Chronique de Concert
Tri Yann, Pink Martini, Les Freres Morvan, Cannibale, Jeanne Added, Femi Kuti, Scheepsfolk, Gâs de l'almanach, Les Mystères des Voix Bulgares, Vaudou Game, Frigate Shtandard, Brise Glace, ... (Festival du Chant de Marin 2019 - jour 1)
Notre première édition du festival du Chant de Marin (en 2011) nous avait tellement plu que depuis nous organisons nos vacances autour de ce festival... Ainsi nous sommes revenus en 2013, en 2015 (2 soirs), en 2017 là aussi 2 soirs). Après l'avoir "fait" avec un, puis deux, puis 3 enfants et même avec leurs grands-parents, les enfants étant déjà en Bretagne c'est tous seuls que nous le "ferons". Comme en plus nous avons trouvé un hôtel à 200 mètres de l'entrée du port ça semble bien parti. Au moment où nous réservons nous ne connaissons que quelques noms pour cette édition anniversaire (30 ans !) parmi lesquels Idir que j'avais envie de revoir depuis longtemps (depuis la dernière fois que je l'ai vu, en 2010). Malheureusement il annulera 1 mois avant pour raisons de santé. J'espère de tout mon cœur qu'il va mieux. Sinon à la base nous comptions arriver en train vendredi en ratant un peu le début de la première soirée, mais quand j'ai vu que Tri Yann (qui a commencé sa tournée d'adieu - qui ne passera pas par Marseille à mon avis) nous avons changé nos billets pour arriver plus tôt et ne pas les rater.
Une nuit à Paris chez un copine qui s'y rendait aussi, un trajet avec un 2 bonnes heures de retard (accident humain) et un TER bondé (une seule rame le jour du festival .. hum). On jette nos affaires à l'hôtel qui est effectivement tout près, nous faisons le tour du site pour rentrer au pied de la grande scène et y récupérer nos accréditations et c'est partie direct au pie de la scène Stan Hugill (la grosse celle qui accueille les stars - qui ne font d'ailleurs pas toujours du chant de marin). Les consignes (restrictions) photos sont affichées à l'espace presse mais aussi au pied de la scène. J'ai la bonne surprise de voir que les 3 gens ne sont pas chiants du tout (aucune restriction ou sollicitation de leur part).
Les Marins d'Iroise vus en 2015 viennent juste de sortir de scène et sont en train de dédicacer dans la petite tente merchandising au pied de la scène. Il fait beau, je dirais même que le soleil cogne. Je ne regrette pas mon choix d'avoir mis des tongs. Tri Yann débarque dans des tenues extravagantes ..
Aux côtés de Jean-Louis Jossic (toujours au centre), Jean Chocun (qui joue de la guitare aussi) et Jean-Paul Corbineau (le plus Monty Pythonesque des 3) ils sont assez nombreux et eux aussi habillés dans des tenues carnavalesques très colorées. Je passerai ainsi tout le début du concert à admirer leurs tenues j'avoue que je les scrute cherchant une explication au fait qu'ils se soient lancés dans cette tournée d'adieu.
(Au fond je ne sais pas mais) devant le son n'est pas très bon. En tout cas les voix ne sortent pas très forts et (là ce n'est peut-être pas un problème de son) ne sont pas forcement très assurées. J'avoue que je suis un peu déçu. En relisant ma chronique de 2013, je me rends compte que tout ce que j'allais écrire y est déjà. Les 3 matelots, l'invitation sur scène des Marins d'Iroise, puis celle de Louis Carpat (que j'entendrai de loin) la façon dont les morceaux sont introduits. Même l'heure de passage est quasiment la même !
Dans mes notes (qui datent déjà un peu trop) je lis qu'il a été question de Johnny, des oignons roses de Roscoff qui étaient ramenés en vélo. Le souvenir d'un Jean Louis peut être un peu moins en forme que la dernière fois mais qui ne se prend pas tant u sérieux que cela puisqu'il avoue prendre un bide en public. Bref malgré cela je ne résisterai pas très longtemps à l'appel de la complète que nous irons manger dans un des restaux en dur du port (et se mettre un peu de crème sur le nez et les oreilles). La soirée s'annonce longue alors il faut prendre des fortes. Je n'aurai donc jamais entendu la Jument de Michao par eux sur scène.
