Chronique de Concert
Matthew Dear + Dominique Young Unique + Crocodiles + Roky Erickson + The Gaslamp Killer + Pnau (Transmusicales de Rennes 2010)
Dernier jour des Transmusicales de Rennes 2010, le samedi 11 décembre avec une programmation foisonnante (il est humainement impossible de tout voir !) et très éclectique : cela va de la pop rock shoegaze de Crocodiles au hip hop sexy de Dominique Young Unique, en passant par le rock garage psyché de Roky Ericson, l'électro rock funk groove de Matthew Dear version Live Band, le boum boum dans un hangar de The Gaslamp Killer ou l'electro pop FM de stade de Pnau. Une hyper jouissive collision de styles, avec quelques accidents, inévitables avec une telle effervescence... Compte rendu :
Crocodiles
Concert très bien envoyé des Californiens de Crocodiles en début de soirée au Parc des Expo de Rennes... Au menu : des pop songs très rock, super accessibles, fraiches à souhait et largement influencées par Jesus And Mary Chain, Echo And The Bunnymen, The Stone Roses, Primal Scream et le Velvet Underground, mais aussi des dérapages psychédéliques moins catchy mais assez marquants.
Pas la peine d'attendre des plombes pour se laisser embarquer dans le set de Brandon Welchez (voix, guitare), Charles Rowell (guitare) et de leur trois acolytes musiciens (basse, batterie, orgue) : Crocodiles mord à pleines dents dans son set et dans les oreilles de l'assistance ! C'est une lame de fond truffée de tubes enchainés les uns aux autres qui débute le show... Voix arrogante et gorgée d'écho, paroles et titres de chanson décalés (Summer of Hate, I Wanna Kill... ) guitares en forme de cathédrales psyché et shoegaze, riffs addictifs, rythmiques enlevées et orgue planant se chargent de planter le décor en plein revival années 90 (très à la mode en ce moment !), avec un " gros soupçon " de pop sixties et seventies... C'est immédiatement séduisant, très influencé par Jesus And Mary Chain (parfois trop : l'intro du titre Hearts Of Love ressemble beaucoup à Head On des frangins Reid) et donne la très agréable sensation de vivre plus intensément, ce qui est l'une des qualités d'une musique bien foutue à notre sens. Malgré le poids des influences citées plus haut (auxquelles il faut rajouter Alan Vega de Suicide, pour les jolis aboiements sexuels), le combo originaire de San Diego réussit à tracer son propre chemin et à composer des futurs tubes qui fonctionnent à plein régime. Visiblement éméché, le très beau chanteur caché derrière ses lunettes noires bénéficie, en plus, d'un charisme inné et d'un sens du spectacle déjanté qui font leur petit effet, même si on sent souvent la pose pseudo rebelle. Clairement, il se passe quelque chose sur les planches quand ces jeunes gens modernes du nom de Crocodiles les foulent...
Ce très prometteur jeune groupe américain - déjà hyper efficace sur scène, le public des Trans l'a bien compris : il lui réserve l'accueil très chaud dont il a le secret ! - doit être suivi de près car en plus de ses compos pop rock aspirant à être des hits, il est également capable de se lancer dans des titres plus longs et psyché, qui marchent eux aussi sur les spectateurs ! En voyant Crocodiles sur scène, l'on sent que le groupe est en train de chercher de nouveaux territoires pour composer ses prochains morceaux. Des territoires sur lesquels on a envie de le suivre...
Dominique Young Unique
Juste après, la délicieusement vulgaire Dominique Young Unique envoie du hip hop électronique sexy avec un flow hystérique, des textes salés et des beats ultra remuants et versatiles : idéal pour faire la bringue, danser comme un taré, sauter partout comme un marsupilami sous produits et chauffer sa voisine (ou son voisin) avec des chorégraphies classée X... On pense furtivement à l'énervée et intenable M.I.A. (cf sa prestation d'hier soir à Rennes) et aux très rentre dedans Yo! Majesty, en moins masculine toutefois, Dominique Young Unique ayant un physique plus avenant que ces dernières et un côté plus funky. Mais dès qu'il s'agit de dégainer le gun hip hop électronico disco groove, Dominique Young Unique, comme les rappeuses précitées, n'est pas aux abonnées absentes : elle assure le maximum non syndical. A découvrir !
