Chronique de Concert
Tokyo Sex Destruction
Chronique commencée par Philippe (novice en TSD) et finie par Christian (connaisseur en TSD)
(Philippe)
En ce jeudi soir, pas mieux à faire à priori que d'aller voir un concert de rock, non pas tokyoïte mais espagnol (comme son nom ne l'indique pas). Déjà vus il y a quelques années avec les Hatepinks ici-même, les Tokyo Sex Destruction nous ont laissé un plutôt bon souvenir. Ils attaquent le concert avec le retard syndical, par une longue plage de larsen.D'entrée le son est assez brutal, le chanteur (petit gars habité par sa musique, très typé espagnol) hurle beaucoup, trépigne, danse, descend dans le public. L'enchaînement se fait vite entre des chansons nerveuses, punk, méchantes : on pense un temps à Lords of Altamont qui ont pas mal mis le feu ici il y a presque un an... A la réflexion ce groupe-ci est tout de même vachement moins frimeur et par là-même, moins flamboyant.
Et puis on comprend ensuite pourquoi le groupe est aussi étiqueté "soul" : cela tient en partie aux danses et aux gesticulations du chanteur (qui rappellent Iggy Pop), et en partie à certains parties effectivement très heavy funk. Cela étant, sa voix tient plus de celle de James Osterberg que de celle James Brown ! Une longue plage lente et un peu expérimentale (il faut leur laisser ça : leurs riffs ne sont pas tous bêtes et méchant, c'est souvent assez recherché à défaut d'être génial) permettra de réparer le micro du chanteur, récalcitrant depuis le début. Le problème réglé, le groupe repart pied au plancher sur du noisy rock tapageur, puis du rock garage tonitruant, tandis que le chanteur fonce remuer le fond de la salle à l'aide de son corps.
Les musiciens parfois un peu statiques (voire fatigués pour le batteur) sont plutôt bons - mention spéciale au grassouillet mais tonique bassiste barbu. Les morceaux s'enchaînent sur les styles déjà évoqués : tantôt James Brown sous acide, tantôt punk rauque (mais toujours avec une touche de funk dans le punk), tantôt MC5 passé en léger accéléré. Quelques passages plus fantaisistes : longue chanson qui fait I love the People, I hate the people presque unplugged, parsemée de cris de bête... enchaînée par un pogo aussi sauvage que possible dans une salle seulement à moitié pleine.
Le concert se termine après un rappel syndical (une chanson marrante appelée Jello Submarine) et un dernier rock endiablé Motorcityfive-like, pour une durée totale d'une heure et 15 minutes. On ne peut pas dire qu'on s'y soit ennuyé mais le concert n'a pas passionné les chroniqueurs, ni semble-t-il les foules. ca reste un groupe de division 2 : c'est toujours du rock, ça joue fort et bien... mais il manque une petite étincelle, un peu plus d'énergie ou de glamour... ou d'humour.
(Christian)
Je n'aurais pas mieux fait Philippe!! Enfin si je peux apporter ma touche :la longue plage lente, est plutôt progressive qu'expérimentale, c'est "luv is the feeling" sur le disque, il y a un bon orgue vintage, et ça se termine avec une mélodie de guitare en boucle et des choeurs entê tants...
Ma critique principale : sur disque il y a beaucoup plus de nuances et ça sonne 70's à fond (mc5 essentiellement, mais pas que) : basse et orgue vintage, percus/tambourins, choeurs féminins, sitar...(album "5th avenue south" de 2005, surtout).
En concert, j'ai eu l'impression d'entendre presque le même titre tout le long...mais le son est aussi en cause...quant à dire "groupe de 2e division", sur le concert je suis d'accord, mais c'est un peu injuste car leurs disques sont plutôt bons, et je suis d'autant plus déçu de ce concert...
Ps Vidéos souvenir par ici !
Critique écrite le 04 décembre 2006 par Philippe/Christian
> Réponse le 04 décembre 2006, par Pint
c'est normal que ca vous rapelle mc5!! c'etait la 1ere partie europeene de leur tournee de reformation en 2004!!! mais y'a pas de divisions, y'a des bons groupes et des merdes!!! moi je garde un excellent souvenir de ce que j'avais vu a paris en 1ere partie des mc5 (putain les répétitions) ils sont speeds,graineux et semble integres(ce qui change un peu de la scene punk garage actuelle qui est quand meme compose d'un max de poseurs et ceux dans le monde ENTIER!!) Réagir
> Réponse le 05 décembre 2006, par Diego L
Pas beaucoup de monde au Poste pour un groupe qui a pourtant bonne presse. Une semaine auparavant au cabaret Aléatoire c'était les Bellrays, monstrueux, une immense claque, peut être à cause de ça je suis franchement resté sur ma faim et mes amis aussi. D'abord le son, pas de guitare au début et à peine plus ensuite. Et le gratteux qui se tortille en tous sens le pauvre. C'est pas la première fois, monsieur du son le rock c'est pas du drum and bass ok ! Et puis sur scéne y a pas l'orgue, les arrangements de cuivres, c'est pas aussi soul sixties que sur disque, et du coup ben on a l'impression d'écouter toujours le même morceau, un peu lassant malgré toutes les gesticulations du chanteur. Réagir
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