Après cela nous déambulerons sur le port, retrouvant des stands familiers, dont ceux du Télégramme auxquels nous sacrifierons à la tradition de la casquette, puis nous arrêterons un peu devant la scène Pempoull ou se produisaient les néerlandais de Scheepsfolk. Un peu de changement de personnel depuis 2017
De loin j'ai l'impression que le groupe est composé de 2 sosies de Jack Black .. l'un des deux est en train de chanter. Puis ce sera son tour à elle (sur le très calme Lighthouse light ), puis celui de l'accordéoniste / cajoniste. Une fin de set bien enlevé dans un ambiance quasi country. C'est déjà fini .. la scène Pempoull étant un cul de sac nous rebroussons chemin et nous arrêtons un moment devant une goélette stationnée juste à gauche de l'étoile du Roy.
Ce sont les Gâs de l'almanach groupe qui s'est "constitué à la demande de l'œuvre du marin breton, éditrice du célèbre Almanach du marin breton, afin de faire revivre les chansons écrites par les marins au début du 20eme siècle et publiées à l'époque dans cet almanach dans le cadre d'un concours". Le résultat : un petit quelque chose de Bnby Lapointe et due Bourvil, plutôt amusant et résolument bon enfant.
Des reprises de morceaux plus ou moins connues où il est question de douce colombe sur le bateau mais aussi des compositions et/ou adaptation comme celle qui nous rappellera les 5 f maudits (ceux qui donnent le mal de mer) : : le froid, la faim, la frousse, la fatigue et le fioul, ou cette barque neuve d'un pêcheur breton du début du 20eme. Après ce passage au cœur du port nous iront voir un peu les infos au point presse situé comme chaque année dans l'école entre le port et la scène Stan Hugill.
Il n'est pas tout à fait 18h, sur la grand scène le Trio Joubran (que nous avions croisé à Guingan à la gare et) qui a la lourde tache de nous faire oublier l'absence d'Idir est déjà sur scène. Je suis leur set depuis la pelouse où se reposent aussi pas mal de morceaux de fanfares. Des morceaux calmes et reposants, avec de longues intros ... parfaits à écouter en position horizontale, surtout un premier jour de vacances.
Le chant est un peu plaintif, un rien nasillard mais plaisant. Ça monte ça monte mais ça n'explose jamais vraiment. Comme ils sont 3 oudistes et frères (Samir, Wissam et Adnan), je pense au trio Cheminari (2 frères et leur père, tous les 3 percussionistes). Sur scène ce soir ils sont accompagnés des percussionnistes Youssef Hbeisch Habib Meftah Boushehri. Un des morceaux me fait penser à la musique d'Idir ...
Même si depuis que la butte et les arbres qui avaient poussés dessus ont disparu on y voit bien et de beaucoup plus loin c'est quand même sur l'écran géant que je regarderai la fin du concert ou un certain Malik (si je retranscris bien mes notes) les rejoindra pour un morceau qui fera bouger les têtes. Je me laisse ensuite happé par le premier apero huitre / punch ...
Nous nous rendrons ensuite au pied de la grande scène pour découvrir le Mystère des Voix Bulgares composé d'un mélange de chanteuses traditionnelles bulgares a priori et de musiciens plus modernes (qui seront les premiers sur scènes) avec trois instruments à cordes, dont un (à cordes) vocal(es) puisqu'il s'agissait d'un beatboxer. Même s'ils n'intervenaient pas forcement tout le temps ensemble le mélange des deux était plutôt réussi.
Amusant de voir la chef de chœur ultra concentrée pendant les morceaux, appelant selon les morceaux une ou deux de ses filles sur le devant de la scène pour un solo ou duo, se détendre enfin et sourire à la fin de chaque morceau Musicalement ça oscillait entre du celtique et du bulgare pur jus, porté par des voix puissantes et justes avec des moments pêchus comme du Carmina Burana ... ce qui m'a forcément rappelé la fusion réussie il y a quelques années entre musique bretonne et ukrainienne par Red Cardell. Un morceau fera même rire le public (celui où l'une des chanteuses fait "Pip").
