Accueil Chronique de concert Texas + Louis Bertignac + Audrey Lavergne
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Chronique de Concert

Texas + Louis Bertignac + Audrey Lavergne

Texas + Louis Bertignac + Audrey Lavergne en concert

Voix du Gaou - Six Fours 21 juillet 2011

Critique écrite le par

Dans ce cadre exceptionnel qu'est l'île du Gaou, et malgré de nombreuses rafales de vent qui ont fait craindre une annulation de dernière minute, la soirée s'ouvre avec l'entrée sur scène du groupe d'Audrey LAVERGNE, venue promouvoir la sortie prévue en septembre de son nouvel album : Facing Mirrors.



Tandis que les premières notes de piano résonnent, les musiciens prennent possession de la scène tout en restant relativement statiques. Le claviériste joue assis. Des applaudissements timides viennent conclure ce premier morceau.
Le tempo lent du deuxième morceau le place dans la lignée du premier. Tandis qu'un nouvel instrument à cordes fait son apparition, la chanteuse, cramponnée à son micro à pied, lutte contre le vent et le soleil qui tape sur la scène.



Le troisième morceau est l'occasion pour le groupe de se détendre un peu et d'interagir avec les spectateurs. Des applaudissements sont lancés, et le claviériste, après avoir pris une photo souvenir, fait chanter un public qui se montre un peu plus réceptif.
Après une intro à la batterie, Audrey joue quelques notes sur la guitare basse qu'elle s'est passée autour du cou. Sur ce morceau, des effets vocodés sont appliqués sur sa voix, qui laisse ensuite la place à un passage instrumental plus lourd, où la mélodie est assurée par le guitariste soutenu par le batteur. Malgré ce morceau plus puissant, le public continue de sommeiller et ne s'anime véritablement que lorsqu'il s'agit de réagir aux "ça va toujours ?" lancés par la chanteuse.



L'intro du cinquième morceau (piano classique + voix) est l'occasion de réaliser que le vent ne cesse de secouer bruyamment les bâches en plastique du toit de la scène. Le soleil descend lentement et la luminosité devient orangée... Ce morceau, plus atmosphérique, nous permet d'apprécier un jeu de guitare plein de réverbe. Audrey détache le micro de son pied mais ne s'en éloigne pas pour autant.



Ce n'est qu'après un solo de guitare ponctué par un cri qu'elle se mettra enfin à bouger en rythme avec la musique d'une façon qui ne manquera pas de rappeler Florence (and the Machine).
Audrey introduit ensuite le dernier morceau, Evil For Good, et présente ses musiciens. Le rythme est bien plus soutenu, la voix est puissante et posée, et cette énergie bien plus appuyée est captée par le public qui applaudit en suivant le rythme dicté par la basse.



Dans une setlist d'une demi-heure (19h30-20h), le jeune groupe a proposé des morceaux aux rythmes relativement lents qui auraient nécessité une plus grande implication pour réellement capter l'attention du public. On regrettera globalement une attitude trop sage et hésitante de la part d'une chanteuse et de musiciens propres sur eux, souriants, mais dont le manque d'enthousiasme a laissé penser qu'ils ne profitaient pas vraiment du moment vécu.



À 20h15, c'est au tour du très attendu Louis BERTIGNAC de faire son entrée sur une scène ensoleillée et toujours aussi sujette aux rafales de vent. "On va faire du rock ‘n' roll, vous êtes prêts ?!!". Oui, le public est prêt, bien réveillé, et il salue dignement l'arrivée énergique du chanteur guitariste. Dès le refrain, les backing vocals du bassiste permettent à Louis d'annoncer la couleur en gratifiant le public d'un premier solo de guitare.



Après cette entrée en matière réussie, Louis et son groupe jouent un nouveau morceau. Le style est carré, les musiciens sont à l'aise et bien dedans. Louis conclut ce morceau en sautant avec sa guitare, puis présente ses musiciens et précise que c'est bien qu'il fasse encore jour car il voit bien nos gueules !
La communication musiciens-public se met en place très naturellement. L'atmosphère est légère et détendue. Le public reprend en cœur les "whoooohoh" de Louis qui "n'entend rien" puis "entend mieux" !
Pour le quatrième morceau, Louis annonce un numéro de magie et "sous nos yeux ébahis, se transforme en grizzli". Des petits grunts sont de la partie. Louis n'hésite pas à envoyer et à tirer sur sa voix. Pour rendre l'incarnation plus convaincante encore, il enlève sa veste : "faut qu'on voit des poils".



