Chronique de Concert
The Brian Jonestown Massacre (This Is Not A Love Song Festival 2014)
Entre les sets de The Fall et de Suuns sur la scène en plein air, le Brian Jonestown Massacre a donné un bon concert dans la grande salle du Paloma à Nîmes, lors de la formidable première soirée du This Is Not A Love Song Festival, le 29 mai 2014... Dommage que le temps passé sur scène ait été trop court (à peine une heure) et n'ait pas permis de réellement tripper comme cela aurait été possible avec un vrai show complet de 2 heures. Cela dit, malgré ce souci logistique qui se reproduit sur quasiment tous les festivals et qui énerve tant Anton Newcombe (la preuve dans cette interview), ça fait toujours du bien de voir BJM en live !
Le contexte tout d'abord... Le public du festival est composé de nombreux et fervents fans des récents auteurs du très conseillé album Revelation : moult sosies déguisés en Newcombe (avec la même coupe, les mêmes lunettes etc) ou en Joel Gion (on a croisé un mec avec les mêmes rouflaquettes, la même casquette, la même veste, les mêmes pompes, chapeau l'artiste !) et pas mal de gens lookés sixties pour être raccord avec la musique de leurs idoles. Ajoutez à cela un groupe content d'être là, qui déambule tranquillement parmi le public avant son passage sur scène, et vous obtenez des conditions idéales. Ah et puis on allait oublier : le show de Slowdive, époustouflant de classe (chronique et photos bientôt... ), semble avoir mis tout le monde de bonne humeur, et particulièrement Monsieur Gion, littéralement scotché sur le bord de la scène pendant toute la durée de la prestation des Anglais emmenés par Rachel Goswell et Neil Halstead.
Dès son arrivée sur scène, Brian Jonestown Massacre, qui est venu au grand complet (huit musiciens sur scène !), commence à dérouler son set spécial festival qui comporte des incunables du combo (Who etc) et pas mal de nouveaux titres, comme le stonien Goodbye (Butterfly)... Le son est touffu, la troupe évolue bien en live et Mr Newcombe, s'il reste toujours sur son coté pour mieux se concentrer et laisser Joel G. jouer du tambourin et des maracas en front de scène, semble en forme à la guitare et au micro. Le problème, c'est que son combo a besoin d'être libre et sans pression horaire pour s'épanouir au maximum. Les titres, pour la plupart excellents, se suivent donc à un rythme soutenu et... se ressemblent un peu tous quand même : une intro avec Anton au riff, puis un solo introductif basique et drogué, et la grosse artillerie psyché ensuite. Dans une prestation aussi brève, on dénombre sans doute trop de titres évoquant des tubes archi connus, même s'ils sont plutôt bons et partent dans d'autres directions après. Deux plages inspirées par le Sympathy for the Devil des Rolling Stones, un morceau qui ressemble à une reprise de Knockin' on Heaven's Door de Bob Dylan - The Devil May Care (Mom & Dad Don't) -, ça fait un peu beaucoup ! Et puis... c'est déjà fini au bout d'à peine une heure ! Damned ! Il faudra donc revoir ce groupe lors d'un " vrai " concert, comme en 2006, pour pouvoir à nouveau planer au milieu des nuages avec BJM...
Liens : www.facebook.com/thisisnotalovesongfestival, www.thisisnotalovesong.fr, twitter.com/TINALS_festival, www.facebook.com/paloma.nimes, www.paloma-nimes.fr, www.facebook.com/comeonp...
Photos live : Boris Allin www.facebook.com/pages/boby/68782502944 www.byboby.com www.flickr.com/photos/boby_allin/
Critique écrite le 10 juin 2014 par Pierre Andrieu
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