Chronique de Concert
Tal + Nadéah (Musiks à Manosque)
Petite annonce pour commencer cette soirée "Fille", qui démarre donc avec le Rock de Nadéah. Bas résille, longue écharpe, baskets et maracas (bon je suis un peu déçue qu'elle ne nous ai pas amené le maracas-pot de confiture de son dernier teaser ... Mais je prends sur moi !)
Démarrage avec guitare, basse et batterie. Une jolie clappe qui commence aussi derrière moi. Et une Nadéah très Rock effectivement, mais paradoxalement très sage aussi en ce début de Set. Elle lance une voix claire et un peu nostalgique, avant que batterie et guitare ne s'emballent avec elle sur Met A Man (une nouvelle chanson, rien que pour nous).
Elle laisse tomber son écharpe et prend sa guitare, en n'oubliant pas de prendre des nouvelles de nous... Le public étant très jeune, il lui répond instantanément par un très grand Oui ! Et elle nous embarque pour une belle ballade Folk, tout sourire et dans une fumée qui tourbillonne tout autour d'elle. La musique s'emballe pour gagner le pays du Rock, avec les musiciens qui nous font les Boys (quels beaux churs !) et elle qui veille sur eux d'un il bienveillant.
On passe ensuite à la guitare électrique, pour un de ces petits airs espiègles dont elle a le secret. Et puis non finalement plus de guitare, mais un micro en main pour un At The Moment tout en sensualité coquine. Elle se dandine sur scène juste devant nous, avant de nous proposer un petit cours de chant sur ses vocalises de bel oiseau, accompagnée de son tambourin et surtout du plus ravissant des sourires. Elle est, comme toujours, captivante et charmante, avec les cordons en vichy bleu de son maillot de bain qui dépassent de son débardeur et son air mutin lorsqu'elle se met à siffloter dans la brise. Descendant même sur un bloc de l'inter-scène pour être encore plus proche de nous depuis ce perchoir improvisé.
On continue sur notre lancée avec du Rock pétillant et Old School juste ce qu'il faut. Les garçons l'encadrent. Ils mettent le feu au carré de scène qu'ils occupent tout devant, à renfort de grands mouvements de bras et de saccades musicales. Elle nous demande de tous mettre les mains en l'air et commence l'intro de Odile à capella... Et voilà ça y est, comme à chaque fois je me mets à l'imaginer sur son petit vélo, comme dans sa vidéo ! (à voir sans faute si ce n'est pas déjà fait !) Petit solo de guitare de la Miss ... Et oui, le Rock n' Roll la gagne, et elle vient nous voir, micro en main et guitare toujours en bandoulière, en envoyant une voix qui se casse sur la fin : Ça c'est du Nadéah comme on l'aime ! Rock et gentiment déjantée, faisant vraiment son show ce soir et définitivement de plus en plus "musicalement musclée". Les riffs de guitare montent en puissance, pour une intensité que je ne lui connaissait même pas : Et, décidément, elle saura toujours m'étonner et me combler de plaisir avec ses folles danses échevelée.
Elle nous présente Mr Do Brasil "Pour ceux qui ne savent pas" à la guitare (Diogenes Baptisttella à la ville) et Antoine Simoni à la basse, puis son batteur torse nu (et oui les filles !) et clope au bec. Puis arrive Ordinary, qui se fait douce, voir même poignante. Une de ces chansons qui vous donnent un petit pincement au ventre ... Parce que ça aussi elle sait le faire comme personne, les cheveux en désordre, les yeux plantés droit devant et la voix qui entre vous pour vous parcourir de haut en bas.
Un peu de guitare sèche. Un merci à Laurence "qui a trouvé une guitare de secours pour remplacer celle qui a été décapitée" (les joies des tournées j'imagine !). Le bassiste passe au clavier et le rythme de Run (encore un nouveau morceau) apparait plus lascif et plus pénétrant encore, nous faisant passer de la pétillante Nadéah de tout à l'heure à la jeune femme grave de maintenant. Des bras levés commencent à s'agiter doucement et moi je recommence à frissonner.
Mais ces moments de grâce sérieuse sont toujours de courte durée et va s'en suivre une vrai chanson de foldingue, comme je les aime. Les trois garçons chantent avec elle, qui se met à glousser et même à crier par moment. C'est du pur bonheur. Elle chante. Elle parle. Elle produit toute sorte de petits sons et bruits plus farfelus les uns que les autres, grattant énergiquement les cordes de sa guitare et finissant sur une "façon" de comptine.
Elle nous balade ainsi, semblant vouloir nous embarquer dans une sombre histoire où le Rock tournoie avec le vent et la fumée. Puis Nadéah passe au clavier, un genou plié sous elle, dans une attitude charmante qui lui va si bien. Elle nous donne tout et il ne nous reste plus à nous qu'à profiter de ce spectacle qui nous est offert. Elle revient sur les devant de la scène à pas de chatte. Musique psychédélique et tambourin. Les guitares se font plaisir. Elle est presque sauvage à présent. Décidément un Set Rock et qui lui va comme un gant (après, qu'est-ce qui ne lui va pas aussi ?!?).
