Chronique de Concert
Technicolor Hobo + Tessina
Ayant raté leur premier "concert immersif", cette fois ci j'étais bien décidé à ne pas rater leur passage à la Fabulerie. Il fallait juste que je compose avec le concert de Mellano Soyoc à l'ArtPlexe quelques centaines de mètres plus haut sur la Canebière. Ça sent la soirée pleine d'aller-retours puisque les 2 soirées proposent une première partie. Dans le cas de Technicolor Hobo il s'agit de Tessina, aperçue le temps d'un duo avec Alexis de Abstract Puppet à l'Intermédiaire (cf par ici).
Première fois que je rentre dans la Fabulerie, même si il me semble être venu dans ces locaux il y a de nombreuses années. En général quand il pleut à Marseille les gens ne sortent pas. En tout cas, tout comme les matchs de l'OM, ça ne présage rien de bon pour les organisateurs de concert. Et bien ce soir le public est tout de même venu en nombre. Il faut dire que les photos qui avaient circulé de leur précédente collaboration avec Olivier Lubeck (j'y reviendrai plus bas) ont pas mal tourné (et elles faisaient envie).
C'est donc Tessina qui ouvre le bal au chant et à la guitare, accompagnée de Stella à la batterie, sur la longue et étroite scène de la Fabulerie. Tessina arbore un look hippie qui me fait penser à Melanie (de l'époque). Lorsqu'elle chante elle fait des grimaces (genre je souffre) et étonnamment ça ne m'agace pas. Une première danseuse apparaît dans une des niches sur le mur ... puis une deuxième. Olivier est à l'oeuvre.
Armé d'une petite dizaine de projecteurs super8 à l'étage il décorera en effet les murs de la salle pendant les 2 sets de la soirée. J'avais déjà eu l'occasion de voir son travail lors de la soirée Koyaanisqatsi au Moulin (voir ici) mais là j'ai encore plus apprécié car le cadre s'y prêtait encore plus et que cela accompagnait très bien les morceaux. Peu de temps après une deuxième dans l'autre niche ...
Tessina joue avec sa voix. Dans sa façon de la faire chevroter je pense à Chan Marshall de Catpower, en plus fragile. Elle nous confie qu'elle est malade, mais nous demande immédiatement après de nous approcher. Après quelques morceaux un peu parlés, ou chantés dans toutes les directions (entre le chant religieux ou psychédélique - qui peut aussi faire penser à Bjork) elle change de guitare et de registre.
Avec une guitare électrique customisée (avec paillettes et nageoire) elle nous emmène vers quelque chose de plus blues "on va moins rigoler". Au contraire ça remue peut être un peu plus. Sur le côté gauche, chouette mise en abîme avec les super8 qui projettent des images de baguettes de batterie en pleine action. J'ai reçu le message de Philippe qui m'informe que Denuit a commencé à l'Artplexe. Juste après (le morceau que j'appellerai) Sleep Away (mais qui devait être Don't let me sleep) je m'échappe discrètement avec l'idée de revenir après quelques morceaux.
Finalement je ne reviendrai que beaucoup plus tard. Après le set de Denuit et un partie de celui de Mellano Soyoc (quelques photos par ici en attendant la chronique de Philippe). Je suivrai donc le concert de Technicolor Hobo à distance / en différé. J'avais tellement apprécié leur passage au Club 27 il y a 7 mois que je n'ai aucun mal à la lecture de la set list et avec les commentaires que m'envoie Svet à imaginer la chose. Par contre je passe à côté du côté "immersif".
J'ai donc raté Are you were you want to be ?, Dark days, We didn't get there, I'll take you there, Written in stone, so obvious, Renassence man, How i'm seeing, Let me all the way, Like 7 days, Please, Amour & psychie, That's not lie et un Medication plus court qu'à l'accoutumée. En fait j'arrive alors que le rappel vient d'attaquer avec Strange Blues. Je me prends les visuels en plein tronche.
Les bouts de films d'Olivier (de danseuses et danseurs) se superposent aux photos de Jean Christian (le batteur du groupe). Mélange d'images avec du grain, aux couleurs passées avec photos au contraire très lumineuses avec ciel bleu immense. Images immenses au pied desquels les 4 membres de Technicolor Hobo ne cherchent pas à attirer l'attention inutilement. C'est beau. La clarinette basse (instrument assez rare dans ce type de musique) de Christophe me fait penser aux regrettés Jack the Ripper.
Send me an angel ... on approche de la fin, puisque c'est déjà le dernier morceau : Strangers in the night. Un de leurs tubes si on en juge par le nombre de personnes qui reprennent les paroles de ce morceaux en oscillant comme des crooners. On finira donc le concert avec la pochette de l'album virtuel Are you were you want to be ? derrière le groupe et une photo en noir et blanc du groupe sur l'autre mur ... là encore une petite mise en abîme bien sympathique.
Nous resterons un peu (mais pas trop) le temps de regarder le programme de cette salle que nous connaissons mal et d'échanger avec les musiciens, le projectionniste et quelques habitués des concerts et du Lollipop avant de retrouver les selles mouillées de nos vélos qui nous ramèneront sur les hauteurs du plateau ...
Un peu plus de photos et vidéos par Pirlouiiiit par ici
bonus video :
Critique écrite le 08 mai 2023 par Pirlouiiiit
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