Accueil Chronique de concert The Cute Lepers + The Dolipranes
Dimanche 22 décembre 2024 : 6842 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Chronique de Concert

The Cute Lepers + The Dolipranes

The Cute Lepers + The Dolipranes en concert

La Machine à Coudre - Marseille 14 Décembre 2009

Critique écrite le par

Les Cute Lepers de passage pour la première fois à Marseille, date unique en France que tous le pays doit nous envier (on peut rêver), vous l'avez compris : date immanquable et peu importe qu'il fasse moins onze millions de degrés dehors, qu'on soit lundi et qu'à l'approche de Noël tout le monde soit pauvre.

Je décroche péniblement de Primeval, je prends mon courage, mon blouson et j'arrive à un horaire de semaine : 22h30 - le week end je serais surement venu à 4h du matin - pile pour le début des Dolipranes. Ca tombe bien j'avais peur d'être malade. Désolé. Malgré ces blagues de plus en plus moisies la Machine est correctement remplie pour un jour de semaine, un groupe pas si connu que ça et un tarif un peu plus élevé que d'habitude (mais légitime). L'assistance est de la première fraicheur. A part quatre ou cinq "anciens" il n'y a que des jeunes, voire des très jeunes. Etonnant.

Qu'on se le dise, The Dolipranes est un groupe à rouflaquettes. Quoique le bassiste serait plutôt le sosie de Steve E. Nix avec quelques années de moins. Possible que ce soit comme dans Retour vers le Futur et qu'on se retrouve avec deux lui de deux époques différentes au même moment. A part qu'il y en a un qui a l'accent marseillais. Quoiqu'il en soit, les Dolipranes ont balancés un bon vieux rock bien rétro, enfin plutôt du punk rock, ne chipotons pas sur les étiquettes.

Bien qu'un peu trop linéaire dans le registre (j'ai pas rêvé ils ont bien joués deux fois le même morceau ?) les Dolipranes m'ont plus qu'agréablement surpris. Un set nerveux, foncièrement rock'n'roll et primaire. Genre punk rock agité et convulsif. Première fois - selon ma très faible mémoire - que je les vois et c'est du tout bon. Pourtant certains observateurs avisés qui les connaissent bien m'ont dis que c'était un soir sans... Ca promet !

The Cute Lepers ! Steve E. Nix & The Cute Lepers c'est l'exacte prolongation des derniers albums des Briefs dans leur (mauvaise) trajectoire du punk influencé pop vers la pop un peu punk.

Steve E. Nix et son pote des Briefs, Steve Kicks, ont toujours les mêmes têtes hallucinées avec leurs putains d'yeux exorbités effrayants. Enfin un peu moins tout de même mais ça reste carrément flippant des gueules pareilles. Comme il n'y a pas qu'eux et que ce soir ils sont venus en nombre, on retrouve à leurs côtés un autre guitariste, un batteur et deux choristes. Du monde donc.

Il y a deux ou trois ans j'avais bien accroché à leurs deux premiers 45T (Terminal Boredom et So Screwed Up) bien que ça sonnait copie conforme des Briefs. L'album avait confirmé la (bonne) impression mais en ajoutant une nuance beaucoup plus pop travaillée pas dégueulasse mais un peu lisse. Depuis ils ont sortis un second album, ce que j'ignorais, qui après écoute se relève plutôt bon mais très inégal.
Donc ! Sans surprises ils ont attaqués par Terminal Boredom et son riff de départ calqué sur celui du Neat Neat Neat des Damned. De quoi commencé avec hystérie. Le public ne s'y est pas trompé et tous les jeunes fous se sont sautés dessus comme des damnés. Derrière ils ont enchainés un bon mix de morceaux issus des deux albums qui contiennent pas mal de pépites et que je ne vous citerai pas parce que ça m'obligerait à réfléchir.

Bon je ne vais pas me répéter mais les Cute Lepers c'est les Briefs dernière époque, tout pareil, même rythmique épileptique, même chant atypique mais dans une version plus pop, plus travaillé que les morceaux de junkies primitifs et hypnotiques des Briefs (putain ce que c'était bon). Sans vouloir être trop péjoratif (mais avouons le c'est quand même le gros défaut du groupe), les Cute Lepers c'est parfois un peu trop gentil.

