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Chronique de Concert

The Australian Pink Floyd Show

La Rockhal à Luxembourg ville 10 fevrier 2008

Critique écrite le par

Et dire que certains fans absolus du Floyd ont boudé cette tournée du meilleur "Tribute-band" aux immenses Pink Floyd... car justement c'est un "Tribute-band" !
Ouais ben c'est tout dommage pour eux, car ces mecs, c'est la classe et le respect total de l'oeuvre du Floyd. Pourtant je suis moi même trés exigeant en ce qui concerne ce combo. Mais pas la peine de faire la mauvaise foi, niveau sonorités, niveau light show (en taille réduite), niveau interprétation, c'est EXACTEMENT pareil ! Niveau voix, c'est trés approchant d'un Gilmour pour le gratteux/pedal steel/voix du centre, et d'un Waters pour le bassiste. Et niveau choristes, on a eu droit a deux démonstrations à couper le souffle lors de "The great gig in the sky", des frissons partout dans la salle, concluées par une des plus belles ovations émues du show !

Mais je m'emporte, je m'emporte... Essayons de détailler quelque peu cette excellente soirée à Luxembourg ville, dans une Rockhal sold out, dont je découvrais la grande salle pour la première fois, ayant vu le live de Jon Oliva's Pain dans la plus petite des trois il y a un an.
Bon, sold out, ca représente dans les 4000 personnes en gros, vu que tout est assis, et que ca fait un peu immense salle municipale. Par contre, la scène est assez géante, et question bouffe (avec plusieurs stands) et bar (beaucoup de serveurs), ils sont au top là bas ! Seul inconvénient: ca sentait le choux assez régulièrement aux alentours !

A l'heure dite nous sommes plongés dans le noir, et le début tonitruant de "In the flesh" fait sursauter pas mal de gens ! Le son est excellent, on découvre l'ecran géant en forme de cercle, où passeront beaucoup d'images proches de celles du Floyd à l'epoque, mais remaniée à leur sauce, notamment avec ce kangourou rose qui est un peu leur marque de fabrique, et puis toute l'animation pendant "Shine on your crazy diamonds" en point d'orgue. On découvre aussi un terrible light show, digne de l'original en modèle réduit (ben oui on est pas dans des stades), et cela pour chaque titre. J'en reste vraiment impressioné.
Et puis surtout on découvre des musiciens qui ont une solide experience de la scène, des musiciens totalement respectueux de l'oeuvre originale, parsemant ici et là les morceaux cultes de quelques changements infimes dans un solo, dans un passage instrumental, dans quelques nuances de voix.
Il en faut du talent et des répétitions pour reprendre aussi parfaitement du Pink Floyd. Je suis soufllé par l'efficacité, l'enthousiasme, la magie restituée. Meme sans fermer les yeux, on pourrait croire qu'on est devant Waters and co.
Les trois chanteurs (aussi bassiste, gratteux et pedal steel) sont plus que performants, le batteur donnait un petit plus, de par son jeu technique et plus pêchu que Mason, un vrai bonheur, le clavier au look de rocker sudiste reproduisait tous les sons originaux (et il y en a !), les choristes (surtout deux) etaient encore meilleures que celles de Waters sur la dernière tournée j'ai trouvé, et c'est peu dire, bref tout etait à sa place pour un rendu inimaginablement satisfaisant !

Et tout ca pendant 2h50 en comptant un court entracte de 15 minutes ! Au début je pensais qu'ils allaient nous envoyer tout "The Wall", ce qui me faisait baver ! Pendant les cinq premières chansons j'etais aux anges, dans mon monde. Car cet album est pour moi ce qui s'est fait de mieux en concept-album, et plus globalement il illutre et symbolise ce qui s'est fait de mieux dans la musique moderne !
Et tout à coup, "Learning to fly" ! Un peu coupé dans mon élan, mais ravi de sentir les frissons parcourir ma peau sur le refrain notamment ! "Money" n'a jamais été ma favorite, mais y a pas à se plaindre hein !
On arrive à un moment fort du show avec "Set the controls for the heart of the sun", absolument hypnotique et d'une intensité rare ! Avec les lights aux couleurs chaudes qui pulsaient, et les paroles entêtantes, c'etait hallucinogène ! Par contre "Mother" etait en deça de la version de Waters, moins emotionnelle. Mais un "Sheep" dantesque et surpuissant nous explose les esgourdes et les mirettes pour mieux nous laisser pantelants au rallumage de la salle !