Puis, après avoir sondé le public et conclu que celui-ci apprécierait certainement une vieille chanson, Louis et son groupe entament les première notes de Cendrillon. Le public est aux anges et ne manque pas de sauter en rythme sur le refrain. Louis monte sur un caisson de basse et nous livre un bon solo très efficace. Le son est réglé à la perfection et Louis jouera même quelques notes avec les lèvres. Le public reprend sans en oublier un tous les "yohooooo" du bassiste. Celui-ci se montrera d'ailleurs, tout au long de cette heure de concert, très souriant et sympathique.

Après un petit intermède où l'on appréciera quelques notes d'une célèbre reprise, c'est au tour de Le Grand Ordinateur. L'intro est bien rythmée, très efficace. Après un nouveau passage instru très réussi, Louis se lance à nouveau dans un bon gros solo. Le soleil est presque couché mais la luminosité est encore très bonne. Et c'est au tour de la batterie de taper un bon coup.



"Vous en voulez une que vous chantez ? On va en faire une un peu connue quand même... 1, 2, 3, 4 !" et au public de hurler : "Quelque chose en toi, ne tourne pas rooond !". Louis laisse un public déchaîné assurer le chant et en profite pour s'amuser avec sa guitare. À ce stade, tous, sur scène et devant la scène, s'éclatent !
Pendant Vas-y guitare, la complicité des musiciens ne fait vraiment aucun doute. Louis prend quelques libertés avec les paroles pour y intégrer "Gaou". Le soleil s'est couché, il fait froid, mais on ne le réalise pas vraiment tant on est concentré pour apprécier le jeu de guitare d'un Louis décidément très à l'aise : avec la bouche, sur les genoux, avec le pied de micro, rien ne l'empêche de livrer un très bon solo.



Le morceau suivant, Ces idées-là, est à nouveau l'occasion pour le public de donner de la voix. La lumière du soleil a désormais laissé la place aux projecteurs de la scène.
Après une petite discussion avec un public toujours aussi passionné, le groupe se lance dans une reprise de The Who. Tandis que les spectateurs applaudissent en rythme, les musiciens s'éclatent sur scène, tout particulièrement à la fin du morceau qui laisse la part belle aux guitares.
Puis, après de nouveaux remerciements du bassiste, Un autre monde vient conclure le concert. Le premier couplet est intégralement chanté par le public. Le solo qui suit est applaudi avec énergie et enthousiasme.



Louis BERTIGNAC et ses musiciens ont su livrer, avec sympathie, générosité et humour, une prestation pro. Leur expérience de la scène ne fait aucun doute et leur permet de prendre leur pied à l'unisson avec un public conquis.



Après une attente qui, de par le froid, a semblé très longue, le groupe TEXAS fait son entrée sur la scène de Six-Fours-les-Plages à 21h50 et ne perd pas de temps en attaquant par l'un de leur plus gros tube : I Don't Want A Lover. Sharleen Spiteri débarque sur scène avec une énergie débordante et sollicite immédiatement un public qui n'attendait que ça !



Si l'entrée sur scène s'est étonnamment déroulée sous des lumières très sombres, le set se voit soudainement inondé de lumière, à juste titre, pour le morceau Halo qui est décidément très efficace en live. Après un "Bonsoir Six-Fours, ça va bien ?", Sharleen chante d'une voix posée et assurée qui n'a rien perdu de sa puissance. Les musiciens, quant à eux, se révèlent rapidement très souriants et faciles d'accès.
Pour le troisième morceau, Everyday Now, Sharleen troque sa guitare contre un micro sans fil. Elle peut ainsi évacuer une part de son énergie en parcourant la scène dans toute sa largeur, permettant de cette façon à tout le public de profiter de sa présence. Elle est à 200% dedans et ponctue de nombreuses phrases chantées en criant "Whooo" loin du micro.