Après ça nous filerons à l'opposé du site en passant par l'écluse sans prendre le temps de nous arrêter devant le cabaret Michel Tonnerre (à chaque fois que j'entends une de ses chansons ou son nom je ne peux m'empêcher de penser avec regret au fait que j'ai raté son dernier concert qui avait eu lieu ici même un soir de l'édition de 2011 où nous n'étions pas là) où joue la réunionnaise Ann O'Aro. Pour l'heure nous voilà devant la scène Michel Pinc où nous avons rendez vous avec les Frères Morvan un peu plus tard pour le fest-noz.
Sur scène c'est Vaudou Game qui est en train de faire danser tout le monde. Emmené par un Peter Solo sec tout en muscles torse nu couvert de colliers sourire à la Eddie Murphy survolté épaulé de 5 musiciens aussi puissants que précis sur leurs instruments comme dans leurs chœurs le-lion-est-mort-ce-soir-esques il amènera la première touche de musique africaine (ici plutôt togolaise) de la soirée (sachant que Femi Kuti était programmé sur la grande scène).
Alors oui les textes peuvent paraitre un peu simples mais il faut reconnaitre qu'avec un tel rythme ils sont plutôt ultra efficaces. Exemple : ce "tata est fatigué" donc il n'aura fallu que 2 écoutes d'un extrait de 1 minutes aux enfants pour le chanter ensuite toute la journée. Quand les textes sont en anglais ça donne des "something is going wrong". Bon contact avec le public de la part du Peter "C'est bien en Bretagne !" qui se lancera dans une explication de ce qu'est le Vaudou (sic : c'est consulter la nature).
Sitôt leur set fini nous feront le grand tour qui nous fera passé devant le stand "du homard pour tous" puis celui de SOS Méditerranée à qui on pouvait laissé son gobelet consigné pour qu'ils en récupèrent la consigne, jusqu'à passer devant le bateau Le Gallant où se produisait un groupe / choral russe du nom de Frigate Shtandard ou plutôt de son nom complet The Frigate Shtandart Shanty Choir.
Grosse déception les concernant ... pas très puissant ni très carré et surtout cette drôle d'impression qu'ils font du playback (au moins en partie pour la musique). Nous ne restons que le temps de 2-3 morceaux en anglais et une chanson traditionnelle russe du 18ème. nous poursuivons notre chemin sur un morceau où il est question de Boris Elstine. En continuant notre chemin nous tombons sur un mini bateau sur lequel un couple fait du tissu accompagné par quelques musiciens non sonorisés en dessous. Très beau au milieu de tous ces mats ! Un peu plus loin le stand Coop Breizh dont je parcours le rayon 4 CD pour 20 euros une nouvelle fois (je craquerai au prochain passage)
Bien qu'ils soient passés plusieurs fois à Marseille (à la Fiesta des Suds par exemple) je crois que je n'ai effectivement jamais vu les Pink Martini ... Il faut dire que leur succès avec Je ne veux pas travailler ne m'a jamais donné envie d'en savoir plus. J'ai l'impression qu'il s'agit d'un groupe un peu mou du genou qui reprend des standards de jazz ou latinos avec une belle chanteuse.
Cela a semblé se confirmer lorsqu'au milieu d'un grand nombre de musiciens piano, violon, perçus, cuivres, j'ai vu débouler la Storm Large ultra sexy dans sa robe fourreau rouge (à la Sharon Stone). Sauf que les parents de Susan Storm Large avait très bien choisi son deuxième prénom et que j'ai été littéralement bluffé par son énergie et sa présence sur scène. Une patate incroyable, portée par un plaisir évident à être sur scène où elle donne l'impression d'être là pour séduire la foule qui est venue la voir.
Nous ne resterons pas tout le show (nous avions rendez vous avec les Frères Morvan) mais suffisamment pour la voir inviter un chanteur sud-américain (après un morceau avec lui elle se mettra en retrait derrière le piano) puis un autre chanteur au look entre Basquiat et Chassol avec un voix assez haut perché. Je ne sais pas ce que j'en aurais pensé sur la longueur, mais j'ai vraiment été impressionné par leur entame de concert.
