belle version toute en ambiance de Small Blue Thing - saupoudrée d'arpèges délicats, notes quasi stellaires et effets de manche vrombissant sur pédales d'effets : "Aujourd'hui, je suis, toute petite et toute bleue / En verre / En Porcelaine / Je suis polie, glacée, curieuse / Jamais, je ne bats des cils / Je tourne dans ta main / Dans ta main / Toute petite chose bleue...".
Une délicate interprétation, suivie du toujours splendide et gourmand (de l'envie ET du dysfonctionnement) Caramel ; splendeur à addiction du très troublant 9 Objects of Desire (96) : l'album qui l'avait vue se laisser pousser des hanches, joues et rondeurs, un peu partout, en guise de bonheur domestique alors pleinement affiché.

Tandis que cela ronronne ferme, côté gradins du haut, la voici qui revient nous annoncer, avec retenue, que le 25e anniversaire de la sortie de Solitude Standing a été célébré comme il se doit entre New York et Londres, dernièrement. Généralement, en ces pays anglo-saxons, elle a pris pour habitude de jouer l'album dans son intégralité (en suivant son ordre initial !), alors qu'ici, en France, elle se contente de les mêler aux autres... Juste ! Mauvaise nouvelle, dès la fin de la tournée, elle se rendra en République Tchèque pour l'enregistrer avec un Orchestre Symphonique (le fameux syndrome de l'"ennui assassin de muse", évoqué en amont... Sic !).
De nouveau dénué de toute guitare acoustique, mais accompagné de son timbre particulier et de notes patiemment égrenées en orfèvre par le sémillant et concentré Gerry Leonard (à ses côtés depuis 2001 et aperçu aux côtés de David Bowie au cours du Reality Tour : qui n'hésite pas à se sampler en direct à l'occasion, afin de mieux "occuper l'espace") Language réjouit les "pavillons" sans les heurter et fait amplement appel aux souvenirs du passé, à l'atavisme de notre race, à ses "blocages" historiques. Un neutre Solitude Standing, plus loin, v'là que ses souvenirs de jeunesse sont appelés au parloir : une histoire d'amour (avortée d'éloignement géographique) menée au sortir de l'enfance, mais qui semble manifestement toujours lui tenir à cœur, vu le large sourire arboré sous rire court et gêné, dont elle nous gratifie en guise de préambule (Gypsy).

Suzanne Vega @l'ARTEA By McYavell - 121024 (2)

Durant Left Of Center, je réalise, qu'en ce moment même, Joe Jackson (qui jouait alors du piano... dessus ! En studio) doit se trouver sur la scène du Pasino d'Aix-en-Provence pour y interpréter les morceaux extraits de son récent hommage à Duke Ellington. Curieuse coïncidence, non ? Autre extrait d'une Bande Originale de film (Pretty In Pink, pour Left Of Center !) Tombstone peine à décoller, tout comme le film dont elle est tirée à rester en nos mémoires : "Celle-ci est tirée du film The Haunted Mansion, un ratage ! Je pense que 10 personnes, au plus, ont dû voir le film, à l'époque, mais, bon... Comme je continue à aimer la chanson, je vais vous la jouer !" (Introduction made in Suzanne).
Fort opportunément, Blood Makes Noise - un summum de production signée Mitchell Froom : dense, touffue, organique et noire ! - revient pulser de la rythmique tandis qu'elle se trémousse d'envie, tentant en vain de réveiller les derniers rangs pour nous entraîner dans la danse à sa suite...

