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Chronique de concert The High Llamas + Shädel (Les Volcaniques de Mars 2005)
Dimanche 22 décembre 2024 : 6843 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
The High Llamas + Shädel (Les Volcaniques de Mars 2005)
La soirée pop des Volcaniques de Mars a tenu ses promesses en permettant de découvrir un jeune groupe local adepte du post rock - Shädel - puis de se délecter des harmonies pop des légendaires High Llamas...
Shädel
Devant un public nombreux, Shadël a eu tout le loisir de développer son univers fortement inspiré par les groupes Mogwai (les guitares languides), Arab Strap (le chant atone) et Godspeed You ! Black Emperor (la dynamique des morceaux). Mais, si l'on décèle aisément quelques-uns des disques de chevet du songwriter du groupe, les compositions sont travaillées et produisent un effet considérable, et ce, en dépit d'un manque de puissance sonore (semble-t-il dû aux consignes de la salle). Saisi par des guitares gorgées d'écho, des rythmes lancinants et des orages soniques, l'auditeur/spectateur se croirait presque aux commandes de l'avion figurant sur la pochette de The southern hopes. L'impression de flotter au fond de l'océan dans des eaux troubles surgit en effet fréquemment, aussitôt suivie par celle d'être emporté par une lame de fond détruisant tout sur son passage. Pour ce qui était une de ses premières prestations scéniques - et malgré quelques réglages à faire sur le son et les voix -, le groupe de Bertrand Rigaud a montré de belles promesses pour l'avenir...
The High Llamas
Peu de temps après, et malgré un public bruyant peu respectueux des artistes et des fans du groupe, The High Llamas a enchanté avec ses morceaux délicieusement désuets jetant des passerelles entre la pop californienne à la Brian Wilson, le jazz, l'easy listening et les musiques de films vintage. Malgré un début un peu poussif au chant, Sean O'Hagan a par la suite réussi à distiller des ambiances bucoliques, décalées et nostalgiques, bien aidé par un groupe miraculeux. Les harmonies vocales à l'unisson, les parties de guitare, de batterie, d'orgue ou de basse : tout est exécuté avec un formidable sens de l'à propos, chaque note arrive au bon moment, et personne ne tire la couverture à soi. Les High Llamas dans leur ensemble méritent donc un grand coup de chapeau pour leur classe, leur discrétion et leur humilité. Le groupe semble en effet ravi de trouver un public de fans dans les premiers rangs et ne tient pas rigueur aux personnes qui parlent à qui mieux mieux. Dans l'écrin d'un théâtre avec des places assises (et sans bar), les morceaux superbement écrits de Sean O'Hagan auraient eu encore plus de portée... Mais ce concert réussi à l'Espace Couriat restera en mémoire comme un moment de bonheur ; l'atmosphère des plages californiennes dans les années 60 n'était pas très loin...
A lire également : les critiques des derniers albums de Shädel et The High Llamas.
Liens : www.idproductions.org, www.inforockauvergne.com, www.thehighllamas.com, www.tricatel.com.
Shädel
Devant un public nombreux, Shadël a eu tout le loisir de développer son univers fortement inspiré par les groupes Mogwai (les guitares languides), Arab Strap (le chant atone) et Godspeed You ! Black Emperor (la dynamique des morceaux). Mais, si l'on décèle aisément quelques-uns des disques de chevet du songwriter du groupe, les compositions sont travaillées et produisent un effet considérable, et ce, en dépit d'un manque de puissance sonore (semble-t-il dû aux consignes de la salle). Saisi par des guitares gorgées d'écho, des rythmes lancinants et des orages soniques, l'auditeur/spectateur se croirait presque aux commandes de l'avion figurant sur la pochette de The southern hopes. L'impression de flotter au fond de l'océan dans des eaux troubles surgit en effet fréquemment, aussitôt suivie par celle d'être emporté par une lame de fond détruisant tout sur son passage. Pour ce qui était une de ses premières prestations scéniques - et malgré quelques réglages à faire sur le son et les voix -, le groupe de Bertrand Rigaud a montré de belles promesses pour l'avenir...
The High Llamas
Peu de temps après, et malgré un public bruyant peu respectueux des artistes et des fans du groupe, The High Llamas a enchanté avec ses morceaux délicieusement désuets jetant des passerelles entre la pop californienne à la Brian Wilson, le jazz, l'easy listening et les musiques de films vintage. Malgré un début un peu poussif au chant, Sean O'Hagan a par la suite réussi à distiller des ambiances bucoliques, décalées et nostalgiques, bien aidé par un groupe miraculeux. Les harmonies vocales à l'unisson, les parties de guitare, de batterie, d'orgue ou de basse : tout est exécuté avec un formidable sens de l'à propos, chaque note arrive au bon moment, et personne ne tire la couverture à soi. Les High Llamas dans leur ensemble méritent donc un grand coup de chapeau pour leur classe, leur discrétion et leur humilité. Le groupe semble en effet ravi de trouver un public de fans dans les premiers rangs et ne tient pas rigueur aux personnes qui parlent à qui mieux mieux. Dans l'écrin d'un théâtre avec des places assises (et sans bar), les morceaux superbement écrits de Sean O'Hagan auraient eu encore plus de portée... Mais ce concert réussi à l'Espace Couriat restera en mémoire comme un moment de bonheur ; l'atmosphère des plages californiennes dans les années 60 n'était pas très loin...
A lire également : les critiques des derniers albums de Shädel et The High Llamas.
Liens : www.idproductions.org, www.inforockauvergne.com, www.thehighllamas.com, www.tricatel.com.
Critique écrite le 23 mars 2005 par Pierre Andrieu
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