Entre deux morceaux, quand un spectateur parvient à crier quelque chose d'audible, Sharleen n'hésite pas à lui répondre. Pendant In Our Lifetime, l'énergie est tout aussi soutenue, et Sharleen continue de se déplacer sous le regard bienveillant du guitariste solo.
Avant d'attaquer So Called Friend, secondée par les backing vocals du guitariste rythmique, Sharleen explique qu'elle est heureuse que le concert ait finalement été maintenu malgré le vent et ajoute : "Thank you for the last 24 years France!".



C'est au tour de In Demand de passer l'épreuve du live et d'en ressortir grandi. Les variations proposées sur le refrain sont très agréables et la fin du morceau est entièrement revisitée. Il est toujours appréciable de voir un groupe s'éloigner de la version studio d'un morceau.
Tandis que le guitariste rythmique et le bassiste échangent leurs instruments, Sharleen annonce un nouveau morceau intitulé The Conversation et demande au public comment dire en français qu'il y a trop de vent. La guitare sèche est à l'honneur dans ce morceau, le groupe semble très enthousiaste. Le public apprécie, saute en rythme sur le refrain, et Sharleen ponctue cette découverte d'un "Merci mes amis".



Il est temps de laisser au public la possibilité de récupérer ses forces (car Sharleen, de son côté, ne semble pas en avoir besoin !). On passe en configuration acoustique avec une guitare sèche pour seul instrument. Alistair et Sharleen sont assis. Cette dernière nous explique que la chanson qui suit a été la première jouée par le groupe à la télé française. Il s'agit de Prayer For You. Le son bien réglé permet d'apprécier un jeu de guitare sans aucun couac. Sharleen est toujours aussi investie dans son chant. Elle finit par se lever pour la fin du morceau, non sans avoir entraîné le public en criant "Here we go, alleeeeeez !". Le message est passé et le public se lance dans un long et puissant "On n'est pas fatiguééés !", que le groupe ne manquera pas d'apprécier !



Sharleen parvient enfin à introduire, non sans humour, le prochain morceau, une love song : Tired Of Being Alone. Ici, de façon encore plus percutante qu'avant, il saute aux yeux que Sharleen vit sa musique et sait donner forme et substance aux paroles qu'elle chante. Le morceau permet une montée en puissante énorme. L'énergie est à son comble.
Et quand on pense qu'on a atteint le point culminant du concert, Sharleen lance un "Ready to go crazy ?" parfaitement appuyé par les premières notes de l'indiscutable tube Summer Son. Elle fait alors monter sur scène une fan du premier rang et demande au public, avec son accent écossais irrésistible, de lui montrer ce que c'est d'être "totally mad". Tandis que les premiers rangs sautent en rythme, le reste des spectateurs apprécie avec enthousiasme ce morceau incontournable.
La pression ne redescend pas avec un autre single de choix, Black Eyed Boy, que Sharleen termine en prouvant que ses capacités vocales lui permettent de tenir des notes aussi longtemps qu'elle le décide.



Enfin, c'est l'archi-connu Say What You Want qui vient ponctuer l'avant rappel. Cela fait 1h10 que le concert a commencé.
Le retour sur scène est assez comique puisque Sharleen se trompe de morceau. Alistair, le guitariste solo, ne semble pas en savoir davantage... "Here's what french wine does to you" plaisantera Sharleen avant de commencer à chanter Thrill Has Gone.
Le groupe joue ensuite l'un des ses derniers tubes Inner Smile. On regrettera ici la tenue en cuir que Sharleen ne manquait pas de porter lors des plus vieilles tournées... Et sans changer d'un iota l'attitude énergisante dont elle a fait preuve tout au long du concert, Sharleen défiera une fois de plus le public au cours du morceau : "Come on, can't hear you !".



Après une courte pause, le groupe revient pour clôturer traditionnellement le concert par leur reprise d'Elvis Presley : Suspicious Minds.
Cette soirée était sans conteste un moment privilégié et chargé d'émotions... Être en mesure d'entendre tous ces tubes, délivrés avec professionnalisme, enthousiasme et simplicité par des musiciens sympathiques et une chanteuse qui n'a en rien perdu de son pouvoir envoutant de frontwoman, ne manquera pas de marquer les esprits.




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