Matthew Dear (Live Band)
Juste avant d'aller communier avec le légendaire Roky Erickson, direction le Hall 9, la plus grande salle pour assister au début du set de l'électronicien touche à tout Matthew Dear, en version Live Band... Grâce à la science innée de la montée, du groove et de la dynamique du maitre de cérémonie, le show présenté par Matthew Dear et son groupe permet immédiatement de décoller vers une étrange planète, un endroit où l'électro house croise le glam rock planant à la Bowie/Eno (la belle voix grave et gothique fait penser à celle du grand David) et le funk n' jazz avec basses rebondies. C'est à la fois psyché, dansant, aérien, cinématique et onirique. En un mot : réussi. A revoir plus longuement dans un endroit moins gigantesque où le public pourra mieux se frotter à cette musique à la fois aventureuse et accrocheuse.
Roky Erickson
Génie cramé inventeur du rock psychédélique et fervent défenseur du heavy rock drogué, Roky Erickson foulait pour la première fois une scène française, aux Trans... Accompagné par un groupe sonnant comme il faut (c'est à dire "méchant" et " sale"), le vétéran vénéré du rock 'n roll - Butthole Surfers, Sonic Youth, Patti Smith, Jack White, The Cramps, R.E.M., The Fuzztones, Black Angels, Brian Jonestown Massacre, Black Lips et Jon Spencer, entre autres, lui doivent un petit quelque chose... - a fait ce qu'il a pu avec ses moyens du moment. Et même un peu plus si l'on se souvient qu'il a eu à subir moult problèmes pour arriver jusqu'en 2010 (addictions, problèmes mentaux, managers véreux, very bad trips etc etc).
Il est un peu plus de 23 heures quand Roky Erickson et ses trois musiciens (guitare, basse, batterie et churs, plus un harmonica en toute fin de set) foulent la scène du Hall 3 du Parc Expo de Rennes. L'homme porte les stigmates d'une vie d'errances, de visions d'horreurs et de douleurs, il est massif, buriné, chevelu et barbu et semble absent... Mais sa voix de vieux lézard ayant trop fumé, si elle a subi les outrages du temps, donne toujours le frisson quand elle jaillit enfin du micro. Le premier titre envoie directement à Austin ou San Francisco à la fin des années 60, c'est du heavy rock psyché ultra basique, puissamment sauvage et qui donne envie d'enfourcher une Harley Davidson avec un joint au coin du bec, en adressant un gros " Fuck " à la société de consommation. Bonne nouvelle : Roky Erickson assure la rythmique et chante comme un vampire en quête de sang frais, les choses s'annoncent bien ! Et si dès le deuxième morceau, l'on s'aperçoit que l'ex leader des mythiques The 13th Floor Elevators a parfois des problèmes à jouer en place et à faire des mini solos à peu près justes, ce n'est pas du tout rédhibitoire ; on est loin des problèmes actuels rencontrés par le génial Daniel Johnston (qui est fan et qui a justement écrit I Met Roky Erickson !). Sur un peu plus d'une heure, il y a donc quatre ou cinq titres assez cacophoniques où la guitare de Mr Erikson est signalée hors jeu. Mais, bon, si l'on considère qu'il est né en 1947 et qu'il a abusé des substances hallucinogènes, il faut être indulgent et savourer le bonheur d'avoir en face de soi une authentique légende du rock 'n roll. Un monsieur qui a composé des perles comme Cold Night For Alligators, Night Of The Vampire, Two headed dog, Starry eyes, I walked with a zombie, John Lawman, Don't shake me Lucifer, You're Gonna Miss me (peu de nouveaux titres enregistrés avec Okkervil River donc), et qui les interprète de manière appliquée, émouvante et rock 'n roll en ce samedi soir hivernal. A la grande joie du public de fans qui est resté le voir, quand de nombreux autres sont partis voir du boum boum ailleurs.
Une fois le décor planté et les difficultés inhérentes à ce genre de show intégrées, le fan de rock ne peut qu'acquiescer et se laisser porter par cette déferlante de tubes malades, torturés et hyper psyché. C'est le trip ultime d'être dans les premiers rangs et de prendre en pleine face ces riffs infernaux, ces rythmiques qui poussent au cul - il y a peu de titres lents - et ce chant admirablement maléfique ! Le set défile donc à vitesse grand V et presque comme dans un rêve idyllique... Après avoir joué de manière plutôt correcte son tube You're Gonna Miss me (avec un harmoniciste qui déboule de nulle part et des churs bienvenus) Roky Erickson se retire de scène sans un regard pour ses bruyants fans et sans avoir prononcé un seul mot. La " bronca " qui suit permet, chose rare aux Transmusicales, d'avoir la chance d'assister à un rappel. Le guitariste/porte parole, présente une dernière fois son patron (il sera le seul à parler sur scène), précise que c'était sa première date en France et puis, c'est la fin... Good trip !