Encore des remerciements avant la dernière et un rendez-vous donné "Derrière la colline" pour la voir après le concert. Elle s'est remise au clavier pour une dernière chanson plus douce, qui fait la part belle à sa voix si troublante. Et j'ai même l'impression que la belle a finalement réussi à conquérir totalement le cur du public de Tal ! (Bon après, moi je suis venue pour elle alors ...) Elle nous fait croire à une fin qui n'en est pas une et fait ainsi repartir une bien belle clappe qui n'en finit pas de nous enchanter. C'est juste époustouflant, comme à chaque fois, et le final est une tuerie musicale en plus, avec un batteur déchaîné et des guitares qui semblent même pousser de véritables cris. Bon, le bilan : Début de soirée plus que réussi ... Mais que va-t-il en être de la suite ?
Nadya Miranda aka Nadéah : Chant & Guitare
Diogenes Baptisttella : Guitare
Antoine Simoni : Basse
Olivier Ferrara : Batterie
Setlist
1 - Met A Man
2 - Ain't Got Time
3 - At The Moment
4 - Whatever Lovers Say
5 - Odile
6 - Darling
7 - Ordinary
8 - Run
9 - Scary Carol
10 - Kansas
11 - Unknow
12 - Nobody But You
***************************************************************************
Bon, alors ... Cette chronique me pose un véritable cas de conscience. Tal : Heu comment dire ... Ce n'est absolument pas ma came. Pourquoi je suis là ? En fait, pour être honnête, je suis venue pour la première partie, qui a été magistralement assurée par Nadéah (mon idole). Donc que faire ? Descendre en flèche une chanteuse qui ne me correspond absolument pas, mais alors absolument pas ou bien essayer de faire un simple report de ce que j'ai vu et entendu, afin de retransmettre l'ambiance générale ? Je choisi la seconde option. Non pas par lâcheté, mais parce que démolir quelque chose que je n'aime pas par essence ne me semble par avoir de sens... Pour moi c'est comme commander des épinards dans un resto et ensuite dire que ce n'est pas bon : un fait objectivement inévitable !
Nous sommes donc là, à attendre que Mademoiselle Tal arrive, avec les premiers rangs qui ne sont que hurlements. Le service d'ordre semble même penser plus prudent de rajouter quelques barrières et les décibels produites par les toutes jeunes filles collées aux crash montent encore d'un cran lorsque les musiciens montent sur scène. Alors quand c'est elle qui arrive ... Je vous laisse imaginer : tous à vos bouchons d'oreilles !
La tant attendue Miss débarque enfin, fort jolie, avec sa plastique sans faute et bien mise en valeur par un petit short en jean, le ventre à l'air, la chevelure sauvage et le texte jeune ... Très très jeune même ! Elle parcourt déjà la scène d'un bout à l'autre et son sillage n'est que cris, avec un public qui obéit au doigt et à l'il. Clappe. Reprise des paroles. Tout marche du feu de Dieu, bien évidemment !
Le one-woman show se transforme rapidement en duo, avec l'arrivée d'un Ralph en chemise à carreaux. Une reprise à deux de Envole-Moi, qui a au moins le mérite d'enrichir la culture musicale de nos chères têtes blondes (même si perso, je ne suis pas fan du tout de Goldman !) et qui se termine main dans la main, vers le ciel.
A chaque remerciement, ce sont des cris qui lui répondent. Le public est ultra fan, il reprend tout en chur et il jubile au moindre de ses sourires. Sur scène, elle va de l'un à l'autre de ses musiciens pour chanter, danser (avec une choré Raggamuffin qui remporte un franc succès) ... Elle demande même que la lumière soit faite sur les visages. Tout ce petit monde autour de moi adore évidemment cette initiative, surtout qu'il y a à la clé la promesse d'une photo ! Présentation et mise en avant de ses compagnons de jeu (tout aussi jeunes que le public) et petite danse façon Ska : On reste sur un rythme effréné et, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette jeune femme est vraiment pétillante d'énergie.
Grands effets de cheveux et on fait même tourner les serviettes avant de se jeter à terre ... Elle nous présente son nouveau single : A L'international, qui présente encore une fois un petit côté Ragga. Dans tout ce set d'ailleurs, je pense qu'il y a une réelle volonté de multi-ethnie musicale, ce qui est plutôt sympathique, donnant un résultat très pêchu et vraiment festif, même si le style et surtout les textes restent franchement ciblés sur les très jeunes filles ... Mais il en faut pour tous les goûts après tout. Alors allons-y pour les petites mains en forme de cur, et tout et tout !
