Chronique de Concert
The Australian Pink Floyd Show
Il ne fallait surtout pas arriver en retard car 19h00 c'est 19h00 et on peut dire que le groupe Australien est réglé comme une montre Suisse. Comment mieux donner le ton du concert, qu'en démarrant avec Shine on you crazy diamond. Les dés sont jetés avec ce premier morceau illustre, interprété à la perfection nous replongeant dans les folles années "Seventies" le tout accompagné d'un éclairage scénique digne des plus grands. J'observe la foule pour me rendre mieux compte de l'émotion et je vois des sourires, des bouches bée, des yeux fermés, des lèvres qui fredonnent. Le bonheur en communion quoi. La salve d'applaudissements démontre la reconnaissance du public sur la parfaite interprétation de ce morceau.
Ensuite s'enchainent les morceaux What do you want for me, Take it back, Time, le public se lâche de plus en plus, criant, sifflant et applaudissant toujours plus fort. Les éclairages magnifiquement orchestrés changent à chaque instant pour passer d'une ambiance à une autre afin de coller au mieux avec la musique. Malgré la mauvaise réputation du lieu sur ses qualités acoustiques, il faut reconnaître que le son est excellent accompagné de projections vidéo sur un écran circulaire en fond de scène retraçant la période du rock psychédélique de la bande à "Gilmour". Quand arrive le morceau Great gig in the sky les trois charmantes choristes Lorelei McBroom, Emily Lynn et Lara Smiles enchainent l'une après l'autre leur solo vocal et laisse la salle sans voix par la justesse et la qualité de leur performance.
Puis c'est au tour de Alex McNamara chanteur leader de The Aussie Floyd de nous transporter dans le morceau Us & Them. La chanson suivante Another Brick In The Wall est introduite par David Domminney Fowler cet excellent guitariste venu surement d'une autre planète pour jouer de la sorte à en écurer tous les gratteux amateurs.
Il est accompagné par l'autre talentueux guitariste Steve Mac au physique ressemblant à "R. Gilmour". Une marionnette de 6 mètres de haut représentant "the teacher" dans le film The Wall dont quelques scènes sont retransmises sur l'écran circulaire.
Pour se remettre de toutes ses émotions, le public est invité à profiter d'un entracte d'un quart d'heure pour se désaltérer, soulager sa prostate et fumer en cas de nécessité absolue. Quinze minutes plus tard lorsque les 2 500 spectateurs ont retrouvé leur place, la salle se retrouve dans le noir avant de découvrir les images du cochon volant de la vidéo de l'album "Animals" pour la chanson Pigs. Le public est de plus en plus enthousiaste à la fin de chaque morceau laissant exprimer sa joie par des cris et des salves d'applaudissements toujours plus longues.
Puis Colin Wilson le bassiste à la voix adaptée à tous les morceaux psychédéliques, s'attaque à Set the controls for the heart of the sun morceau un peu déjanté de la fin des années soixante et aussi titre du spectacle. Il est aidé pour ça du surprenant et néanmoins excellent saxophoniste Mike Kidson parti dans un solo de clarinette très technique.
Puis vient Young Lust suivit de la sublimeHey You qui fait fredonner une partie du public. Les spectateurs explosent à la fin du morceau et les musiciens en profitent pour nous saluer et quitter la scène. Après les Ho ! Hohohohoooo ! des 2500 personnes de la salle pour réclamer le retour des musiciens prodiges, les bruits d'une lointaine radio viennent nous chatouiller les oreilles avant de laisser sonner le superbe son des guitares acoustiques des deux guitaristes pour interpréter la chanson reine du groupe mythique Wish you were here. Tout le public se met à chanter même ceux qui ne parlent pas anglais. Puis c'est au tour de Comfortably Numb où Jason Sawford au clavier/synthé, qui semble arriver tout droit du désert australien avec son chapeau et ses cheveux longs, se lâche épaulé par Paul Bonney et sa batterie double grosse caisse avec en fond de scène un kangourou géant rose de 6 mètres.
Même les images diffusées sur l'écran rappellent le pays du groupe car on peut y voir "Skippy le kangourou", "Crocodile dundee", "Nicole Kidman" et bien d'autres images reflétant l'Australie. C'est l'heure du départ car une nouvelle fois le groupe salue la foule sous les hurlements du public les suppliant d'en jouer encore une. Mon voisin de derrière n'a surement pas pu aller travailler le lendemain car il devait certainement assister à l'enterrement de ses défuntes cordes vocales tellement il a hurlé. Il n'a pas crié en vain car le groupe réapparait sous une énorme boule à facettes qui projette des milliers de points colorés dans toute la salle du dôme.
Ils jouent Run like hell devant un public debout en délire chantant les bras en l'air et frappant des mains au rythme de la batterie. Mais déjà inexorablement après deux heures et demie d'un fabuleux concert, le moment de la séparation sonne et le groupe au grand complet s'avance en bordure de scène pour saluer les 2500 personnes venues les écouter et les applaudir. Puis la lumière de la salle revient et le public évacue les gradins avec encore des images et des sons plein la tête en pensant, vivement le prochain The Australian Pink Floyd Show sur Marseille. Le groupe "Pink Floyd" peut dormir tranquille car leur uvre, à la note près, est incroyablement bien reprise et laisse s'éveiller les mêmes émotions.
Critique écrite le 04 février 2014 par Janfi
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