Il y a des morceaux nerveux et spasmodiques à l'ancienne, des merveilles pop irrésistibles au tempo plus lent et donc... Quelques titres pop un peu trop mièvres. Une minorité qui ne gâche pas le plaisir de se trémoussé comme un possédé mais qui a fait fuir vers le bar une grosse moitié de la salle (la plus vieille bizarrement).

Un autre débat considérablement essentiel a aussi porté sur l'intérêt / utilité des deux choristes. Certes elles jouaient du tambourin (ça vaut ce que ça vaut hein), mais - contrairement au disque - on ne les entendait pas du tout les très rares fois où elles tentaient de faire les chœurs. Il est donc fort probable que l'intérêt principal de ces deux jeunes demoiselles (la latino tigresse et la pin up rétro) soit plus visuel que sonore. Si c'est pas machiste ça !

Bon en tout cas super soirée et super moment tout de même, ça fait bien plaisir de croiser les Cute Lepers dans le coin. Les Briefs eux sont en stand by et éprouve comme beaucoup d'autres groupes mondialement connus à Marseille la difficulté d'avoir un de leur membre en Allemagne.

Au fait, encore désolé pour la blague du Doliprane et merci à Wombat d'avoir organisé ça.

Live report from Massilia's Burning !

Skate Gang : les dernières chroniques concerts

The Suppositorz + Royal Panties Addiction + Les Dolipranes  (ou 'Comment je les ai encore ratés') en concert

The Suppositorz + Royal Panties Addiction + Les Dolipranes (ou 'Comment je les ai encore ratés') par Philippe
Machine à Coudre - Marseille, le 05/04/2008
Pas besoin d'avoir raté Médecine pour comprendre la portée thérapeutique du programme suggéré par la bien jolie affiche de cette soirée, puisqu'on y précisait la posologie à... La suite

Les Jolis + The Dolipranes par PaulineS
Le Poste A Galène Marseille, le 26/09/2008
Critique originalement parue dans Binge Cogel #3, fanzine malin dispo à Lollipop. Pèlerins, pèlerines, Suite à la recommandation du curé de la paroisse Notre Dame du Mont (paroisse rock), nous nous sommes autorisées un écart en nous rendant au Poste a Galène pour un concert de deux jeunes groupes marseillais de rock à priori inoffensif : les... La suite

Corde Raide Editions 'Release Party' (Nitwits, Dolipranes, Lo, Chaminas, Lazybones, Le Nain, Backseat Girls, Les Puceaux, Elektrolux) en concert

Corde Raide Editions 'Release Party' (Nitwits, Dolipranes, Lo, Chaminas, Lazybones, Le Nain, Backseat Girls, Les Puceaux, Elektrolux) par Philippe
Machine à Coudre, Marseille, le 14/03/2008
Soirée bien sympathique, paraît-il pour fêter la sortie d'un nouvel opus dans la déjà très vantée collection des éditions Corde Raide. Enfin bon c'est aussi et surtout un... La suite

La Machine à Coudre - Marseille : les dernières chroniques concerts

Interview du Père Noël, par (the Great) J2P en concert

Interview du Père Noël, par (the Great) J2P par The Great J2P
Laponie, Suède, le 02/12/2020
J2P, l'ancien programmateur de la feue et regrettée Machine à Coudre, maintenant "DJ résident" au Sing or Die à Marseille est parti en Suède, il y a rencontré le Père Noël et nous... La suite

Sing or Die ! Karaoke (special Halloween), à La Machine à Coudre en concert

Sing or Die ! Karaoke (special Halloween), à La Machine à Coudre par Philippe
La Machine à Coudre, Marseille, le 11/11/2018
Petite chronique-prétexte en forme d'hommage et de soutien, à la Machine à Coudre et à ce qu'elle représente pour tout le public "underground" de Marseille. A l'heure où j'écris,... La suite

Jeffrey Lewis & Los Bolts en concert

Jeffrey Lewis & Los Bolts par Philippe
La Machine à Coudre, Marseille, le 17/09/2018
On devrait toujours faire confiance à ce magnifique outil qu'est le site Concertandco ! Grâce à son agenda bien à jour (et à quelques critiques déjà élogieuses trouvées sur le... La suite

Parade - Welcome to the Parade en concert

Parade - Welcome to the Parade par Catherine B.
La Machine à Coudre Marseille, le 14/09/2018
... Parade. La musique prend tout son sens. Le truc authentique. Je suis simplement conquise pour la deuxième fois. Le meilleur reste à venir et comme me glissait un Pro à... La suite