Chronique de Concert
The Bellrays + The Sailors
Comme toute venue de longue haleine, ce n'était évidement pas à la hauteur de nos espérences les plus folles, mais qu'à cela ne tienne, c'était quand même magique.
Enfin pour les Angelenos en tout cas, en ce qui concerne The Sailors qui faisaient la première partie, on va tacher d'être aussi expéditifs que leurs morceaux vite joués, vite oubliés. Leur meilleur titre (le seul diront les plus sévères) débutait ce showcase, une reprise sympathique de ce tube moog des années 70, électro kitch avant l'heure, "Popcorn" enrobé de guitares pêchues, qui aurait été à mon goût plus judicieux de jouer à la fin. Les autres chansons avaient l'air de reprises, elles rappelaient plein de trucs bien mais leur fougue ne suffit pas à masquer leur manque flagrant d'inspiration. Pas grave, ils avaient l'air de s'amuser et une partie du public aussi, alors bon...
Pendant la pause (la 10 000eme diffusion de la B.O. de "Pulp Fiction", faudra penser à changer de disque un peu, messieurs du PAG), tour d'horizon de la salle, quelques connaissances guère surprises de me voir, Pirlouiiit et Mystic Pinguin a.k.a la dream team de "Live in Marseille" et puis beaucoup de quadras, pas l'habitude d'en voir à de tels concerts mais le groupe de ce soir n'en est pas à ses débuts (tous ont bourlingué dans diverses formations avant d'avoir la bonne idée de jouer ensemble) tout en n'ayant jamais vraiment explosé, pour l'instant tout du moins.
Même si tous ses membres débordent d'énergie et de talent, il faut bien avouer que celle qu'on ne quitte pas des yeux, c'est la chanteuse Lisa Keukola, une panthère noire avec robe moulante et coupe afro, époustouflante comme l'étaient Betty Davis ou Gladys Knight dans les 70's, et plus proche de nous, Missy Elliott ou Kelis.
La comparaison avec ces dernières pourra étonner, mais si c'est bien à un concert de rock auquel on assiste ce soir, Lisa est une vraie diva r'n'b comme on en entend plus assez, alliant sensualité et rage, avec des capacités vocales de haute volée l'autorisant des acrobaties peu communes dans un genre devenu trop sage, rappelons-le inventé par des Noirs et recupéré par des Blancs. Pas un hasard qu'elle ait poussé recement la chansonnette chez le duo électro Basement Jaxx et qu'elle semble infatiguable tout au long de la soirée.
Le groupe enchaîne sans aucun temps mort comme dans un bon set de dj les brulôts de leur deux derniers disques (pas de "Revolution get down" pourtant tube en puissance du dernier album, mais on a quand même eu droit à l'incandescent "Fire in the moon") et elle ne se permet que quelques secondes de répit pendant les solos, soufflant un peu au fond de la scène avant de repartir encore plus déchaînée, scène qu'elle quittera d'ailleurs à plusieurs reprises pour chanter au milieu de la foule en délire et vociferer des "arrrre youuu readdyyy ????" à prendre à la lettre : on est prêt à tout avec une telle furie.
Je ne sais pas exactement combien de temps ils ont joué, mais je n'ai absolument pas vu le temps passer, la plupart non plus vu qu'un rappel supplémentaire était instamment réclamé et finalement averé alors que j'avais déjà quitté la salle, heureusement que j'étais resté dans les parages.
Bref les Bellrays c'est "totale éclatche", un cocktail survitaminé de tout ce qu'on aime dans la musique d'hier et d'aujourd'hui et partout où vous verrez leur nom - ils sont actuellement à l'affiche du festival itinérant d'un celèbre magazine, qu'on désespère de ne pas voir faire escale dans la cité Phocèenne - un seul mot d'ordre : Foncez !
Set list (recopiee telle qu'elle, mais pas vraiment suivie par le groupe) : Today was / Too many houses / Change the world / You're sorry now / Rude awakening / Snot gun / Guitar samurai / Find someone to beleive in / Black is the color / Fury of fays / Have a little faith / Stone rain / King of the world / Heat cage / Kill the messanger / Gather darkness / Some confusion city / Get it right / Fire on the moon
Photos Pirlouiiiit qui rate The Sailors puisqu'il etait en train d'assister au tres bon concert de Ramses
Critique écrite le 06 novembre 2003 par Sami
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