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Chronique de concert The Levellers + The Wonderstuff
Dimanche 22 décembre 2024 : 6842 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
The Levellers + The Wonderstuff
Il faut remettre les choses dans leur contexte : Il y a 20 ans en 1991 un petit groupe anglais appelé The Levellers sortait son deuxième album chez China Record, après en avoir publié un premier sur le Label français Fnac Music qui les avait découvert.
Porté par le single "there's only one way of life" qui fut premier des charts anglais pendant plusieurs semaines, cet album Levelling the land fut un énorme carton. Partis le défendre sur scène en première partie de New model army , the Levellers ne tardèrent pas à s'imposer en tète d'affiche dans les plus grandes salles et les plus grands festivals de Grande Bretagne (Brixton Academy, Reading, Glastonburry...)
Il faut dire que sur scène, les Levellers donnaient un spectacle digne d'un croisement entre les Clash et les Pogues des grandes années. Le look de leur bassiste aux grandes dreadlocks le violoniste bondissant, et la fougue du reste du groupe donnaient une vraie personnalité à un groupe extrêmement soudé.
Super énergique, à la fois dansant et accrocheur et porté par des refrains fédérateurs, la musique des Levellers commençait à séduire le grand public. On pouvait voir leur clip à la télévision sur MTV, leurs albums se trouvaient dans toutes les boutiques de disques, leur single passait en boucle sur Oui FM. Ils étaient clairement "the next big thing", comme l'avaient été avant eux des groupes comme U2 ou REM.
Mais contrairement à ces illustres prédécesseurs, les Levellers étaient assez radicaux. En révolte contre le système ils décidèrent d'être résolument indépendants, de s'autoproduire, de snober le marketing des maisons de disques. Si leur musique n'en souffrit pas tant les albums suivants (the Levellers, zetgeist et le fameux live "headlights white lines and black tar rivers") continuèrent à être excellent, leur exposition médiatique partit en fumée.
Si leur popularité persista en Angleterre ou leurs tournées des clubs incessantes et la diffusion de leurs singles sur les nombreuses radios rock conserva intacte leur prestige, il n'en fut pas de même pour le reste de l'Europe ou ils ne s'étaient pas encore totalement imposés. Les tournées française qui leur faisaient remplir aisément des salles comme le bataclan à Paris s'espacèrent avant de s'arrêter totalement, faute de participants, dans des clubs comme la Maroquinerie.
Ils n'en prirent pas ombrages puisqu'ils continuaient à jouer et à remplir les plus grandes salles d'Angleterre tout en cultivant leur indépendance en créant leur propre festival, leur propre label et sans éprouver le besoin de courir après la gloire et la fortune.
Si l'attitude est louable, elle n'en reste pas moins frustrante pour le fan inconditionnel français que je suis !!! Je m'étais presque fait une raison de ne plus avoir la chance de les revoir sur scène quand la brève qui parvint jusqu'à ma boite mail me fit l'effet d'une déflagration.
Les Levellers allaient faire une tournée spéciale pour les 20 ans de l'album Levelling the Land, que j'évoquais plus haut. A mes yeux Levelling the Land est sans contexte leur meilleur album :
Un album parfait sans la moindre chanson moyenne, un des meilleurs albums de la décennie 90 avec Tostaki de Noir Désir, Nevermind de Nirvana, le Premier Rage Against the Machine, le let love in de Nick Cave, le Automatic for the people de REM et celui des LA's.
Trois mois plus tard, j'étais à Londres le 19 mars devant la fameuse salle "The Brixton Academy" avec un billet dans la main, tout excité de voir enfin les Levellers dans une grande salle devant leur public.
Il faut se méfier des grosses attentes musicales comme celle que j'éprouvais ce soir là. On est souvent déçu par un concert pas à la hauteur ou perturbé par des éléments extérieurs que l'on n'a pas envisagé.
Ce fut malheureusement un peu le cas. Je n'étais pas dans la fosse mais assis à l'étage, ce qui n'est pas le meilleur moyen pour apprécier un concert des Levellers ou l'on a d'avantage l'envie de danser, de sauter et de se laisser porter par l'ambiance.
De plus, la Première partie, assurée par les anciennes gloires britanniques The Wonderstuff et dont l'album "never loves Elvis" eut un certain écho à l'orée des nineties, fut effroyable.
Le son était trop fort, au-delà du supportable et extrêmement aigu et donnait d'avantage l'envie de quitter la salle plutôt que d'enchainer sur deux heures des Levellers dans les mêmes conditions.
Heureusement, s'il fut loin d'être parfait, le son des Levellers était audible. La set list fut fantastique, l'intégralité de Levelling the land fut joué et agrémenté de quelques nouveaux titres et des grands singles du groupe.
Les Levellers étaient fidèles à ce qu'ils sont depuis toujours : Généreux, festifs, dynamiques , et extrêmement bons sur scène.
Le public de la fosse était en ébullition, et je regrette bien de ne pas avoir pu être parmi eux
On parle d'un très grand groupe de scène qui peut mettre le feu au plus petit club comme à la plus grande salle. A l'instar d'un New Model Army, ou d'un Manu Chao, les Levellers ne sont jamais aussi bon que sur scène.
Du coup on se pose une nouvelle fois ces fameuses questions :
Comment se fait-il que les Levellers passent inaperçu en France Pourquoi un grand Festival comme les Vieilles Charrues, en Bretagne qui plus est , ne les a jamais mis à l'honneur ? Avec leur son celtisant, leur fougue et leur refrains fédérateurs , ils mettraient tout le monde d'accord et s'imposeraient à nouveau dans l'hexagone .