On repasse au pars de course devant le chapiteau où se produisent les Lolomis. Pas le temps de s'arrêter nous sommes dans la queue en attendant que l'écluse ne se ferme et que le passage soit à nouveau ouvert pour les piétons. Ce piétinement sera l'occasion de se rendre compte que certains n'ont pas tout à fait pris la mesure de ce qu'était la marée et qu'il commence à faire un peu frais. Ce qui n'empêchera pas ce jeune homme pressé de sauter dans le canal pour passer d'un côté à l'autre de l'écluse avant la réouverture du pont.
Lorsque nous arrivons mes idoles bretonnes sont déjà à l'œuvre. Comme à leur habitude on trouve Yvon à gauche le petit frère (né le 30 septembre 1934) et à droite Henri (né le 5 octobre 1931). 85 et 88 ans donc et pas une ride depuis la première fois que je les ai vus en 2011 (ils m'avaient fait raté le featuring de Sinead O'Connor aux côtés des Chieftains). Que dire de plus que ce que je n'ai déjà dit sur ce duo culte ?
Qu'un Festival du Chant de Marin sans eux serait raté sinon en tout cas incomplet ? (en tout cas à mes yeux). Que tout ce qu'on raconter sur eux est vrai ? Qu'après les avoir fait poser presque chez aux (vite fait en 2017) je rêvais maintenant d'avoir le courage de les interviewer ? Que leur longévité et leur intégrité me touche autant qu'elle ne fascine. Bref bien que je ne comprenne toujours pas un traitre mot de breton et donc de leurs chansons je ne m'en lasse pas.
Il faut dire aussi que dans le concept du Fest-Noz les artistes se succèdent an faisant des sets d'une vingtaine de minute donc on n'a pas vraiment le temps de se lasser. Et si pour le néophyte que je suis toujours (incapable de distinguer un scottish d'une gavotte, c'est dire !) ces morceaux se ressemblent un peu pour l'immense majorité du public ce n'est visiblement pas le cas puisqu'ils dansent ce qu'il faut danser à deux, tout seuls ou tous ensemble.
Ayant contacté Agnès (celle qui s'occupe d'eux depuis une vingtaine d'année) au préalable pour lui faire part de mon souhait de les interviewer je me lancerai enfin à l'eau à leur descente de scène. Et c'est ainsi qu'après quelques photos, nous nous retrouverons dans le préfabriqué juste derrière la scène Michel Pinc pendant un très grosse demi-heure pour leurs poser des questions et et surtout écouter leurs réponses (surtout celles de Henri mais aussi celles de Agnès et les commentaires d'Yvon -
interview enfin disponible ici) pendant les sets des Filles à Marier, Baron & Anneix et a priori aussi Thom eo !.
Superbe rencontre (que je tacherai de retranscrire par écrit au plus vite) après laquelle nous continuerons encore à échanger avec Agnès, mais aussi avec Fanch le Marrec (notre voisin de Terenez) qui nous apprendra qu'il joue le lendemain à midi et demi sur un bateau (ce qui n'est pas de le programme). Nous enchainerons ensuite avec le deuxième set des Yvon et Henri. Toujours autant de monde, toujours autant d'émotion et pour finir leur tube Joli coucou comme c'est désormais la tradition semble t il. Retour par l'écluse pour aller sur la grande scène pour aller enfin découvrir Jeanne Added que j'ai toujours ratée à Marseille.
La transition va être violente je le sens. Et effectivement les premiers mots (que je retrouve sur mes notes prises à chaud alors que je m'approche lentement du bord de la scène à travers une foule immense) ne sont pas tendres : "putassier", "Dansant et efficace". Je me retrouve devant un des ces shows avec lesquels j'ai de plus en plus de mal. Ces concerts spectacles (en langue anglaise en général pour masquer l'absence de propos et viser le marché international ?) ou tout est pensé et réfléchis jusqu'au bout des ongles des musiciens qu'ils en deviennent des spectacles réglés comme du papier à musique.
Ces chorégraphies millimétrées qui me donnent l'impression d'être devant un clip et qui frisent souvent le ridicule (je pense inévitablement à Christine and the Queens que je n'ai jamais vue sur scène non plus). Et puis ce retour des sonorités des année 80/90 auxquelles j'ai toujours préféré celles des années 60/70 pour être honnête. Vous l'aurez compris je ne veux pas que ça me plaise (et j'ai faim) mais je trouve quand même cela "dansant et efficace".
