Chronique de Concert
The Epoxies + Lo
Il doit être dans les 21 heures, c'est bien la première fois que je viens aussi tôt au Trolleybus (qui accueille plus souvent des dj's que des groupes) ne voulant pas rater une miette du concert prévu tôt mais c'était oublier les habitudes marseillaises qui font que le public se pointe tard quelque soit l'endroit.
Pas grave, les sélections du selecteur heureusement différentes de celle du résident, alternant titres classiques et actuels ne sont pas mauvaises et permettent de patienter dans une bonne ambiance avant l'arrivée de Lo.
Les Marseillais sont un peu statiques au départ mais font rapidement fi du vide de la salle pour progressivement se lâcher et jouer leur rock'n'roll carré, ça s'écoute sans déplaisir mais avec le recul parait un peu convenu avant ce qui va suivre.
Les Epoxies ne mettent pas beaucoup de temps à installer leur décor, les lumières s'éteignent et l'on entend des bruits de jungle avec une belle explosion sonore.
Le groupe de Portland qui développe sur scène comme sur disque (leur second album "Stop the future" est sorti l'an dernier chez les intransigeants Fat Wreck Records) une belle énergie, avec des morceaux malaxant sans retenue punk et new wave, une succession sans temps morts de brûlots expéditifs avec gros riffs et louches de synthés de l'espace.
La chanteuse au teint blafard fait de drôles de grimaces et bouge sans arrêt, les autres membres semblent sortis d'un clip de Devo, tout de blanc vêtus avec de grosses lunettes de soleil.
Ajoutez à ça des fumigènes, de la mousse, des guitares avec rayons lasers intégrés (là on pense, amusés, d'avantage à un clip d'Usher) et quelques vraies bonnes chansons dans le lot, vous passez un moment bien déjanté.
Concert express à l'impact hélas minimisé par une assistance pas très communicative et quelques problèmes de micro, mais dans l'ensemble c'était frais, à l'image du presque disco "No interest" joué en rappel.
Ils seront le 11 à Clermont, le 12 à Angoulême, à Paris (Point Ephémère) le 20 et à Nancy le 21, allez-y.
Photos Pirlouiiiit
Critique écrite le 11 mars 2006 par Sami
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