Dédiée au sombre et génial Pablo Picasso, The Man Who Played God (2009) (œuvre du regretté leader de Sparklehorse, Mark Linkous, et produit par le génial Dangermouse) séduit un "max", avant que le sommet suivant ne vienne débouler tout de go, imposant et noir, jusqu'à masquer en quasi-totalité notre ouverture sur l'horizon. The Queen and The Soldier (La Reine et le Soldat) que "ça" s'appelle : une sorte de protest song à dédier d'urgence aux aficionados des grands massacres et charniers de toutes origines et prétextes - toutes époques et régions confondues - dont l'humain semble encore aujourd'hui si friand (Irak, Moyen-Orient, Corne de l'Afrique, Afghanistan, etc.) et qui m'donne en ce moment même envie de rentrer dans le lard des politiciens véreux, banquiers sans âme et autres brokers ou scalpers avides, versus, fonds de pensions...
"Le soldat vint frapper à la porte de la reine, et dit : j'en ai assez de me battre pour vous ! / J'observais votre palais, ici, sur la colline, en me demandant qui était celle qui nous poussait ainsi à la tuerie ! / J'ai connu plus de défaites dans mes combats, que de victoires / Et j'ai comme l'impression que pour vous, c'est un jeu / Alors maintenant, je veux savoir pourquoi ?"

Si Some Journey, n'a certes pas la notoriété des "tubes" évoqués en amont, elle n'autorise certainement pas, pour autant, ce laid quarteron de spectateurs indélicats à quitter brusquement les hauteurs des gradins pour sortir de la salle sans se démonter en claquant la porte du théâtre derrière eux (minable !). Ils devaient sans doute s'attendre à une mise en scène plus chargée - un déluge d'effets pyrotechniques, des danseuses nues, des effets de paupière à la Mylène, ou du grand guignol bastringue à la Johnny (paix à son âme... de rockeur !) - et ne se seront pas reconnus dans ce côté minimal, nostalgique et chiadé du verbe, qui correspond pourtant tellement à cette New Yorkaise d'adoption, reçue céans, ce soir.

Bonne nouvelle, v'la qu'elle nous annonce l'arrivée prochaine d'un nouvel album, pour... "bientôt ! " ; juste avant de se lancer (décidée) à l'abordage du riff si caractéristique de Luka. Bizarrement, celle-ci passe toujours aussi bien, en dépit des milliers et milliers d'écoutes voulues ou subies de radio, depuis près de... vingt-cinq années ! (peste soit Chronos et sa clique !). Un anniversaire de nouveau fêté à l'aide du plus que planétaire Tom's Diner, qui se pare là aussi des loops et boucles bâties de live par le gars Gerry : une version qui ne peut que nous pousser à admettre que la langue anglaise et le rock sont nés du même lit, faits pour s'entendre et indissociables de fait, à jamais ; pour celles et ceux qui en douteraient encore, une relecture rapide des classiques de Téléphone, de Bijou, des Plasticines, ou de Johnny Hallyday... s'impose !

Suzanne Vega @l'ARTEA By McYavell - 121024 (5)

Pendant le fragile Calypso d'autres IMPOLIS du coin en profitent pour filer derechef à la "Carnouxienne" (en claquant la porte derrière eux, donc !) elle le remarque et en parle dès la fin du morceau : "Nous espérions que vous réclameriez un rappel, mais... pas tout le monde ne semble être de cet avis, apparemment !".

Très classique d'écriture (pour elle) l'inédit A Crack On The Wall - joué ici pour la seconde fois, en tout et pour tout ! - fera ma foi bien la "maille", avant que Rosemary ne conclue les choses, de façon pertinente :
"Sous la chaleur écrasante du soleil / Je suis venu te rencontrer avec une question dans ma besace / J'allais basculer de l'autre côté de la colline et mon voyage ne faisait alors que commencer / Tout ce que je sais de toi est niché au fond de ma mémoire / Tout ce que je demande : que tu te souviennes de moi...

Fin du voyage...

Setlist :
Marlene On The Wall
When Heroes Go Down
Small Blue Thing
Caramel
Franck and Ava
Language
Solitude Standing
Gypsy
Left Of Center
Tombstone
Blood Makes Noise
The Man Who Played God
The Queen And The Soldier
Blood Sings
Some Journey
Luka
Tom's Diner

Calypso
A Crack On The Wall
Rosemary

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