The Gaslamp Killer
Retour dans le Hall 9 pour le show très fatigant de The Gaslamp Killer, un monsieur hyper (trop !) expansif derrière ses platines... Ce qu'il passe n'est pas franchement de nature à faire fuir, un mix ultra foutraque mélangeant hip hop, électro, world, rock psyché (l'homme a produit les très ouverts d'esprit et doués Gonjasufi), au contraire, mais c'est présenté de manière si démonstrative, que l'effet est gâché (pour nous, la majorité du public semblant, elle, adorer !). Une fois qu'il a appuyé sur le bouton " play ", The Gaslamp Killer se met en effet à danser comme un pachyderme hard rocker chevelu, une véritable pub pour Head & Shoulders. Cela pourrait passer, après tout l'homme a le mérite d'avoir le sens du spectacle, mais il faut que le gars en rajoute en parlant dans le micro pour dire des inepties : "merci pour votre énergie, merci pour ci, pour ça, j'ai fait ci, j'ai fait ça..." Trop de Blah Blah comme dirait l'autre...
Pnau
Passablement épuisés par trois jours de Trans, on tente une dernière découverte avec le set de Pnau, annoncé à grands renforts de superlatifs par le toujours discret The Gaslamp Killer. Et là, c'est le véritable drame : on voit débouler une bande de musiciens habillés en robes et pratiquant un électro pop folk rock dance hyper putassier, tirant sur tout les grosses ficelles du rock FM et jouant des chansons très très mal écrites. Le style : de la dance de supermarché pour les beaufs (parler de New Order et Daft Punk au sujet de Pnau est une insulte à ces deux groupes) mélangée à du stadium rock pour les sportifs qui sentent des dessous de bras... C'est un infect brouet de nature à faire vomir son quatre heures (voire plus si affinités) à qui que ce soit aimant un tant soit peu la musique. Ces gens peu recommandables se prennent en plus pour des pseudo rebelles voulant communiquer leur envie de bouger au public ; et vas-y que je harangue la foule, que je fais taper dans les mains, que je prends la pose "wook an wooll"... STOP ! On se casse ! Pnau est un groupe à éviter autant que faire se peut !
A l'année prochaine pour les Transmusicales de Rennes, en décembre 2011 !
Liens : www.lestrans.fr, www.myspace.com/crocodilescrocodilescrocodiles, www.rokyerickson.net, www.myspace.com/rokyerickson, www.myspace.com/dominiqueyoungunique, www.myspace.com/matthewdear, www.myspace.com/thegaslampkiller, www.myspace.com/pnau.
A lire également, des chroniques des Trans 2010, 2009 et 2008 : Janelle Monae, M.I.A., Salem, Paris Suit Yourself, Madensuyu, Connan Mockasin, Oy, Roky Erickson, Egyptian Hip Hop, The Phenomenal Handclap Band, Funeral Party, Von Pariahs, Donso, The Pack A.D, Lars & The Hands Of Light, M.I.A., Gablé + Cass McCombs + Brightblack Morning Light, Naomi Shelton And The Gospel Queens + The Agitator, Mr Oizo + Rodriguez + BLK JKS + The Japanese Popstars + The Carps, FM Belfast + The Phantom Band + Chocolate Donuts + Fever Ray + Slow Joe & The Ginger Accident + Detroit Social Club + Major Lazer , The Whitest Boy Alive + VV Brown + Abraham Inc feat. David Krakauer, Fred Wesley & SoCalled + Hook & The Twin + An Experiment On A Bird In The Air Pump, Slow Joe & The Ginger Accident + Transformer + Peter Winslow, The Residents + Iglu & Hartly + Creature, White Rabbits, John & Jehn + Esser + We have Band, Bon Iver, Jay Reatard, The Black Angels, The Deathset, Miss Platnum et Cage The Elephant.
Photos live Trans 2010 : Philippe Remond (sauf Roky Erickson, Matthew Dear et Pnau : Diane Sagnier et la photo du public : Renan Peron) www.flickr.com/photos/transmusicales
Critique écrite le 21 décembre 2010 par Pierre Andrieu
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