Chronique de Concert
Pleasures
Hier soir au Café Julien, les étirements jouissifs (pas d'autre mot me vient tout de suite) de nos pauvres corps endoloris par une dure semaine, qui a pris naissance dans les premières montées de chaleur en été... Et ça ne va faire que grimper. Premiers accords bien trempés dans l'acide du rock pur, celui dans lequel on se disloque avec plaisir. Le mot est dit et le ton est donné.
Une affaire de particules, élémentaires Cher Atkinson.
Nous sommes faits de chair et de sang chaud, de ligaments tendus et de neurones à vif et ils doivent le savoir les mecs sur scène.
Pop oui certainement, rock évidemment. Mais avec ce petit plus des grands qui vous collent directement des tressaillements convulsifs dans le ventre et dans les jambes. L'onde qui fait des allers/retours du cerveau qui oublie tout, jusqu'aux pieds... Vous savez contrôler ça vous ?
Je laisse aux pros de la musique le travail d'expliquer en détail techniquement la chose, "on sent l'influence de "...", les références à "...", les riffs de "..."
En gros, ça sort puissant mais subtil, élégant, raffiné mais écrasant de force (ben ouais), de manière unique néanmoins ; C'est servi dans une assiette de fine porcelaine britannique, avec fourchette dont les dents sont tournées vers le haut, parce que l'humilité et la classe innée font que les armoiries de ces Messieurs doivent se deviner et non pas s'afficher au public, conquis depuis l'entrée jusqu'au dessert.
De toute façon, nous sommes électrisés alors, ne luttons pas, ils donnent tout, et on prend. Point.
@ Clin d'oeil au batteur et au bassiste, ils sont pile à l'heure, et si on sent le rythme en cours, et qu'on pressent celui qui arrive, c'est que tout est à sa place et que c'est parfait.
Du coup : Do you "Feel it rise" ?
Stephane Neurotic et Patrick Atkinson for our Pleasure.
photos Philippe Maquelle
Critique écrite le 30 juin 2018 par Catherine B
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