Je repense à ce que me raconter les Frères Morvan quelques minutes avant et mesure le fossé qui sépare des artistes qui font cela par partage, transmission, avant tout pour rendre les gens heureux et ceux qui sont là grâce à ce ego surdimensionné qu'il faut à tout prix nourrir en montant sur scène et pour réussir une carrière. En l'écoutant (elle chante bien et à une belle voix) je pense à Alanis Morrissette par exemple. Elle introduira War is cominge comme un morceau qui finalement à un rythme très breton (c'est peut-être tiré par les cheveux mais au moins elle s'adapte au public et reste spontanée).
Spontanée aussi dans ses mouvements sur scène que je trouve un peu ridicule mais touchant (sans méchanceté ni ironie) en tout cas un signe qu'elle est vraiment dedans. Elle contribuera sans doute au reoutr à la mode "taille haute" popularisé en son temps par Charlie Chaplin. Je l'entends chanter "i love myslef !" (tout est dit ?). Quelqu'un dans le public lui tend une pancarte ou la lance sur "Steve". "je suis avec vous là-dessus ... Faisons attention, ouvrons nos yeux et sortons" plus tard elle y reviendra en parlant de la musique comme un moyen de faire passer des " ondes positives" et que "si ça ne suffit pas il faudra passer au stade d'après mais que comme ça la terrifie elle va plutôt chanter".
Entre temps elle continue à envoyer du gros son avec un beat techno (de la "cheesy club music" me souffle Svet à un moment) comme Boulevard des Airs ici même en 2017 sensiblement à la même heure et tant d'autres) et à danser dessus comme une ado (on n'est pas loin de Hypen Hyphen non plus. Son "allume j'ai besoin de voir tout le monde" est un peu convenu mais cela fait un peu partie des figures imposées. Bref je ressorts de ce concert en me disant que j'irai peut-être la revoir un prochaine fois si l'occasion se présente.
Une fois le dernier salut nous filons à nouveau vers le port où nous assisterons à un bon bout du set de Brise Glace sur la scène Pempoull. Le groupe est composé de deux Bretons, d'un Picard et d'un Québécois vivant au Québec. Aussi il ne sera pas surprenant des les entendre nous parler de "partage culturel". Tenant la scène aussi bien a capella qu'avec des instruments, en français comme en anglais, ils chantent bien et fort des chants de marin et aussi des trucs plus "country" (avec banjo et wash board). L'exil ne les empêche pas de chanter des morceaux sur Nantes et (si j'ai bien noté) une certaine Simone.
Sur le chemin du retour nous passons devant le chapiteau / Michel Tonnerre nous apercevons de loin la fin du set visiblement très énergique de Flavia Coelho qui m'a beaucoup plus plu que ce que j'avais pu voir de sa part du côté de Marseille. A revoir donc, mais là son set et fini et nous nous trouvons désormais au pied de la scène Stan Hugil ou Femi Kuti va faire le concert de clôture (de cette scène). Dans la famille Kuti j'avoue avoir une préférence pour le petit frère (Seun) vu 3 fois avec plaisir, plutôt que Femi, même si la dernière fois que j'ai vu ce dernier en 2013 j'avais beaucoup plus aimé que la première fois en 2002.
D'abord les micros, puis les musiciens, ça commence à jouer, puis les danseuses toujours aussi souriantes et agitées, et puis il fait son entrée assez modestement. Au clavier d'abord, puis au micro et un peu plus tard au saxo (comme son père et son frère), même si c'est à cet instrument que je le trouverai le moins convaincant. Mais ce soir je le trouve surtout préoccupé. Disons en tout cas qu'il fait un peu des grimaces.
Et il a cette façon de trépigner, de frapper des coups secs et rapides dans le vide avec sa main en chantant que je n'ai jamais vue ailleurs. En tout cas il arpente la scène de façon rapide, en chef d'orchestre et meneur de foule expérimenté ; foule qu'il invite à chanter avec succès. Ca chante, ça danse, on ne se croit pas forcement en Bretagne mais ça fait plaisir. Un peu comme tout à l'heure avec Vaudou Game, c'est très entrainant et communicatif. N'ayant pas l'endurance des danseuses et ayant très très envie de revoir Cannibale que j'avais bien aimé au Festival Yeah ! l'année dernière.