Pendant le deuxième set... ben on va surpasser la qualité du premier ! Après le toujours magnifique "Shine on...", un "High Hopes" superbe va enflammer le public. Les cloches, l'envolée finale, le refrain lancinant, les soli.. Tout y est ! Un must ! D'ailleurs le trés bon "Keep talking" du même opus sera une bonne surprise pour ma part, je ne m'y attendais pas un brin.
Et la pression ne retombe pas, au contraire, avec un retour à "The Wall", avec l'oppressant "Empty spaces" enchainé du rageur "Young lust" qui m'a fait triquer à mort ! :)

L'alternance qui suit avec du "Dark side of the moon" est bien pensée sur ce coup, car après une explosion sonore et visuelle su "Time" et "Breathe", on atteint peut être le moment le plus magique de ce live déjà mentionné en intro de ce long cr passionné: la perf' vocale des deux choristes sur "The great gig in the sky" ! Ouh putain j'en ai eu la chair de poule doublée d'une belle bouche en cul de poule car je ne m'attendais pas à une telle voix, et une telle interprétation epoustouflante de la part de ces deux petits brins de femme ! J'ai regardé autour de moi, et outre DG encore plus abasourdie que moi, je pouvais voir l'admiration de dizaines de personnes ! C'est totalement indescritpible par écrit bien sur, mais croyez moi sur parole, c'etait BEAU. Et pur. Inoubliable. Et première mini standing ovation.
Que proposer après ca ? Tout simplement un "Hey you" que j'attendais depuis 15 ans... Ok c'est pas les Pink Floyd, mais c'est ce qui peut y ressembler de plus près...

Hey you, out there in the cold
Getting lonely, getting old
Can you feel me?
Hey you, standing in the aisles
With itchy feet and fading smiles
Can you feel me?
Hey you, dont help them to bury the light
Dont give in without a fight.

Voilà quoi...

Deux grands grands moments nous attendaient encore avec l'unique "Wish you were here", qui m'a moins boulversé qu'à Verone pour Waters j'avoue, mais tout de même... Avec une pré intro enregistrée (quand un mec cherche la chanson sur une radio) délirante, totalement de leur cru aux Floydiens australiens :)
Mais plus que tout, le monument qu'est "Comfortably numb", et là on a encore touché au parfait, et j'oserai dire au plus que parfait pour tout l'outro solo ! Ce final apcalyptique si maitrisé, ce feeling dans la guitare survoltée, ce TOUT. Trés grand.
Le rappel inévitable du "Run like hell" démontre une dernière fois la qualité des sonorités employées (rappelez vous le rendu de la gratte tout du long, sacrés effets !), et le bonheur des musiciens de nous faire partager leur passion pour l'un des plus grands groupes que la terre ait jamais porté !
Le public présent leur a reservé de longs appalaudissements, et de mon point de vue, c'etait la moindre des choses pour les remercier de cette soirée qui a continué à résonner bien longtemps après être rentré au bercail des jours plus tard.
Oui sans contestations, c'etait bien dommage pour les absents boudeurs...




Set 1

In The Flesh
The Thin Ice
Another Brick In The Wall Part 1
The Happiest Days Of Our Lives
Another Brick In The Wall Part 2
Learning to Fly
Money
Set The Controls For The Heart Of The Sun
Mother
Sheep


Set 2

Shine On You Crazy Diamond Parts 1-5
High Hopes
Empty Spaces
Young Lust
Time
Breathe Reprise
The Great Gig In The Sky
Hey You
Keep Talking
Wish You Were Here
One Of These Days
Comfortably Numb

Encore

Run Like Hell


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