Chronique de Concert
The Fall (This Is Not A Love Song Festival 2014)
Jeudi 29 mai 2014, premier jour de la deuxième édition du This Is Not A Love Song Festival au Paloma, très fonctionnelle, très arty et très vivante nouvelle salle de musiques actuelles de Nîmes... Pour l'occasion, une énorme prog est proposée pour une somme modique (pass 3 jours à... 42 euros ! concerts gratuits de 14h à 18h) sur 3 scènes dont une extérieure, au milieu des oliviers s'il vous plaît ! C'est à cet endroit où il fait bon flâner, boire des verres et voir des concerts qu'a lieu la prestation expéditive de The Fall, entre les shows de Slowdive et Brian Jonestown Massacre (sur lesquels nous reviendrons dans une autre chronique... ) dans la grande salle. Récit :
Après la bonne baffe shoegaze décochée par Slowdive, on s'attend à s'en faire administrer une deuxième juste après avec le combo de punk jusqu'au-boutiste de Mark E. Smith, The Fall... C'est effectivement le cas, le groupe et son dément leader au chant sardonique assurant un show punk rock 'n roll fait de bruit et de fureur. La troupe (dans laquelle figurent deux batteurs aussi goguenards que violents, un bassiste hooligan, un guitariste placide et une organiste dominatrice) se charge de faire une joli bruit de fond pendant que Monsieur Smith dégueule admirablement ses textes, tout en traînant la patte dans son costard lui donnant une dégaine de commercial en goguette. Mais un VRP ayant un peu trop pris de "stimulants" type strychnine... Toujours sympa, le mec se charge de fusiller son propre concert en débranchant quasiment chaque instrument, en modifiant les réglages des amplis et se cassant de scène au bout de 25 minutes. Non sans avoir passé la moitié du temps à ne pas chanter, à chercher des feuilles sur lesquelles se trouvent ses textes (ou ses e-mails du jour imprimés, voire sa déclaration d'impôts... ), à invectiver le public et à prendre des poses arrogantes de type qui s'en branle de tout. Un peu court se dit-on ! Mais finalement, après de brèves négociations, le Mancunien bien, bien cabossé remonte sur scène pour délivrer, entre autres, une version cataclysmique, dansante et hyper violente de Blindness, qui a elle seule justifie le déplacement (avec celle de Cowboy George, faut pas déconner non plus hein... ) ! Puis le "charmant" leader démonte l'une des deux batteries, sabote la basse, débranche la guitare et se casse dare-dare... Ahhhh, se faire mépriser sauvagement et traiter comme une sombre merde par Mark E. Smith en personne, c'est vraiment le pied !
Vidéo par Penny Green-Shard :
Liens : www.facebook.com/thisisnotalovesongfestival, www.thisisnotalovesong.fr, twitter.com/TINALS_festival, www.facebook.com/paloma.nimes, www.paloma-nimes.fr, www.facebook.com/comeonp...
Photo : Boris Allin www.facebook.com/pages/boby/68782502944 www.byboby.com www.flickr.com/photos/boby_allin/
Critique écrite le 05 juin 2014 par Pierre Andrieu
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