Autant je n'étais pas surpris de les voir programmés au Binic Folks Blues Festival 2019 autant les voir ici était une (très bonne) surprise. Lorsque nous arrivons sous le chapiteau ils sont déjà sur scène. Par rapport à la dernière fois où je l'ai vu le chanteur a des cheveux et une moustache ... par contre il a toujours cette façon bien a lui de danser. Un peu ridicule par moment mais tellement vraie et non calculée que ça en devient superbe.
Je retrouve avec plaisir des morceaux comme Do not love me too much (dont je viens de découvrir le clip !) et ce mélange de rythmes africains, electro à la Nasser et trucs aussi variés que Joy Division, Depeche Mode, Queen, Nick Cave ou encore Black Bones (que je n'ai malheureusement pas encore eu la chance de voir sur scène).
Collés à la scène on ne perd pas une miette des frasques du chanteur qui semble vraiment dans son élément sur scène "ca va les chéris ?". Ce sourire niais, ces dents blanches qui mordent sa lèvre inférieure, ce regard qui pétille. A ses côtés les autres ont l'air plus concentré au départ mais très rapidement se marrent de complicité ou à l'entendre raconter ses bêtises.
"Vive la danse contemporaine et le vive le cheval !" . ... "Est-ce que vous aimez les belles bagnoles ?", tout cela avec ce sourire béat à la Katerine mais en plus gai. Musicalement ils sont tous bons et c'est remarquable en terme de chœurs, d'harmonies avec cette capacité de partir dans les aigus incroyable à l'image de leur énorme Diabolic prank. Et voilà comment je (nous en fait mais Svet ça lui arrive plus souvent) me suis retrouver à remuer du popotin à presque 2h du mat après une journée pourtant bien longue le premier jour de mes vacances ...
Honnêtement j'aurais aimé que le temps s'arrête ... Ils finiront par se retirer en concluant par un simple mais sincère "Merci et vive la musique". Classes et à revoir au plus vite ! Sur le chemin du retour je craquerai pour un "petit" burger...
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Critique écrite le 22 août 2019 par Pirlouiiiit
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Les voix du Gaou - Six Fours, le 25/07/2010
Allez, zou ! Un jour après avoir reniflé les odeurs des plantes aromatiques aux pouvoirs chamaniques pendant Toots et Capleton, retour à Six-Fours-les-Plages pour une soirée champagne du coté du Gaou, avec une affiche aux accents jazzy.
Une soirée cosy se déroulant forcément dans un cadre intimiste, c'est sur la scène annexe que se produisent... La suite
Pink Martini par Manu
Salle du Vigean, Bordeaux-Eysines (33), le 19/10/2005
Salut à tous
Tout d'abord, j'arrive à la salle du Vigean à Eysines dans la banlieue bordelaise qui me fait plus penser à une MJC de quartier qu'a une salle de concert, étonné je demande même a un monsieur aux cheveux longs, ne parlant qu'anglais si c'est bien ici, il me repond "yes", je réalise plus tard que c'etait le trompettiste de Pink... La suite
Tri Yann : les dernières chroniques concerts
Festival du Chant Marin : Tri Yann, Frères Morvan, Asaf Avidan, Rachid Taha, Emel Mathlouthi, Cabestan, Gocoo, les Souillés de Fond de Cale, Barzaz, Claude Michel, les Biches Cocottes, Bounding Main, Nordet, Peron-Larivain, ... par Pirlouiiiit
Port de Paimpol, le 09/08/2013
Il y a 2 ans, de passage en Bretagne, je découvrais avec émerveillement ce festival du chant marin qui détonnait pas mal par rapport à la majorité des festivals de l'été du fait... La suite
Tri Yann + Tram des Balkans + Tournée Génerale + Blerots de Ravel + Hurlements d'Leo par Jorma
Festival de la Chabriole - St Michel de Chabrillanoux, le 17/06/2011
Après le Hellfest, histoire de varier les plaisirs, direction le festival le plus improbable, dans le petit village Ardéchois de St Michel de Chabrillanoux : j'ai nommé le festival... La suite
