Chronique de Concert
Tribute Friday : the Stranglers
2018 semble être l'année d(')u(n) tournant pour moi. Lorsque j'ai commencé à suivre de près la scène locale et la promouvoir à mon échelle (via cette newsletter Liveinmarseille, Taktik, Nouvelle Vague et le site Rockinfo qui allait devenir ensuite Concertandco) je m'étais dit que j'allais faire cela à fond 3 ans (le temps de ma thèse de sciences) et qu'après je passerai à autre chose. Et puis finalement j'ai continué avec l'aide et le relais du Pinguin, me disant que je lèverai surement le pied quand je serai papa ... une fois, deux fois, trois fois, sans baisse de rythme véritablement notable, mais courant 2017 il semblerait qu'après 20 ans à fréquenter assidument les salles de concerts - 4310 groupes photographiés et chroniqués depuis 1998 - mon activité professionnelle salariée m'a rattrapée. La preuve je suis arrivé avant dernier du concours lancé par le Pinguin et quelques autres piliers de salles de concerts en fin d'année dernière qui consisté en gros à compter combien de concerts auxquels on assistait ...
Inutile de lutter, les choses se sont fait naturellement ... aussi en ce vendredi soir alors que l'offre était plus que alléchante et que j'aurais facilement pu aller ans 4 lieux différents : Lollipop, Kaardan à l'Ostau, Iraka au Poste et Farouche Zoe à Casa Consolat, j'ai décidé de ne "faire" que le showcase du Lollipop et de rentrer chez moi en famille. Ainsi j'ai eu moins de photos à trier, 3 chroniques en moins à écrire, je me suis couché beaucoup plus tôt et moins fatigué et j'ai même pu regardé un film (Devil Doll - 1964) avec Svet. Donc voici la chronique du seul concert de la soirée, et en plus il s'agit d'un set de reprises.
Normalement pas hyper branché par le groupes de reprises je me suis laissé tenté par ce "tribute" aux Stranglers. D'une part parce que c'était au Lollipop et que cela faisait longtemps qu'on y était pas allés, ensuite parce que Philippe m'a dit qu'il y serait (et donc moi je me suis dit "chouette je n'aurai pas à faire la chronique") et enfin parce que les Stranglers en fait je ne connais pas vraiment**. Ce n'est pas le premier tribute friday qu'organise Lollipop, mais celui ci a lieu pour accompagner la sortie de la traduction française chez Camion Blanc de Peaches (une chronique des Stranglers de 1974 à 1990).
Cette traduction est signée Pascal Mascheroni, aussi connu pour être chanteur (et guitariste) des Rescue Rangers. Du coup pour l'occasion il nous propose " une sélection de titres issus du répertoire du groupe joués en acoustique". Dans un premier temps je me dis "ouf ! Heureusement que c'est en acoustiques, car en passant à la maison troquer mon ordi contre mon appareil photo j'ai oublié les casques des enfants. Je retrouve Svet sur place qui est passée avec Alice par la boulangerie et a ramené des morceaux de pizza. Parfait pour accompagner la bière que nous prenons au bar après avoir pris nos nouvelles cartes de membres pour l'année. On souhaite aussi une bonne année à pas mal de têtes qu'on avait pas vu depuis l'année dernière et c'est un peu avant 20h que Pascal a attaqué.
Dès le premier accord je me rappelle (cf les précédentes chroniques des certains showcases acoustiques des Rescue Rangers par ici) qu'il n'a pas tout à fait la même notion que moi du mot "acoustique". Je sors mes bouchons, Lucie et Cyril se mettent les doigts dans les oreilles et Alice bénéficie du casque anti-bruit du Lollipop pour assister au showcase. Il y a 9 morceaux sur la setlist (ne figurent pas les 2 qui seront joués en "rappel") mais finalement Pascal n'en jouera que 2 tous seuls : le premier et le dernier.
Le reste du temps il sera accompagné par Paul Milhaud aka Sonic Polo (un de nos hôtes ce soir puisqu'il tient la boutique avec Stéphane) à la guitare mais aussi au chant. Je (re**)découvre la plupart des morceaux de la setlist de ce soir piochés à différentes époques de leur finalement longue carrière. Morceaux plutôt énervés ("allez on retourne en 77") mais aussi au moins 2 balades bien sympathiques. Malgré une tension toujours perceptible chez Pascal (c'est en tout cas ce que j'ai toujours lu dans ces yeux sur scène) qui se révèlera par exemple lorsqu'il renversera du vin blanc sur la guitare qu'on lui avait prêté pour la soirée, le set se déroulera dans une ambiance bonne enfant, quasi familiale (comme la plupart des showcases ici en fait).
Entre chaque morceaux des allusions au bouquin à travers des anecdotes qu'on peut trouver dans le livre (leur façon de gueuler "vos gueules" au public lorsqu'il applaudit) ou d'autres qui n'y sont pas, témoignages de Polo lors de certains concerts parisiens notamment. Par moment l'interaction avec le public tourne un peu au stand-up avec Pascal et Polo qui se renvoient la balle. Pendant les morceaux ça joue ! Certains morceaux me plaisent vraiment et me donnent envie de redécouvrir les originaux. Sur Always the sun (qui a été introduit par Pascal en disant : "si vous écoutez RTL2 vous connaissez forcement celle ci"). Mais je crois que ce qui me touchera le plus ce soir c'est le jeu de guitare de Polo. Notamment sur le solo d'un des seuls morceaux que je ne filmerai pas (genre l'avant dernier de la setlist). Visiblement technique, résolument touchant ... bref beau.
Comme mentionné plus haut ils rajouteront 2 morceaux : l'un chanté par Polo et l'autre (Strange little girl ?) par Pascal à nouveau en solo. Après cette grosse demi heure de showcase nous prendrons donc le chemin de la maison bien comptant d'avoir retrouvé tout ce beau monde et d'avoir commencé la soirée en musique. Soirée que nous finirons après avoir couché les enfants devant la Poupée Diabolique ...
** c'est après avoir tapé ces lignes que j'ai réalisé que j'avais vu les Stranglers à l'Espace Julien en 2009. Hum !
Plus de photos et vidéos par Pirlouiiiit par ici
Critique écrite le 13 janvier 2018 par Pirlouiiiit
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