Chronique de Concert
The Flash
C'est avec un grand plaisir que je me rends en direction du célèbre et mythique club du New Morning en ce lundi soir. Pourtant il m'en faut beaucoup pour me bouger le lundi. Sauf que là, il y a un évènement que je ne peux absolument pas manquer et sous aucun prétexte. Je parle du premier concert parisien du groupe The Flash. Souvenez-vous, j'en avais parlé dans nos pages en mars dernier dans le cadre d'un interview (lire ici). A l'époque, j'avais en plus réalisé une chronique de leur 1er disque car j'avais tellement envie de vous faire partager et découvrir mon coup de coeur. Avec ce premier concert dans la capitale, il était logique que je vous parle de leur prestation et vous administrer par la même occasion une petite piqûre de rappel sur The Flash.
Il est 20h20, nous sommes rue des petites écuries dans le 9 ème arrondissement et nous nous apprêtons à rentrer dans la salle. The Flash est prévu sur scène vers les 20h35 pour une heure de concert. Pas mal pour une première partie car ce soir la tête d'affiche n'est pas The Flash mais les revenants rockeurs Reverend Black Network. A l'accueil, je retrouve mon pote Eric du label Bad Réputation qui gère les deux groupes.
Quelques instants après, on se trouve près de la scène en attendant The Flash qui vont se pointer dans les secondes qui arrivent. Pas énormément de monde ce soir et le public a un âge plutôt élévé qui fait que peu de personnes se retrouvent debout et dans la fosse il n'y a que nous, les photographes. C'est dommage de voir cela mais c'est comme ça. Le public est venu pour Reverend Black Network sans aucun doute sauf nous, qui sommes venus tout spécialement pour The Flash. Les conditions ne sont pas idéales pour le groupe qui va devoir se bouger pour séduire un public pas vraiment dynamique et qui ne les connait pas. On est malgré tout bien 200 dans la salle.
Le point positif, c'est que ce contexte va les faire progresser et sera forcément riche d'enseignements pour leur avenir. Simon, le batteur, Thomas et Lucas aux guitares, Fabien le bassiste arrivent sur scène et démarre par City le titre qui ouvre l'album également. Deux minutes après le début de la chanson, Elise rentre sur scène et commence à chanter. Elle ressemble à une poupée et à l'air tout intimidé. Le concert est lancé. Enfin, nous les découvrons sur scène et c'est chouette.
J'aime bien comme ils sonnent mais ils sont tous un peu en dedans malgré tout. Cela tourne pas mal mais ils regardent tous un peu trop leurs chaussettes et on du mal à réveiller le public qui les applaudit chaleureusement après chaque chanson. On se doutait que cela ne serait pas simple et c'est le cas. On aura droit à la totalité de l'album plus un inédit et une reprise des célèbres Jefferson Airplane. On sent tout de même le potentiel du groupe et la marge de progression qu'ils ont. Je précise qu'ils sont tous jeunes hormis Fab qui a plus de bouteille et justement, à leur âge, groover comme cela sur un son des années 70, c'est déjà pas mal et prometteur, je précise. Elise a toujours une belle voix. Elle me fait moins d'effet que sur disque mais avec plus d'assurance et de maturité, sa voix deviendra plus chaude encore par un vécu et de l'expérience.
En tout cas, pas de doute, le groupe a biberonné du revival rock à la sauce Hendrix, Fleetwood Mac et du psychédélique à la Jefferson Airplane. The Flash offre au public un excellent pop-rock seventies au son résolument moderne. Dommage que le groupe ait joué cette excellente reprise des Jefferson Airplane "Somebody To Love" sur le tard car le public s'est montré plus réceptif à ce moment-là. Du coup, le groupe après avoir terminé sur une de leurs compositions, a vu le public commençait à se prendre au jeu. Hélas, c'est le moment où The Flash quittera la scène après 50 minutes de jeu. Cela commençait à vraiment décoller entre le public et les musiciens.
Prometteur, le groupe a encore du travail pour être au top mais ils ont tout l'avenir devant eux. Il manque juste un peu plus de cohésion de groupe et de maturité. Je leur souhaite un avenir radieux et de revenir jouer à Paris. Ils le méritent. Après avoir eu le plaisir de discuter avec Eric du label et le groupe sur le trottoir devant la salle, nous partons avec le son des Reverend Black Network, qui ont pris place sur scène depuis quelques minutes. Place aux anciens, vive the Flash !
Remerciements Eric Coubard et le label Bad Reputation
crédit photo: Lebonair
Critique écrite le 04 octobre 2013 par Lebonair
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