Tri Yann (+ Es lo que hay) par Abigail Darktrisha
Châpiteau du festival de Benquet - Landes, le 03/06/2011
11 ans jour pour jour se sont écoulés depuis mon 1er concert de Tri Yann, le 03 juin 2000 à Ollainville au Parc de la Butte aux Ares. Alors que je pensais avoir définitivement raté... La suite
Tri Yann par nozegrab
Le Quattro - Gap, le 18/02/2011
Depuis juillet dernier il fallait temps de remettre les pieds au Quattro. Cette fois si pour applaudir Tri Yann. A vrais dire ce n'est pas spécialement pour fêter la Bretagne que... La suite
Vaudou Game : les dernières chroniques concerts
Vaudou Game par Pierre Andrieu
La Coopérative de mai, Clermont-Ferrand, le 28/11/2018
Déjà apprécié en 2014 lors d'un concert brûlant aux Trans Musicales de Rennes, l'afro funk de Vaudou Game a littéralement mis le feu à la Petite Coopé, à Clermont-Ferrand, fin... La suite
Vaudou Game + Muleketu par Lumak
Poste à Galène, Marseille, le 08/11/2018
Ce soir, c'est le groupe Vaudou Game qui s'installe au Poste à Galène pour la 4ème édition du Meltin'Art Festival. En faisant la queue devant le Poste à Galène, on entend au loin... La suite
Rone, Courtney Barnett, Kate Tempest, Forever Pavot, Money For Rope, Smoove & Turrell, Grand Blanc, Cosmo Sheldrake, The Ringo Jets, Jambinai, Curtis Harding, Eagles Gift, Bantam Lyons, Lizzo, Vaudou Game (Trans Musicales de Rennes 2014) par Pierre Andrieu
Ubu, Etage et Parc Expo de Rennes, le 06/12/2014
Le traditionnel pèlerinage de fin d'année aux Trans Musicales de Rennes a permis de faire encore une fois une belle moisson de découvertes ultra éclectiques, les coups de... La suite
-M- & Vaudou Game (En Rêvalité) par Jérôme Justine
Zénith d'Auvergne, Cournon, le 08/11/2022
Une petite mise en garde pour commencer... Si vous êtes des fans, genre des ultras de -M-, ce n'est peut-être pas bon pour vous de lire ce qui va suivre parce que je vais... La suite
Port de Paimpol : les dernières chroniques concerts
EDF & Ploun' Fiddle band + Sérot Janvier et la groove Cie + Ooz Band + Tahar T'gle + Les Clandestines + Mes souliers sont rouges + Famille Tel's Du + Alela Diane + Des lions pour des lions + Pressgang Mutiny + Matmatah + Crimi + Baron Anneix + the Celtic Tramps + Luca Bassanese + Les Naufragés + Denez Teknoz (Festival du Chant de Marin - jour 2) par Pirlouiiiit
Port de Paimpol, Bretagne, le 05/08/2023
Après une première journée bien remplie (voir la chronique par ici) nous voici de retour en début d'après-midi. Nous serions bien venus plus tôt pour voir un maximum de fanfares... La suite
La Femme + Barrut + Orange Blossom + Marina Satti + Adalta + Diridollou Lavigne + LLYM + Selah Sue + Des Lions Pour des Lions + Emel + Djibou (Festival du Chant de Marin 2023 - Jour 1) par Pirlouiiiit
Port de Paimpol, le 04/08/2023
Retour du festival du chant de marin après la pause imposée par la pandémie covid qui semble être un lointain souvenir. Contrairement à la dernière fois, donc en 2019 ou nous... La suite
Les P'tits Yeux, Babord Tribord, the Churchfitters, Sillage, Dom Duff, De la Crau, Red Cardell (Fête des Vieux Gréements) par Pirlouiiiit
port de Paimpol, le 14/08/2022
3ème journée de cette fête des Vieux Gréements, et deuxième pour nous qui ne sommes arrivés que hier. Un peu plus fatigués que la veille ; je me suis battu avec le wifi pour... La suite
Premiers de Bordée, Flashback Station 4, Jessy Morgan, Owen's Friends, Kalakan, les Receneurs, Requin Chagrin, Back Ouest (Fête des Vieux Gréements) par Pirlouiiiit
Port de Paimpol , le 13/08/2022
Il Y a quelques semaines Sam m'envoyer un message me disent que De la Crau était programmé à Paimpol le 14 aout. Mon premier réflexe a été de me dire, waw ils anticipent... La suite