Pour faire encore plus monter la température dans le jeune public, la demoiselle passe à la batterie et le batteur au tambourin. Petite choré des garçons, pour changer... Elle ne fait que l'intro ainsi, mais cela plait beaucoup !! Tout comme la petite danse qui suit d'ailleurs. Ça fait quand même un peu soirée "The Voice", avec des chorés très synchros en duo avec son chanteur et un franc côté : tout le monde il est gentil; mais c'est sans doute ce que les personnes présentes sont venues chercher.
Une pincée d'oriental. On lui apporte un drum. Et elle nous raconte qu'avant de monter sur scène, elle reste au calme et écoute des artistes qu'elle aime. Mais aussi que sa mère chantait sur scène, enceinte d'elle... Elle partage ainsi de petits bouts d'intimité avec son public qui adooore. Ils adhérent à tout, surtout aux messages "tous jolis" qu'elle diffuse et qui font mouche à tous les coups. De toute façon, quoi qu'elle fasse, ça fonctionne ... Moments d'émotion, avec fumée (on en mange de la fumée ce soir !), la choré qui va avec et the titre que tout le monde attends et qui est repris à l'unisson : Le Sens De La Vie. Assorti, bien sûr, d'une fin très théâtrale, avec roulements de tambour et bras levés vers le ciel. Nous avons vraiment droit à tout ce qui peut attiser encore un peu plus le feu parmi son Fan Club : être sur scène, c'est le rêve qui se réalise; l'amour de son public qui lui fait partager son amour sur Twitter, c'est son moteur ... On a même le petit garçon qui est à l'hôpital depuis 6 mois et qui la remercie pour ses chansons qui lui font oublier sa maladie : "Le bonheur par la musique pour oublier un peu la souffrance, c'est ça mon but ..." C'est quand même vachement cul-cul tout ça ! (même si j'ai promis de ne pas être méchante). Elle prend la pose, les doigts en cur et en chuchotant "Je vous aime" ... Là, j'ai vraiment du mal.
Petit sketch avec son danseur avant que tout le monde ne quitte la scène pour la laisser seule avec sa guitare. Petite note d'humour décalé qui fait du bien tout de même, avec l'amorce de "Petit Oiseau" façon Gad Elmaleh (ouf !) et puis elle disparait dans la fumée (ils y vont un peu fort avec ça tout de même) et, même à la guitare sèche, elle semble vraiment aimer tout nous mettre à la sauce Ragga la demoiselle.
Avant de partir, et pour continuer dans les clichés (quand même), elle tient à nous faire partager un hommage à son idole : le grand Michael (dont elle a quelques mots tatoués sur le poignet droit). Snaps participatifs et fin en prière : c'est la totale.
Dernier petit tour de danse, tout de même, avant de partir : "Pour danser c'est maintenant !". On doit faire du bruit pour les accompagner. Pas la peine de demander, les premiers rangs sont déjà totalement hystériques ! Et pour finir, elle reste seule au clavier pour une reprise du Sens De La Vie, mais façon acoustique. Pourquoi pas ? Mais lorsqu'elle revient pour un dernier rappel, et que nous avons encore une fois droit à la même chanson... Ça me fait un peu beaucoup à moi (c'est bon, on a compris que c'était Le Titre à retenir !). Surtout avec les cris suraigus qui l'accompagnent et qui vont, j'en ai peur, avoir raison de mes tympans !
Ils se mettent tous en ligne devant nous, pour une dernière choré sur le playback de ... Le Sens De La Vie (et ouiiii !). Petite séance de photo (toujours avec les petits doigts en curs bien sûr) : une avec le public et une avec les musiciens ... Et puis voilà ! Alors j'ai tenté de garder les yeux et l'esprit ouverts (du moins autant que j'ai pu), mais ce n'est définitivement pas le genre d'artiste qui me fait décoller : je suis sans doute trop vieille, voilà tout !
Tal Benyerzi : Chant & Guitare
Ralph Beaubrun : Chur & Danse
Fabien Squillante : Guitare
Swaéli Mbappé : Basse
Romain Theret : Piano
Nicolas Rajao : Batterie
Setlist
1 - Aller
2 - Envole-Moi (Jean-Jacques Goldman)
3 - Je Prends Le Large
4 - Plus D'une Corde
5 - Get Lucky (Daft Punk)
6 - Waya Waya
7 - A L'international
8 - Au-Delà
9 - Rien N'est Parfait
10 - Le Sens De La Vie
11 - Oublie
12 - M'en Aller
13 - Le Droit De Rêver
14 - Marcher Au Soleil
15 - Man In The Mirror (Michael Jackson)
16 - Danse
17 - Le Sens De La Vie
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18 - Le Sens De La Vie
Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte
Critique écrite le 13 octobre 2013 par Ysabel
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