Chronique de Concert
The Dead Clodettes (+Holy Curse+Ynodible)
Déjà pour le nom, classieux à mort - encore fallait-il l'assumer, ce que ces trois créatures font avec une élégance innée, affichant en effet ce samedi soir un look de groupies qui auraient mal tourné, voire trempé elles-même la star dans une baignoire électrifiée - à la fois sapées comme des vamps et sauvages comme des punkettes, autant dire un cocktail furieusement sexy et rock'n'roll. Mention spéciale à la batteuse, lookée total Betty Page et pratiquement aussi sexy que son idole ; à la bassiste blonde, robe de soirée et regard torve, semblant tout droit sortie de Twin Peaks ; et à la guitariste gauchère-brune-en rouge, trois qualités certes pas fondamentales séparément, mais explosives si combinées.
Bref après ces commentaires en apparence hautement superficiels (destiné à masque un manque de connaissance préalable de leur musique), il convient de préciser que le charmant emballage tient ses promesses, puisqu'il développe un rock "garage" (certes), "femelle" (oui manifestement), et "primitif" (bof, pas plus que les Hatepinks, plutôt moins !). Compositions pas trop techniques en effet, mais aux harmonies quand même assez recherchées et classe de bitchy rock (à plusieurs reprises j'ai pensé à Ich bin dead), avec en plus une composante noisy, voire krautrock (j'ai également pensé à plusieurs reprises à nos chouchous absolus de Gomm), surtout lors d'un passage dans la langue de Goethe... Le tout envoyé à l'énergie par ce power trio sans trace de mauvaise graisse ou de chichi inutile.
Les filles chantent ou crient chacun à son tour, on ne comprend pas toujours grand chose mais c'est cool ! Quelques hésitations charmantes (genre : quelle chanson on fait, où je mets mes doigts pour jouer juste ?) n'altèrent en rien leur puissance de feu. La salle est d'ailleurs très en joie, où les punks chahutent gentiment tandis que deux skinheads tentent et arrivent à déconcentrer la bassiste avec leurs pitreries. Un rappel pied au plancher sera effectué sans même avoir quitté la scène (on ne sait jamais, dix secondes de trop ici et tout le monde est déjà au bar !) - concert un peu court donc mais enfin vous me direz, on avait qu'à arriver à l'heure !
En bref une très belle et prometteuse performance pour un trio à potentiel de destruction massive, basés en terre niçoise comme la version mâle des Eon Megahertz - ces terres extrême-orientales longtemps sinistrées sont donc redevenues un poste avancé idéal pour partir à la conquête de l'Est du monde !!
Photos dérobées sur myspace.com/deadclodettes
Critique écrite le 11 mars 2008 par Philippe
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