Chronique de Concert
The Rakes
Arrivé trop tard pour la première partie assurée par Lo (déjà vus pas plus tard que le mois dernier, je me serai peut-être d'avantage pressé si comme sur les autres villes de la tournée les Dead 60's étaient au programme) j'arrive dans un Moulin assez bien rempli pour un mercredi sans non plus atteindre la folle affluence du premier passage des Rakes à Marseille, l'an dernier en ouverture de Bloc Party.
Si ces derniers avaient déçu, le quintet emmené par le so-british Alan Donohoe m'avait enthousiasmé alors que je ne connaissais que quelques titres dénichés sur quelques audioblogs.
Depuis l'album est paru, il ne tourne pas très souvent chez moi mais c'est à chaque fois un plaisir, tout comme ça l'était de les revoir ce soir.
Le public est moins jeune et attend patiemment alors que la sono passe des trucs "qui bougent", de Arcade Fire à De La Soul.
Un concert pas inoubliable mais agréable, pour qui aime les chansons carrées qui ne choisissent jamais leur camp entre brit pop et post punk, presque aussi efficaces qu'un Franz Ferdinand dont le succès a ouvert la voie à des tas de groupes du même genre.
Les Rakes prennent un peu la pose mais ne se posent pas trop de questions, ils jouent vite et (pas trop) forts, enchaînant sans temps mort les tubes concis de leur premier essai "Capture/release", à commencer par "Retreat" et "We are all animals", un peu pénalisés par un son limite : on entend beaucoup plus la batterie et la basse que le chanteur et le guitariste, ce qui est un peu dommage mais n'empêche pas de danser et taper des mains.
Le set est intelligemment construit en alternant titres expéditifs et d'autres plus relâchés comme le diptyque "Just a man with a job" (la reprise du "Poinçonneur des Lilas" de qui vous savez) suivi logiquement de "Work, work, work (Pub, club, sleep)" tous deux se répondant bien avant plus tard le remuant "22 grand job" qui fait joyeusement pogoter les premiers rangs.
Au rappel interrompu par un volume trop élevé pour le voisinage si j'ai bien compris, un inédit introduit par des nappes de synthés et puis leur hymne "Strasbourg" qui m'avait déjà enthousiasmé lors du précédent passage et qui valut quelques slams dans la salle, qui semblait dans l'ensemble s'être autant amusé que le groupe. Ni plus, ni moins.
Photos Pirlouiiiit
Critique écrite le 06 avril 2006 par Sami
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