Porté par le single "there's only one way of life" qui fut premier des charts anglais pendant plusieurs semaines, cet album Levelling the land fut un énorme carton. Partis le défendre sur scène en première partie de New model army , the Levellers ne tardèrent pas à s'imposer en tète d'affiche dans les plus grandes salles et les plus grands festivals de Grande Bretagne (Brixton Academy, Reading, Glastonburry...)
Il faut dire que sur scène, les Levellers donnaient un spectacle digne d'un croisement entre les Clash et les Pogues des grandes années. Le look de leur bassiste aux grandes dreadlocks le violoniste bondissant, et la fougue du reste du groupe donnaient une vraie personnalité à un groupe extrêmement soudé.
Super énergique, à la fois dansant et accrocheur et porté par des refrains fédérateurs, la musique des Levellers commençait à séduire le grand public. On pouvait voir leur clip à la télévision sur MTV, leurs albums se trouvaient dans toutes les boutiques de disques, leur single passait en boucle sur Oui FM. Ils étaient clairement "the next big thing", comme l'avaient été avant eux des groupes comme U2 ou REM.
Mais contrairement à ces illustres prédécesseurs, les Levellers étaient assez radicaux. En révolte contre le système ils décidèrent d'être résolument indépendants, de s'autoproduire, de snober le marketing des maisons de disques. Si leur musique n'en souffrit pas tant les albums suivants (the Levellers, zetgeist et le fameux live "headlights white lines and black tar rivers") continuèrent à être excellent, leur exposition médiatique partit en fumée.
Si leur popularité persista en Angleterre ou leurs tournées des clubs incessantes et la diffusion de leurs singles sur les nombreuses radios rock conserva intacte leur prestige, il n'en fut pas de même pour le reste de l'Europe ou ils ne s'étaient pas encore totalement imposés. Les tournées française qui leur faisaient remplir aisément des salles comme le bataclan à Paris s'espacèrent avant de s'arrêter totalement, faute de participants, dans des clubs comme la Maroquinerie.
Ils n'en prirent pas ombrages puisqu'ils continuaient à jouer et à remplir les plus grandes salles d'Angleterre tout en cultivant leur indépendance en créant leur propre festival, leur propre label et sans éprouver le besoin de courir après la gloire et la fortune.
Si l'attitude est louable, elle n'en reste pas moins frustrante pour le fan inconditionnel français que je suis !!! Je m'étais presque fait une raison de ne plus avoir la chance de les revoir sur scène quand la brève qui parvint jusqu'à ma boite mail me fit l'effet d'une déflagration.
Les Levellers allaient faire une tournée spéciale pour les 20 ans de l'album Levelling the Land, que j'évoquais plus haut. A mes yeux Levelling the Land est sans contexte leur meilleur album :
Un album parfait sans la moindre chanson moyenne, un des meilleurs albums de la décennie 90 avec Tostaki de Noir Désir, Nevermind de Nirvana, le Premier Rage Against the Machine, le let love in de Nick Cave, le Automatic for the people de REM et celui des LA's.
Trois mois plus tard, j'étais à Londres le 19 mars devant la fameuse salle "The Brixton Academy" avec un billet dans la main, tout excité de voir enfin les Levellers dans une grande salle devant leur public.
Il faut se méfier des grosses attentes musicales comme celle que j'éprouvais ce soir là. On est souvent déçu par un concert pas à la hauteur ou perturbé par des éléments extérieurs que l'on n'a pas envisagé.
Ce fut malheureusement un peu le cas. Je n'étais pas dans la fosse mais assis à l'étage, ce qui n'est pas le meilleur moyen pour apprécier un concert des Levellers ou l'on a d'avantage l'envie de danser, de sauter et de se laisser porter par l'ambiance.
De plus, la Première partie, assurée par les anciennes gloires britanniques The Wonderstuff et dont l'album "never loves Elvis" eut un certain écho à l'orée des nineties, fut effroyable.
Le son était trop fort, au-delà du supportable et extrêmement aigu et donnait d'avantage l'envie de quitter la salle plutôt que d'enchainer sur deux heures des Levellers dans les mêmes conditions.
Heureusement, s'il fut loin d'être parfait, le son des Levellers était audible. La set list fut fantastique, l'intégralité de Levelling the land fut joué et agrémenté de quelques nouveaux titres et des grands singles du groupe.
Les Levellers étaient fidèles à ce qu'ils sont depuis toujours : Généreux, festifs, dynamiques , et extrêmement bons sur scène.
Le public de la fosse était en ébullition, et je regrette bien de ne pas avoir pu être parmi eux
On parle d'un très grand groupe de scène qui peut mettre le feu au plus petit club comme à la plus grande salle. A l'instar d'un New Model Army, ou d'un Manu Chao, les Levellers ne sont jamais aussi bon que sur scène.
Du coup on se pose une nouvelle fois ces fameuses questions :
Comment se fait-il que les Levellers passent inaperçu en France Pourquoi un grand Festival comme les Vieilles Charrues, en Bretagne qui plus est , ne les a jamais mis à l'honneur ? Avec leur son celtisant, leur fougue et leur refrains fédérateurs , ils mettraient tout le monde d'accord et s'imposeraient à nouveau dans l'hexagone .
Critique écrite le 24 mars 2011 par lol
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